3. Développement de la Bonne Volonté et Révélation des Clivages

3. Développement de la Bonne Volonté et Révélation des Clivages

Le résultat de la guerre mondiale, de la maladie, de la famine et de la souffrance, a engendré un esprit de communauté dans la souffrance et dans la privation ; il en est découlé une participation compréhensive aux difficultés humaines en tous lieux, qui se transforme rapidement en un esprit de bonne volonté mondiale.

Cette bonne volonté mondiale, lorsqu'elle sera vraiment établie et organisée correctement, est le préalable nécessaire à la révélation, car cette future révélation sera planétaire, et partagée par les hommes, en tous lieux. Les hommes comprennent unanimement, même aujourd'hui, la nécessité de sortir de la prison de l'intérêt personnel pour jouir de la liberté de possibilités partagées ; le facteur qui suscitera cette résurrection est la bonne volonté.

Un aspect intéressant de la bonne volonté est que, à mesure qu'elle se développe dans la conscience humaine, elle apporte tout d'abord une révélation des clivages  existants entre la vie religieuse, sociale, économique et politique de tous les peuples. La révélation du clivage est toujours accompagnée (telle est la beauté de l'esprit humain) par des efforts dans toutes les directions pour combler ce clivage ou y remédier. En portent témoignage les milliers de groupes et d'organisations qui travaillent à mettre fin à ces clivages, et à détruire les barrières qui s'opposent aux justes relations humaines. Que ces efforts soient défectueux et sans résultat est souvent de moindre importance que le fait de tenter partout de concilier, d'aider et d'établir de justes relations humaines. La psychologie moderne en donne un exemple, en traitant la question de l'intégration de l'être humain et de la guérison de ses clivages. L'une des premières choses à faire est d'enseigner à l'individu la nécessité de la bonne volonté, non seulement à l'égard de ses semblables, mais visà- vis de lui-même. L'accent mis par le christianisme médiéval sur la faiblesse, la perversité, la tendance innée au péché de l'être humain, doit maintenant être compensé par une véritable appréciation de la divinité dans la forme humaine. Il n'est pas possible d'énumérer les clivages indiquant l'échec des hommes à entretenir des relations justes et bonnes avec leurs compagnons – aujourd'hui, il existe des clivages entre homme et homme, groupe et groupe, ainsi qu'entre les religions et les nations. Les termes qui exprimeront les bonnes relations, au lieu des clivages, existent déjà : Union, Ligue, Fédération, Communauté d'Etats, Juste Compréhension, Bonté, Bien-être social humain et de nombreux termes du même genre ; ils n'ont jusqu'ici que peu de sens. Un jour viendra, néanmoins, où ils représenteront des réalités substantielles certaines, mais ce jour n'est pas prochain.

Le concept de relations plus faciles, unifiées et heureuses, existe néanmoins dans l'esprit de milliers de personnes en tous pays, et la réalité effective se matérialisera un jour.

Le premier pas à faire est une saine reconnaissance de l'existence des clivages ; c'est là que la bonne volonté peut faire son travail le plus utile et le plus nécessaire.

Je n'ai pas l'intention ici d'insister sur la nature de ce travail et sur la façon dont il devrait être mené.

Je l'ai déjà fait bien des fois. Ce qu'il faut, c'est cultiver une attitude spirituelle et se consacrer, en permanence, et de toutes les manières possibles à la volonté-de-bien. La majorité des clivages existants est maintenant reconnue – le retard vient de ce qu'il faut les combler, et aussi endosser des responsabilités. De nombreuses nations, spécialement les Etats-Unis et l'U.R.S.S., ont vite fait d'adjuger les blâmes, de signaler les erreurs et d'indiquer aux autres nations ce qui ne va pas et comment le rectifier. Ils ont tous deux besoin de nettoyer chez eux, et de s'occuper d e rectifier les erreurs à l'intérieur de leurs frontières. Ceci est vrai de toutes les nations, mais les autres ne se mêlent pas si ouvertement de dire aux autres peuples ce qu'ils devraient faire. Pourquoi, par exemple les U.S.A. s'occuperaient-ils du problème indonésien et chercheraient-ils à obliger les Hollandais à faire ce que les Américains estiment souhaitable, alors qu'au même moment ils ne donnent pas l'aide constitutionnelle à la juste cause de la minorité noire chez eux ? Pourquoi accuser les autres nations de mal agir constamment, et de rompre les traités comme le fait la Russie, alors que sur aucun point elle ne tient parole ou ne coopère à redresser les affaires mondiales ?

La tâche que la Hiérarchie souhaite voir s'accomplir actuellement est la diffusion de la bonne volonté. Chaque personne, chaque communauté et chaque nation devrait commencer par le diagnostic de sa propre attitude concernant la bonne volonté, puis donner l'exemple en éliminant les clivages au foyer, au travail ou dans la nation. 

La bonne volonté est contagieuse ; lorsqu'un véritable départ aura été pris dans un esprit pur et désintéressé, la bonne volonté envahira le monde et de justes relations humaines s'établiront rapidement. Combler les clivages est une affaire pratique. L'esprit de Synthèse, agissant par l'intermédiaire du grand Avatar de premier rayon (l'Avatar de Synthèse) est plus proche de la terre qu'il ne l'a jamais été, et la clarté qui va apparaître à la Lumière de sa Présence est déjà disponible ; la tendance à l'intégration peut donc être plus facilement entretenue, et une synthèse nouvelle atteinte parmi les hommes. Néanmoins avant que l'intégration et la synthèse ne soient possibles, l'énergie de premier rayon doit, par son action, détruire tout ce qui empêche l'intégration et tout ce qui entrave la nécessaire synthèse. Les êtres humains doivent aussi, eux-mêmes, détruire les préjugés, les animosités et les idées fixes qui ont empêché la synthèse, qui ont créé des clivages et empêché une compréhension correcte.