TROISIEME REGLE

TROISIEME REGLE

Que le guérisseur concentre l'énergie nécessaire dans le centre approprié. Que ce centre corresponde au centre qui éprouve le besoin. Que les deux se synchronisent et accroissent ensemble la force. Ainsi se trouvera équilibré le travail de la forme expectante. Ainsi, sous une juste gouverne, les deux et l'un guériront.

Cette règle présuppose la connaissance des centres et l'on sait que cette connaissance est encore embryonnaire. Dans la plupart des cas, on ne connaît que la localisation des centres. Ceci toutefois est suffisant, surtout pour les guérisseurs inexpérimentés. S'ils connaissaient trop minutieusement la formation, l'état, et la réactivité d'un centre, cela les handicaperait, car cela infléchirait leur pensée vers le détail de la forme et l'écarterait de l'énergie et de ses mouvements.

La règle exige ici que le guérisseur s'harmonise d'abord avec l'âme et avec l'énergie d'âme "soutirée", se transforme ainsi en un canal pour la force spirituelle, puis dirige cette énergie vers celui de ses propres centres qui correspond au centre du malade conditionnant la région où se trouve le point de friction.

Si par exemple la maladie ou le trouble physique sont gastriques ou hépatiques, le guérisseur dirigera son énergie d'âme vers son centre solaire situé dans sa colonne vertébrale éthérique. Si le patient souffre de désordres du coeur ou des poumons, le guérisseur utilisera le centre cardiaque. Il emploiera le centre laryngé pour les maladies du tract bronchial, de la gorge, de la bouche, ou des oreilles.

Deux facteurs prennent donc de l'importance en connexion avec le guérisseur lui-même :

1. Il doit connaître aussi exactement que possible son propre point de développement, car cela lui indiquera s'il est apte ou inapte à travailler avec un centre ou avec tous. Pour employer ses centres dans l'oeuvre de guérison, il faut que le guérisseur les ait éveillés dans une certaine mesure et qu'il soit capable de focaliser l'énergie dans un centre de son choix par le pouvoir de la pensée et sous l'effet de la volonté. Cela ne signifie pas que tous les centres soient complètement éveillés et en plein fonctionnement. Si le guérisseur veut avoir une chance de succès, cela signifie qu'il ne se limite pas à l'usage exclusif des centres situés au-dessous du diaphragme, mais que par un effort de la volonté spirituelle il peut canaliser l'énergie dans ses centres supérieurs. Bien des aspirants pourraient y parvenir plus facilement qu'ils ne le croient.

2. Il faut que le guérisseur ne coure aucun risque de s'hyperstimuler lui même pendant qu'il canalise l'énergie dans l'un de ses centres avant de la diriger vers le centre correspondant de son patient. C'est là un point très important. Dans le peuple, une grande proportion des maladies et troubles physiques se rapportent à l'abdomen, ce qui nécessite un recours constant au centre solaire du guérisseur. Il peut en résulter chez lui un état grave d'hyperémotivité et même d'astralisme aigu le rendant victime de ses bonnes intentions et de ses services spirituels, et dont les conséquences seraient mauvaises en tout état de cause. En effet, l'énergie est une force impersonnelle et un agent strictement impersonnel. En dépit des banalités avancées par les ésotéristes sentimentaux, la pureté d'intention, le désintéressement au cours du service, et la bonne volonté ne constituent pas une véritable protection. En fait, la présence de ces facteurs souhaitables ne fait qu'accroître la difficulté, car l'énergie animique affluera avec une force d'autant plus grande. Vers la fin de la période d'entraînement du guérisseur, il lui sera donné de comprendre les risques impliqués, d'apprécier sainement les possibilités, et de connaître techniquement et scientifiquement les mesures de protection à prendre. Pour l'instant, le danger est limité parce que la pensée des hommes manque de puissance et qu'ils sont inaptes à diriger l'énergie.

La principale mesure de protection réside dans l'aptitude du guérisseur à maintenir fermement sa conscience dans le centre coronal en tournant "l'oeil de la direction" vers le centre approprié. Cela implique une double focalisation, à laquelle le guérisseur doit s'efforcer de parvenir.

C'est ici que le guérisseur fait la distinction entre les processus de radiation et de magnétisation. Lorsqu'il a concentré une certaine dose d'énergie animique dans le centre approprié grâce au pouvoir directeur du centre coronal, siège de cette énergie, et grâce au pouvoir de la pensée, le processus de radiation prend fin après avoir passé par deux stades :

1. Le stade où l'âme irradie de l'énergie dans le centre coronal.

2. Le stade où le guérisseur dirige un rayon de cette énergie de son propre centre coronal vers son "centre nécessaire", où elle est focalisée et maintenue constante.

Au départ de ce centre adéquat, on établit le stade de synchronisation avec le centre équivalent chez le patient. Le résultat n'est pas obtenu par l'envoi d'un rayon vers ce centre par le guérisseur, mais parce que la puissance du centre du guérisseur suscite une réponse chez celui du patient. Il agit comme un aimant faisant émaner du patient une radiation synchrone. Esotériquement, cette radiation "éclaire" le point de friction dans la région avoisinante. Si le guérisseur était clairvoyant, il percevrait plus clairement le siège du trouble et parviendrait ainsi à un diagnostic plus précis. Si le guérisseur spirituel n'est pas lui-même médecin, il est obligé de se fier au diagnostic du médecin traitant.

Une interaction se trouve désormais établie entre le guérisseur et le patient, et sur les niveaux éthériques. Les énergies de leurs deux centres synchronisés ont été mises en rapport, et il appartient alors au guérisseur de déterminer si le traitement exige une technique d'expulsion ou une technique de stimulation. Il doit donc vérifier :

a. si le centre du patient est hyperstimulé, d'où la nécessité d'en retirer ou d'en abstraire une partie de l'excédent d'énergie,

b. ou s'il existe un état de dévitalisation nécessitant d'accroître délibérément l'énergie du centre impliqué.

