1. Qu'ensemble les membres du groupe fassent passer dans la Triade le feu qui est au sein du Joyau dans le Lotus.

1. Qu'ensemble les membres du groupe fassent passer dans la Triade le feu qui est au sein du Joyau dans le Lotus.

Permettez-moi d'abord de vous rappeler que feu signifie toujours premier aspect et que celui-ci, ainsi que vous le savez, est l'aspect vie. A cela, permettez moi d'ajouter le fait bien connu que "Notre Dieu est un feu dévorant" et de vous remettre en mémoire que le premier aspect est l'aspect destructeur. Vous avez immédiatement établi une relation entre les deux qualités dont je vous ai parlé et le travail de crucifixion, en tant qu'expression symbolique de la quatrième initiation.

L'obtention d'une interrelation de groupe, impersonnelle et altruiste, était la première condition nécessaire, et le mot "ensemble", dans cette règle, se rapporte au travail de groupe quand – en tant qu'unité étroitement soudée – il peut aller de l'avant. Ce transfert de la vie ou du feu doit être le résultat de l'unité d'action, exercée par le groupe quand il est parvenu à l'unité intérieure complète. Ce transfert ne peut avoir lieu avant cela, pas plus que l'initié ne peut prendre cette initiation particulière avant que ne soit effectuée la fusion complète des trois corps et de l'âme, et qu'il ne soit parvenu à la divine indifférence concernant toutes les réactions inférieures, face aux parties composantes de cet instrument fusionné interdépendant. Il doit en aller de même pour le groupe.La vie de groupe doit s'exprimer sur le plan physique et en formation de groupe. Il possédera un appareil de sensibilité aiguisé, correspondant au corps astral ; le mental de groupe sera bien organisé et fonctionnera de façon rythmée.

Ainsi la personnalité de groupe sera active, mais divinement active, au moment où ce stade particulier sera atteint. L'âme de groupe sera aussi en plein épanouissement en tant qu'expression de l'ashram intérieur ; au coeur même de la vie de groupe, voilé et caché par l'expression de sa personnalité extérieure et par son âme aimante et vibrante, existera un point de feu vivant, ou de vie qui – en temps voulu et dans les conditions appropriées – devra être transféré dans l'ashram intérieur, situé sur les niveaux de la Triade. Cela peut impliquer ou non la destruction du corps causal de groupe et l'établissement d'une ligne directe de relation entre le pur ashram et le groupe de disciples. Au cours des stades précédant cette réussite souhaitable, cela signifiera sans aucun doute un net changement de focalisation et l'établissement progressif d'un point de tension, sur des niveaux supérieurs lentement perçus, progression qui devra se poursuivre jusqu'à ce que ce transfert soit accompli.

Pendant tout ce temps, le feu situé au coeur de la vie de groupe devient de plus en plus important et donc de plus en plus  spirituellement destructif. On peut alors observer l'activité de la deuxième qualité que nous avons examinée, l'utilisation constructive et conforme aux plans des forces de destruction. Ce sont ces forces qui sont souvent responsables des bouleversements, des clivages, des divisions qui caractérisent si fréquemment la vie de groupe dans ses stades de début. Le feu agit alors sous la stimulation de la Triade spirituelle, mais n'est pas manipulé consciemment par le groupe lui-même. Le groupe devient ésotériquement "un terrain ardent" ; on gagnerait beaucoup de temps, on éviterait beaucoup de douleurs, de détresse, de souffrances inutiles, si les membres du groupe se rendaient compte de ce qui leur arrive et attendaient posément que soit accomplie "la purification semblable à celle du feu", et que le principe de vie au coeur du groupe puisse briller avec éclat et rayonnement. C'est cette qualité d'endurance patiente qui est si nécessaire aux membres d'un groupe préparé à l'initiation. Néanmoins, une fois qu'est saisi le dessein sous-jacent à tous les événements affligeants et à la mésintelligence parmi le personnel, un progrès rapide est possible – encore une fois, par la simple pratique de la divine indifférence. L'indifférence divine était la qualité marquante du Maître sur la Croix au Calvaire.

Les sept mots prononcés sur la Croix concernaient les autres, sa mission, le besoin mondial, et la relation avec le Père ou Monade. Mais les disciples et les aspirants sont si préoccupés d'eux-mêmes, de l'impression qu'ils font sur les autres, de ce qu'ils endurent, de leur douleur, ou de la critique de leurs frères ou d'eux-mêmes.

L'accent n'est pas suffisamment mis dans leur esprit sur le but principal. La personnalité du groupe fonctionne souvent avec puissance, mais l'amour unifiant de l'âme est absent, et l'influx de la vie au coeur du Joyau n'a pas la possibilité d'exercer toute sa puissance. Il est bloqué et intercepté par les conditions régnant dans le groupe, et tant qu'il n'y aura pas au moins une certaine union dans la volonté de faire  ensemble le nécessaire pour transposer la vie de groupe à des niveaux de conscience supérieurs et la faire pénétrer dans l'ashram sur les niveaux bouddhiques, la technique de transfert ne sera pas confiée au groupe par le Maître.

C'est ce que signifie la phrase suivante de cette règle :