Il existe encore une troisième possibilité, plus lente à agir, mais pratiquement toujours préférable. Elle consiste à obtenir entre le guérisseur et le patient un équilibre d'énergies grâce auquel l'énergie sera maintenue dans la zone du point de friction et permettra à la nature elle-même de provoquer une cure spontanée. Ce résultat n'est possible que si le rapport entre le patient et le guérisseur est intégral. En ce cas, l'unique tâche du guérisseur consiste à maintenir la situation en l'état, à donner au patient confiance en ses propres pouvoirs inhérents, et à l'encourager à la patience durant une période d'expectative. La cure est alors plus durable et n'est accompagnée d'aucun sentiment ni période de choc psychique, contrairement à ce qui peut arriver lorsqu'on exerce une soudaine stimulation ou une rigoureuse expulsion.

On constate ainsi que le guérisseur peut employer selon trois modes la force focalisée par direction dans ses centres :

1. L'expulsion d'énergie en excédent dans un centre hyperstimulé.

2. Des processus définis pour stimuler les centres du patient.

3. La préservation d'un état d'équilibre au sein duquel la guérison naturelle peut avoir lieu.

Dans le premier cas, le guérisseur accroît délibérément la puissance de l'énergie accumulée dans son centre, de sorte qu'elle devient fortement magnétique et abstrait l'excédent d'énergie dans le centre du patient. Dans le second cas, le guérisseur envoie un puissant rayon de sa propre énergie dans le centre correspondant du corps du patient, ce qui est un acte de radiation fort efficace. Dans le troisième cas on établit une interaction qui préserve l'équilibre et favorise une activité normale et continue dans le centre qui contrôle la région du trouble.

On remarquera que ces processus, relativement simples lorsqu'on les a saisis, dépendent de la décision du guérisseur. C'est ici que des erreurs peuvent être commises.

Quiconque cherche à opérer selon les directives que j'ai indiquées sera bien avisé de n'avancer que lentement et avec toutes les précautions voulues, quitte à être inefficace et à ne pas réussir. Il est préférable de n'avoir aucun effet sur le patient et son état que d'accélérer sa mort en abstrayant brusquement l'énergie dont il a besoin, ou en stimulant un centre déjà hyperstimulé et hyperactif grâce à la puissance d'une décision malencontreuse, au pouvoir de la pensée, et à celui d'une direction focalisée.

En dernière analyse, les trois manières d'aider le patient en agissant directement sur les centres impliqués ont pour but de provoquer une activité saine et équilibrée. On y parvient plus facilement pour une personne évoluée que pour une personne chez qui le centre est normalement inactif et assoupi.

Dans ce cas, le trouble a plus de chances de provenir de l'action de certains des vingt et un centres mineurs du corps que de celle des sept centres majeurs. Il est alors bien plus facile de porter secours au patient par la médecine et la chirurgie orthodoxes que par l'un des processus de guérison spirituelle.

Telle est la raison pour laquelle les guérisseurs spirituels ont tant tardé à prendre rang et pour laquelle leur travail est enfin devenu possible. Elle se rattache au rapide et récent développement spirituel de l'humanité qui rend l'homme apte, pour la première fois et à une échelle suffisante, à tirer profit de ces lois et règles.

Dans la dernière phrase de la Troisième Règle, il est question des deux et de l'un. Il s'agit de l'énergie de son âme focalisée dans son centre coronal et de l'énergie de son "centre nécessaire", plus l'énergie du centre qui contrôle le point de friction dans le corps du patient. Ces énergies associées chez le guérisseur sont responsables de la guérison, pourvu qu'il soit dans la destinée du patient d'être guéri.

LOI VI

Lorsque les énergies constructives de l'âme sont actives dans le corps, on y voit régner la santé, des réactions pures, et une activité juste. Lorsque les constructeurs sont les seigneurs lunaires et les travailleurs soumis au contrôle de la lune et aux ordres du moi personnel, on voit apparaître la mauvaise santé, la maladie, et la mort.

Cette loi est particulièrement intéressante parce qu'elle s'occupe fondamentalement de causes, surtout de causes sur lesquelles la moyenne des personnes n'exercent aucun contrôle conscient, et parce qu'elle donne ésotériquement en miniature ou microcosmiquement un tableau de la situation universelle ou macrocosmique. En deux phrases, elle traite le problème tout entier du mal, ou de la douleur et de la souffrance, ces grands mystères de notre petite planète, mais ces phrases transmettent de vastes implications.

L'extrême simplicité de cette grande loi naturelle voile la grande portée du sens de son oeuvre normale. Elle expose fort simplement les choses suivantes que j'énumère, car la division d'un paragraphe en énoncés clairs et précis est un bon procédé pour mieux le comprendre.

1. Lorsque l'âme contrôle la forme impliquée, la santé est présente.

2. L'âme est la bâtisseuse de la forme, la force constructive en manifestation.

3. Ceci est vrai à la fois du microcosme et du macrocosme.

4. Elle apporte comme résultats l'intégrité, de justes relations, et une activité correcte.

5. Lorsque l'âme ne détient pas le commandement, et qu'en conséquence les forces de la nature en forme sont les facteurs décisifs, la maladie apparaît.

6. Les bâtisseurs de la forme sont les "seigneurs lunaires", les élémentaux physique, astral, et mental.

7. Ceux-ci, dans leur triple totalité, composent la personnalité.

8. Ils sont placés ésotériquement sous la gouverne de la lune, symbole de la forme et souvent appelés la "mère de la forme".

9. L'émanation provenant de la lune contient les germes de la mort et de la maladie, parce que la lune est une "planète morte".

On remarquera que tout est ramené à nouveau à la source majeure d'énergie qui régit le corps. Bien que l'âme soit la source de toute vie et de toute conscience, elle se borne durant des éons à préserver la vie et la conscience de la forme jusqu'à ce que la forme ait atteint le stade d'évolution où elle représente un instrument utile et approprié, en voie de perfectionnement continuel. L'âme peut alors l'employer comme moyen d'expression et de service, et le karma détermine la nature et la qualité du corps physique. Celuici est sain lorsqu'on n'en a pas abusé dans la ou les vies particulières qui conditionnent une incarnation donnée, ou malsain parce qu'il paye le prix des fautes.

La bonne santé ne dépend pas nécessairement du contact conscient avec l'âme. Elle peut résulter de ce contact, et en résulte réellement, mais dans la majorité des cas moyens, elle dépend aussi de la vie et des intentions de la personnalité, tant dans la présente incarnation que dans certaines autres du passé.

Pour que l'âme apporte une aide véritable, il faut attendre que la personnalité ait orienté sa volonté vers le progrès spirituel et vers une vie plus nette et plus pure.

Cette loi englobe aussi la relation fondamentale qui fait de la triple forme de l'homme une partie intégrante de l'ensemble macrocosmique. Toutes les formes dans tous les règnes sont bâties par les seigneurs lunaires sous une impulsion émanant du Logos planétaire travaillant en coopération avec l'Esprit de la Terre, somme totale de tous les seigneurs lunaires et des trois types de substance activée qui servent à créer les corps physique, astral, et mental. La relation du Logos planétaire avec l'Esprit de la Terre est celle d'un Etre en évolution avec une entité en involution. Déformée et maintenue sous l'influence du mirage, elle est le reflet dans les trois mondes de la relation entre l'âme et l'élémental de la personnalité.

Il est fort utile pour le guérisseur de se rendre compte qu'en traitant les maladies il a en réalité affaire à des vies involutionnaires et qu'il tente de travailler avec des élémentaux. La tendance naturelle de ces vies élémentales, qui sont toutes sur la courbe d'involution, est de bloquer et de faire échouer les efforts du guérisseur et ceux de l'âme. Pour elles, c'est leur chemin d'évolution, celui qui finira par les amener sur la courbe de l'évolution.

L'heure où l'âme peut assumer un contrôle conscient dans et sur la forme, et créer finalement une forme appropriée à ses besoins spirituels, coïncide avec le moment où les élémentaux, dont la somme totale constitue l'élémental de la personnalité, ont atteint dans leur développement le point où ils sont prêts à s'avancer sur le sentier du retour. L'âme ne travaille jamais égoïstement en vue d'acquérir un moyen d'expression dans les trois mondes, comme pourrait parfois le croire un penseur occasionnel ou superficiel. Sous l'angle de l'âme, cette activité est entièrement accessoire. Elle est nécessaire, mais implique également de travailler par sacrifice pour sauver la substance et faire progresser l'évolution de la matière. Selon l'expression de  l'Ancien Commentaire, "la Mère (substance matière) est sauvée par la naissance de son Fils (le Christ intérieur, la conscience spirituelle)." Ceci est vrai du macrocosme aussi bien que du microcosme.C'est là que gît le secret de la souffrance planétaire et de la mort. Si l'on considère la vérité sous l'angle du macrocosme, on sait que notre Logos planétaire est l'un des "dieux imparfaits" de  La Doctrine Secrète, bien que Sa perfection dépasse notre compréhension humaine qui est celle d'une cellule dans l'un des règnes qui composent Son corps de manifestation. Il n'y a pas encore de véritable équilibre entre l'esprit et la matière, bien que le point d'équilibre soit presque atteint. Les forces d'involution sont encore puissantes et les énergies spirituelles sont encore frustrées, mais à un degré bien moindre qu'aux époques antérieures de l'histoire de l'humanité La prochaine grande race humaine, qui fera suite à la race Aryenne actuelle, atteindra un point d'équilibre qui inaugurera ce qu'on appelle l'âge d'or. Les points de friction seront alors bien moins nombreux sur la planète, donc chez l'homme individuel. Les zones de frustration et de vaine activité

disparaîtront. On peut déjà constater ce phénomène dans une large mesure et durant de longues périodes d'incarnation dans le corps d'une personne évoluée ou d'un initié. En règle générale, les homologies de cet ordre sont exactes.

Cette Loi VI fournit un tableau étonnant et plein d'espérance, particulièrement lorsqu'on étudie certains faits tangibles dans le monde actuel afin de les comparer aux conditions similaires d'il y a quelques siècles.

La conscience de l'humanité est partout éveillée. Les races les moins développées sont en voie d'être éduquées, ce qui implique nécessairement la découverte de la pensée. On reconnaît que la bonne volonté est indispensable au développement du monde. Les hommes s'aperçoivent que "nul ne vit pour luimême", et aucune nation non plus. Ils enregistrent le fait que d'améliorer partout les conditions de vie de tous les hommes soit une simple affaire de bon sens et de sagesse. C'est là un comportement nouveau et une approche nouvelle pleine d'espoir.

Les hommes apprennent à se connaître et à se comprendre les uns les autres. Des nations parviennent à des contacts plus étroits entre elles. Des hommes d'Etat de tous les pays luttent ensemble au sein d'un conclave commun afin d'améliorer les conditions de vie humaines. Partout on pense, on évalue, on combat pour la liberté et les valeurs véritables. Que représente tout cela sinon l'effort de l'âme de l'humanité en vue de supprimer les maladies, de rétablir la santé dans les régions insalubres, et d'éliminer les points de friction ? N'est-ce pas également ce que tente l'homme spiritualisé lorsque son corps est malade, et ce que le guérisseur voudrait l'aider à réaliser ?

Au cours de cette oeuvre, les "seigneurs lunaires" et les forces de la substance doivent finalement céder devant l'énergie de l'âme et, qu'ils soient microcosmiques ou macrocosmiques, c'est à leur avantage.

Les étudiants restent fréquemment perplexes devant l'affirmation que le corps physique dense n'est pas un principe. H.P.B. insiste sur ce fait. A moins d'être un théosophe fanatique, on pourrait croire qu'elle a fait erreur ou cherchait intentionnellement à tromper les étudiants. La nature d'un principe est un point fort mal compris. Or il faut comprendre ce qu'est un principe si l'on veut saisir la beauté et l'exactitude de l'énoncé en question. En dernière analyse, qu'est-ce donc qu'un principe ?

Du point de vue macrocosmique, un principe est la valeur en voie de développement sur chacun des sous-plans de nos sept plans, qui sont eux mêmes les sept sous-plans du plan physique cosmique. Il est le germe ou la semence de chaque sous-plan qui incorpore un aspect de la conscience divine en cours de développement. Il est ce qui est relié fondamentalement à une certaine forme de sensibilité. Il est ce à quoi les corps découvrent qu'ils peuvent répondre au fur et à mesure de leur évolution. Un principe est un germe de conscience portant en lui tout le potentiel d'une pleine conscience à un niveau donné de l'activité divine. Il est ce qui rend possible de connaître l'ambiance et d'y réagir consciemment. Il est ce qui implique le "déroulement" ordonné d'une activité sensible en rendant possible et inévitable un accroissement de compréhension divine.

Le corps physique, et à un bien moindre degré les corps astral et mental, sont des automates dans l'activité qu'ils manifestent en tant qu'aspects d'un divin appareil de réponse. Ils sont un mécanisme par lequel l'Homme Céleste, le Logos planétaire, et l'homme spirituel peuvent enregistrer une réaction consciente aux énergies avec lesquelles le dessein divin les invite à prendre contact au moyen d'un mécanisme. A présent, le corps physique est le seul qui soit pleinement développé, au point que le programme planétaire actuel ne comporte plus de progrès évolutionnaire pour lui, sauf dans la mesure où l'homme spirituel peut le modifier. Dans ce cas, le principal effet a lieu sur le corps éthérique et non sur le corps physique. C'est une considération mal connue, mais qui revêt une importance majeure.

Sous l'angle de l'attention mentale et de l'action hiérarchique, c'est sous le précédent système solaire que le corps physique dense atteignit son maximum de développement et d'intérêt. Il constituait alors le but divin du processus d'évolution tout entier. Il n'est pas facile à l'humanité actuelle de s'assimiler ce passé.

Il n'est ni possible ni indiqué pour moi de décrire les stades d'évolution par lesquels ce divin mécanisme a passé pendant qu'il se préparait à la tâche qu'il devait entreprendre dans le système solaire actuel. Au cours de la présente incarnation divine de notre Logos par l'intermédiaire de la petite planète qu'est la Terre, le corps physique n'est pas un but, mais simplement quelque chose qui existe et qu'il faut accepter, adapter, et incorporer dans le plan général de l'évolution. Ce plan concerne entièrement la conscience. Le corps physique n'est rien de moins et rien de plus que le véhicule de la conscience sur le plan physique, mais l'accent de l'attention est mis sur le corps éthérique en tant qu'expression des véhicules plus subtils et de leur état de conscience incorporée.

Le corps physique est important parce qu'il est chargé de donner abri et de répondre à tous les types de réactions conscientes, depuis celles des types humains les plus inférieurs jusqu'à et y compris la conscience des initiés du troisième degré. Les corps et les formes de la vie consciente qui habite les trois règnes subhumains ont à résoudre un problème analogue mais moins difficile.

Toutefois, je n'étudie ici que le corps physique des êtres humains qui n'est pas un principe, parce qu'il n'est en aucune façon un but. Il n'est le germe ou la semence de rien. Toutes les modifications du corps physique sont secondaires par rapport au but de répondre consciemment à la révélation d'une divinité émergente. J'ai estimé nécessaire d'insister sur ce point à cause de la confusion qui règne dans la pensée humaine à ce sujet.

Pour nous résumer, le corps physique n'est pas un principe. Il n'est pas un objet principal d'attention pour les aspirants. Il répond automatiquement à la conscience qui se développe lentement dans tous les règnes de la nature. Il reste constamment un objet sur lequel on travaille et non un sujet possédant une influence de son cru. Il n'est pas important dans le processus actif, car il est un récepteur et non un initiateur d'activité. Ce qui est important, c'est la conscience en voie de développement, la réponse de l'homme spirituel intérieur à la vie, aux circonstances, aux événements, et à l'entourage.

Le corps physique répond. Lorsqu'il devient par erreur l'objet de l'attention, cela dénote une régression. C'est pourquoi toute attention profonde portée aux disciplines physiques, au végétarisme, aux régimes, au jeûne, et à tous les modes de guérison soi-disant mentale ou divine sont indésirables et non conformes au dessein projeté. Toute considération injustifiée, tout accent excessif mis sur le corps physique sont donc réactionnaires et ressemblent à l'adoration du veau d'or par les enfants d'Israël. C'est un retour à ce qui fut important autrefois, mais devrait aujourd'hui être relégué à une position mineure, au-dessous du seuil de la conscience.

Cette question a été traitée ici parce que dans la Loi VII l'attention est attirée sur le fait des glandes endocrines, et qu'il est indispensable d'aborder ce sujet selon un juste point de vue. Les glandes endocrines sont une partie tangible du corps physique, dans une partie de cette manifestation créée qui n'est pas considérée comme un principe. Elles sont pourtant puissantes et efficaces, et l'on ne saurait les ignorer. Il est essentiel de les considérer comme des effets, et non comme des causes d'événements, d'incidents, et de conditions dans le corps. Quoi que puissent croire et proclamer ses victimes, le corps physique est toujours conditionné par des causes intérieures ; il n'est jamais lui-même intrinsèquement une cause.

Dans le présent système solaire et sur notre planète, il est automatique et affecté par des causes engendrées sur les plans intérieurs ou par l'action de l'âme. Le lecteur est prié de retenir l'importance de cette affirmation. Le corps physique n'a pas de véritable vie propre. Au cours du présent cycle, il réagit simplement à des impulsions venant d'ailleurs. Son automatisme est précisément son aboutissement et son triomphe.

Après s'être bien pénétré de cette situation, on pourra procéder en toute sécurité à l'étude de la Loi VII et de la Quatrième Règle.

LOI VII

Lorsque la vie ou l'énergie se répandent sans obstacles et selon une juste gouverne vers leur précipité (la glande connexe), la forme obéit et la mauvaise santé disparaît. L'un des facteurs intéressants à prendre en note est la  doctrine des intermédiaires , que l'on rencontre si abondamment et à laquelle on attache une importance si prédominante dans tout l'enseignement occulte. Bien que faussement interprétée, elle a été mise en valeur dans l'enseignement chrétien concernant le Christ. La Chrétienté a présenté le Christ comme un intermédiaire entre un Dieu courroucé et une humanité pitoyable et ignorante.

Telle n'était nullement l'intention qui a présidé à Sa venue et à Son oeuvre, mais il n'est pas indiqué que j'en donne ici la vraie signification. J'ai traité ce thème ailleurs, en connexion avec la Nouvelle Religion Mondiale (Les Problèmes de l'Humanité, Chapitre VI. Le retour du Christ, Chapitre V.).

On a également donné dans la présentation ésotérique un enseignement étroitement associé aux doctrines chrétiennes et selon lequel l'âme est l'intermédiaire entre la monade et la personnalité. La même idée se retrouve dans beaucoup d'autres présentations religieuses notamment celle qui présente Le Bouddha comme intermédiaire entre Shamballa et la Hiérarchie et agissant une fois par an selon cette fonction. La Hiérarchie elle-même est l'intermédiaire entre Shamballa et l'Humanité. Le plan éthérique (ce terme signifiant les véhicules éthériques, cosmique, planétaire, et individuel) est l'intermédiaire entre les plans supérieurs et le corps physique dense.

Tout le système de la révélation occulte ou ésotérique est basé sur cette merveilleuse doctrine d'interdépendance, de liens conscients prévus et mis en place, et de la transmission d'énergie entre divers aspects de la manifestation divine. Partout et traversant tout, il y a circulation, transmission, et modes de transfert d'énergie d'une forme à une autre, et toujours par un mécanisme approprié. Ceci est vrai dans le sens de l'involution, dans le sens de l'évolution, et aussi dans un sens spirituel. Ce dernier diffère légèrement des deux autres, comme le savent bien tous les initiés de grade supérieur.

On pourrait écrire une thèse entière sur les agents transmetteurs d'énergie, et elle inclurait finalement la doctrine des Avatars. Un Avatar est un Etre qui, en plus d'une tâche dont il a pris l'initiative et d'une destinée pré ordonnée, est doué d'une faculté ou aptitude spéciale à travailler avec des énergies transmises par le corps éthérique d'une planète ou du système solaire. C'est là un profond mystère. Cela fut manifesté par le Christ d'une manière particulière et en connexion avec l'énergie cosmique. Pour la première fois dans l'histoire de la planète, Il transmit  directement l'énergie cosmique de l'amour au plan physique de notre Terre, et aussi d'une façon spéciale au règne humain, le quatrième de la nature.

Bien que l'énergie d'amour soit le deuxième aspect de la divinité, c'est donc le Christ qui incorpora et transmit à l'humanité, et en conséquence aux autres règnes de la nature, quatre qualités de cet aspect, les quatre seules que l'humanité était en mesure d'absorber. Parmi ces quatre, une seule commence à s'exprimer, c'est la qualité de bonne volonté. Les trois autres seront révélées ultérieurement. L'une d'elles est reliée dans un sens spécial à la qualité curative de l'amour. Selon  Le Nouveau Testament, Christ appela cette qualité une "vertu", traduction quelque peu inexacte du mot employé h l'origine. Christ s'en servit lorsqu'une force curative fut tirée de lui et qu'Il dit : "Une vertu est sortie de moi."

J'ai attiré l'attention sur ce point parce que cette vérité est en rapport direct avec la septième loi. En connexion avec tous les processus de guérison, nous avons vu que le corps physique dense est considéré ésotériquement comme un simple automate. Il n'est qu'un récepteur d'énergies transmises. Nous avons vu que le corps éthérique, substratum de toute forme, est lui-même une structure destinée à transmettre des énergies provenant de diverses sources, la source étant principalement le point où la vie qui habite la forme met l'accent. Pour la moyenne des êtres humains c'est le corps astral, d'où l'énergie astrale ou émotionnelle émane et où elle trouve à s'ancrer avant d'être transmise au corps éthérique. Il y a toutefois dans la majorité des cas un plus ou moins grand apport d'énergie mentale. Ultérieurement l'énergie de l'âme, renforcée (si j'ose dire) par la pensée purifiée et transmise par la personnalité, conditionnera le corps éthérique et contrôlera en conséquence les activités du véhicule physique.

Cette loi attire notre attention sur le fait que le corps physique dense, sous l'impact d'énergies subjectives, produit à son tour une "structure de transmission" et reproduit automatiquement l'activité du corps éthérique. En réponse à l'influx des énergies venant du corps éthérique par les sept centres, il crée une structure entrecroisée dense à laquelle nous avons donné le nom de "système glandulaire endocrinien". En réponse à l'influx d'énergie du corps éthérique, ces glandes produisent à leur tour des sécrétions appelées hormones, qu'elles déversent directement dans le courant sanguin.

Je n'ai pas l'intention d'introduire un excès de technicités dans cette étude.

J'écris pour le grand public et non pour le corps médical, qui admet franchement son ignorance relative actuelle sur ce sujet.

Les spécialistes des laboratoires médicaux savent peu de chose des relations entre les glandes endocrines, le sang, et l'ensemble de la physiologie de l'être humain. Ils sont peu renseignés sur les rapports des glandes entre elles.

Or elles constituent un système directeur entrecroisé d'une importance vitale.

Elles sont reliées et unies, animées et régies par les sept centres éthériques, et ce facteur est ignoré des savants orthodoxes de ce domaine. Jusqu'a ce qu'ils sachent ce qui produit les glandes endocrines, ils resteront totalement désorientés quant aux causes et aux véritables conséquences de leur activité.

Les glandes sont des précipités directs des sept types d'énergie passant par les sept centres éthériques. Elles contrôlent toutes les régions du corps. Leur création représente une expression définie des activités irradiantes et magnétiques de toutes les énergies, car elles sont produites par la radiation des sept centres, mais leur effet individuel et collectif est magnétique. La radiation abstrait des atomes physiques denses. Elle les focalise dans la région appropriée du corps physique, afin qu'ils puissent agir en tant que distributeurs de l'un des aspects de l'énergie affluente dans le courant sanguin, donc dans le corps dense. On remarquera qu'un seul aspect de l'énergie est ainsi réparti, celui qui correspond au troisième rayon, celui de la substance active et intelligente. Les deux autres aspects latents sont distribués sous forme d'énergie pure, affectant des régions, mais non un foyer localisé. Une glande est un tel foyer localisé.

Je suis très désireux que ce sujet des glandes et de leurs rapports avec les centres soit clairement compris. Il est étroitement relié à l'art de guérir.

Lorsqu'on applique l'énergie curative par l'intermédiaire du centre conditionnant la région où est situé le point de friction, l'un des effets résultants est la stimulation de la glande associée, avec accroissement de son activité. En dernière analyse, les glandes sont des intermédiaires entre le guérisseur et le patient, entre un centre et le corps physique dense et entre le corps éthérique et son automate, le véhicule récepteur dense.

En poursuivant notre étude des glandes endocrines, agents de transmission immédiate des centres vers le courant sanguin, signalons que les centres agissent sur le système endocrinien par impact direct, au moyen d'un rayon ou courant d'énergie émanant du point central du centre. Par ce moyen, les centres conditionnent et régissent des régions entières du corps. Ils y parviennent par les aspects du centre que nous appelons symboliquement "les pétales du lotus".

La force de vie est focalisée en un point situé au centre même du lotus, et lorsqu'elle en sort pour pénétrer la glande  [17@619] associée, elle se charge de la qualité d'énergie dont le centre est responsable, parce que la force de vie est essentiellement neutre. Le rayon de vie, si l'on peut l'appliquer ainsi, et que l'on trouve au coeur de chaque centre, est monadiquement identifié avec sa source.

Lorsqu'il est mis en contact avec ses pétales, il possède une qualité majeure innée d'énergie d'attraction. Toute l'énergie émanant de la source unique de notre système solaire est reliée à l'énergie que nous appelons Amour, et cette énergie est l'attraction magnétique. Les pétales du lotus et la zone d'énergie environnante qui constitue la forme du lotus sont qualifiés par l'un des sept types subsidiaires d'énergie. Ceux-ci émanent des sept Rayons qui eux émanent de la Source unique pour représenter le Créateur multiple.

On sait que le système solaire contient sept planètes sacrées qui sont les gardiennes ou les expressions de ces sept rayons, de ces sept qualités de la divinité. Sur notre Terre, qui n'est pas une planète sacrée, il y a pareillement sept centres qui deviennent au cours de l'évolution les récepteurs des sept qualités de rayon des sept planètes sacrées. A l'intérieur du cercle infranchissable solaire, cet ensemble fournit un vaste système entrecroisé d'énergies.

Trois de ces centres, représentant les trois rayons majeurs, sont bien connus du lecteur.

1. Shamballa Le rayon de pouvoir ou de dessein.

Le premier aspect.

L'énergie de volonté.

2. La Hiérarchie Le rayon d'amour-sagesse.

Le second aspect.

L'énergie d'amour.

3. L'Humanité Le rayon d'intelligence active.

Le troisième aspect.

L'énergie de pensée.

Il existe quatre autres centres qui, avec les précédents, complètent les sept centres ou sept foyers planétaires d'énergie qui constituent la manifestation corporelle de notre Logos planétaire. C'est par eux que le Seigneur du Monde, agissant à partir de Son propre niveau sur un plan cosmique et au moyen de Sa divine Personnalité, Sanat Kumara, exécute Ses desseins sur notre planète.

On trouve similairement dans le microcosme humain les homologues de ces sept centres. En effet, L'homme possède également sept centres majeurs qui sont les récepteurs de l'énergie émanant des sept centres planétaires, les gardiens des sept aspects de la force des rayons. A divers stades de puissance, ces énergies conditionnent l'expression de l'homme dans les trois mondes, font de lui ce qu'il est à chaque instant de son incarnation, et, par leur effet ou leur absence d'effet sur les centres, indiquent son point d'évolution.

Chez l'être humain, deux de ces centres se trouvent dans la tête, et les cinq autres le long de la colonne vertébrale. L'épine dorsale est le symbole physique de cet alignement essentiel qui est le but immédiat des relations dirigées, poursuivies en conscience par l'homme spirituel, et réalisées par suite d'une juste méditation.

La méditation est une technique de la pensée qui aboutit à des relations réciproques correctes et sans obstacles. C'est un synonyme d'alignement. Elle est donc l'établissement d'une voie de communication directe, non seulement entre la source unique, la monade, et son expression, la personnalité contrôlée et purifiée, mais encore entre les sept centres du véhicule éthérique humain.

Cela consiste à fixer les résultats de la méditation sur une base d'effets physiques ou plutôt éthériques.

Peut-être le lecteur s'en étonnera-t-il et considérera-t-il qu'il s'agit là de la phase inférieure de ces résultats. Cela tient à ce qu'il met l'accent sur la réaction mentale envers l'alignement produit, sur la satisfaction obtenue en permettant d'enregistrer un nouveau monde de phénomènes, et sur les nouveaux concepts et nouvelles idées qui empiètent alors sur sa pensée. Mais les résultats valables de la méditation, tout aussi divins et ésotériquement désirables, consistent en un alignement correct, de justes relations et le dégagement de chenaux pour la circulation des sept énergies dans le système microcosmique, ce qui aboutit finalement à une pleine expression de la divinité Dans le véhicule éthérique du Christ, les sept centres étaient tous bien ajustés, correctement alignés ou harmonisés, en fonctionnement vraiment actif, et proprement réceptifs aux sept courants d'énergie provenant des sept centres planétaires. Ceux-ci mettaient le Christ en rapport et en contact pleinement conscient avec Celui en Qui Il vivait, se mouvait, et avait Son existence. Il avait effectué la "complète reddition ésotérique des sept" (comme on l'appelle parfois) aux énergies spirituelles affluentes, dans leur ordre et leur rythme justes. L'effet physiologique de cette reddition fut l'apparition chez le Christ d'un système endocrinien parfait. Toutes Ses glandes, aussi bien majeures que mineures, fonctionnaient normalement, d'où un "homme parfait", physiquement parfait, émotionnellement stable, et mentalement contrôlé. En langage moderne, le "modèle de conduite" du Christ, dû à la perfection de Son système glandulaire – résultant de ses centres correctement éveillés et vitalisés – fit de Lui une expression de la perfection divine pour le monde entier. Il fut le premier de notre humanité à parvenir à ce point d'évolution, et, comme dit saint Paul, il fut "L'Aîné dans une grande famille de frères". Les images courantes du Christ témoignent par elles-mêmes de leur complète inexactitude, car elles ne comportent aucun signe de perfection glandulaire. Elles sont pleines de faiblesse et de douceur, mais dénotent peu de vigueur, d'alacrité, et de vitalité. Or la promesse a été lancée que tel Il est, tels nous pouvons être également dans ce monde.

C'est là une promesse servant de substratum à la juste compréhension des centres. Pour que leur réalité effective soit prouvée à tous les hommes, il faut que les centres passent graduellement sous le contrôle de l'âme, qu'ils soient correctement vitalisés et scientifiquement amenés à un état de vraie "vitalité". Il faut qu'ils commencent à conditionner toute la région du corps dans laquelle chacun d'eux se trouve ainsi que les régions intermédiaires entre eux, de manière à ce que chaque partie du corps humain soit amenée sous leur influence irradiante et magnétique.

Ce sont les centres qui maintiennent la cohésion du corps et en font un ensemble cohérent, énergique, et actif. On sait qu'au moment de la mort le fil de conscience se retire du centre coronal et le fil de vie du centre cardiaque. On n'a pas mis en valeur le fait que ce double retrait produit un effet sur chaque centre du corps. Le fil de conscience, ancré dans le centre coronal, qualifie les pétales du lotus que la littérature orientale dénomme "lotus aux mille pétales".

Les pétales de ce lotus sont en relation réciproque avec les pétales de chacun des autres centres majeurs et ont un effet nettement qualifiant, à la fois irradiant et magnétique, sur ceux-ci.

Le centre coronal les maintient en activité qualifiante, et lorsque cette qualité de réponse consciente est retirée du centre coronal, tous les pétales de tous les centres en ressentent un effet immédiat. L'énergie qualifiante en retrait quitte le corps par le centre coronal.

La même technique générale s'applique au fil de vie qui est ancré dans le centre cardiaque après être passé, associé au fil de conscience, dans et par le centre coronal. Tant que le fil de vie est ancré dans le coeur, il active tous les centres du corps et les maintient en vitalité. Il envoie des fils de vie vers un point qui se trouve exactement au centre de chaque lotus, au coeur du centre que l'on appelle parfois "le joyau dans le lotus", bien que l'on emploie plus fréquemment ce terme pour désigner le point monadique au coeur du lotus égoïque sur son propre plan. Lorsque la mort survient, le fil de vie est recueilli par l'âme, retiré du coeur vers la tête, et de là retourné au corps causal. Il entraîne avec lui la vie de chacun des centres du corps. C'est ainsi que meurt le corps, qu'il se désintègre, et qu'il cesse de former un ensemble cohérent, conscient, et vivant.

Le système endocrinien ou glandulaire est relié aux centres et modèle strictement son activité sur leurs vibrations. Durant l'incarnation, la vie ou énergie se répand par ce système, soit sans obstacles et selon une juste gouverne dans le cas des hommes hautement évolués, soit en rencontrant des obstacles et en étant imparfaitement dirigée dans le cas de l'être humain moyen ou peu développé. Par ce système de contrôle glandulaire, la forme humaine répond ou ne répond pas aux énergies du monde qui l'entoure.

D'après notre présent thème de guérison, un homme peut être malade et déficient, ou vigoureux et bien portant selon l'état de ses centres et de leurs précipités, les glandes. Il faut toujours se rappeler que les centres sont l'agencement majeur sur le plan physique par lequel l'âme s'active, et exprime vie et qualité selon le point atteint dans le processus de l'évolution. Le système glandulaire n'est qu'une expression inéluctable des centres par lesquels l'âme se manifeste. Les glandes expriment donc pleinement le point d'évolution de l'homme, et selon ce point, elles sont responsables soit de défauts et de limitations, soit d'avantages et de perfections atteintes.

La conduite et le comportement d'un homme sur le plan physique sont conditionnés, contrôlés, et déterminés par la nature de ses glandes, et celles-ci sont conditionnées, contrôlées, et déterminées par la nature, la qualité, et la vitalité des centres. A leur tour, ceux-ci sont conditionnés, contrôlés, et déterminés par l'âme, de plus en plus efficacement à mesure que l'évolution progresse.

Avant le contrôle par l'âme, les centres sont qualifiés conditionnés, et contrôlés par le corps astral, et plus tard par la pensée. Le but du cycle évolutionnaire est de provoquer ce contrôle, ce conditionnement, et ce processus déterminant par l'âme. Les êtres humains se trouvent actuellement échelonnés à tous les degrés imaginables de développement au sein de ce processus.

Une grande partie de ce qui précède est bien connue et offre un caractère de redite. Mais j'ai estimé indispensable de répéter l'histoire pour amener une nouvelle clarté dans la pensée.

Il en ressort également que dans toute vie individuelle le processus karmique doit s'élaborer par l'intermédiaire des glandes, lesquelles conditionnent les réactions de chaque personne envers les circonstances et les événements. Les résultats de toutes les vies antérieures et de toutes les activités pratiquées durant ces vies ont été enregistrés par les Seigneurs du Karma. La loi karmique agit en coopération étroite avec les Seigneurs lunaires, qui édifient les corps constituant la personnalité. Ultérieurement, la loi coopère encore plus étroitement avec le dessein de l'âme. L'ensemble de ce difficile problème est nécessairement fort complexe. Je ne puis que donner certaines indications.

C'est ce système de centres associés avec leurs extériorisations glandulaires que le guérisseur doit prendre en sérieuse considération et sur lequel il doit agir. Par exemple, toute stimulation qu'il sera apte à transmettre à un centre dans le corps du patient, ou toute abstraction d'énergie d'un centre, réagiront de façon parfaitement définie sur la glande associée, donc sur la sécrétion que cette glande déverse habituellement dans le courant sanguin.

On sait également que les sept centres majeurs et leurs glandes associées se présentent comme suit :

1. Le centre coronal La glande pinéale.

2. Le centre frontal La glande pituitaire.

3. Le centre laryngé La glande thyroïde.

4. Le centre cardiaque Le thymus.

5. Le centre solaire Le pancréas.

6. Le centre sacré Les gonades.

7. Le centre coccygien Les glandes surrénales.

Il existe aussi d'autres centres et de nombreuses autres glandes dans le corps humain, mais les guérisseurs agissent sur les sept centres majeurs. Les glandes mineures ou subsidiaires sont conditionnées par le centre contrôlant la région où elles sont situées. Le guérisseur refuse toutefois d'alourdir sa pensée par les multiples détails concernant les systèmes glandulaires secondaires et par la complexité de leurs moindres relations réciproques intérieures. Les sept glandes et centres cités déterminent fondamentalement l'état de santé – bon, indifférent, ou mauvais – d'un homme, ainsi que son équipement psychologique.

Il ne faut pas oublier que l'effet primordial de l'activité des glandes et de leurs sécrétions est d'ordre psychologique. Sur le plan psychique, un homme est émotionnellement et mentalement la pure conséquence du fonctionnement de son système glandulaire. Accessoirement, il l'est aussi physiquement, parce que ce sont fréquemment ses émotions et son état d'esprit psychologique qui déterminent ce fonctionnement.

L'homme du commun centré sur lui-même met surtout l'accent sur le véhicule physique. Il prête peu d'attention ou n'en prête aucune à l'équilibre ou au déséquilibre de son système endocrinien, à la manière dont ce système est campé (si j'ose dire) sous l'angle où il détermine l'effet psychologique du sujet sur ses compagnons.

Je n'ai pas l'intention d'analyser l'activité des glandes, de noter comment elles répondent à l'état éveillé ou assoupi des centres, ni comment elles limitent ou accroissent la sensibilité de l'homme envers son entourage, ni comment elles influencent son interprétation de la vie, la passivité ou l'activité de ses réactions quotidiennes aux événements et aux circonstances. On peut affirmer catégoriquement qu'un homme est le produit de son système glandulaire. Mais les glandes, à leur tour, ne sont que les effets de certaines puissantes sources intérieures d'énergie. A nouveau, comme on le constate, j'insiste sur cette vérité essentielle.

C'est pourquoi la science médicale finira par découvrir une vérité dont elle a déjà le sentiment, à savoir qu'il est impossible de modifier fondamentalement la personnalité et l'équipement physique d'un homme en agissant sur les glandes elles-mêmes. Durant les trente ou quarante années au cours desquelles les endocrinologistes ont étudié et fouillé ce sujet, ils ont accompli peu de progrès réels. Ils ont fait certaines découvertes, ils ont remarqué certaines conséquences de l'activité ou de l'atonie des glandes ; ils ont reconnu certains êtres comme types caractéristiques d'activité ou de passivité glandulaire ; ils ont appliqué des palliatifs ; ils ont stimulé ou retardé (avec de bons ou de mauvais résultats) l'action d'une glande par diverses méthodes de médication.

Au-delà, leurs connaissances sont fort limitées, et les plus honnêtes penseurs en ce domaine particulier sont conscients du fait qu'ils se trouvent en face d'un territoire inconnu. La situation restera inchangée jusqu'au jour où la science médicale moderne reconnaîtra qu'en ce qui concerne les glandes endocrines le monde des causes est le corps éthérique avec ses sept centres. Elle enregistrera alors le fait que tout travail relatif aux glandes doit se détourner des sept effets ou précipités tangibles des centres pour s'orienter vers les centres eux-mêmes.

Les guérisseurs ne doivent donc pas s'occuper des glandes impliquées, mais directement du centre qui conditionne le "point de friction" et contrôle la région qui est sous son influence. Celle-ci inclut nécessairement la glande que le centre a créée, formée, ou précipitée et activée.

Selon cette loi, le concept du guérisseur devrait être de former un exutoire sans obstacles ou un passage libre le long duquel la vie pourvoyeuse de santé puisse affluer depuis le "centre nécessaire" situé dans le corps éthérique du guérisseur jusqu'au centre correspondant logé dans le corps du patient, et de là dans le courant sanguin via la glande associée. N'oublions pas cette vérité éternellement juste que "le sang est la vie", même si ses implications nous sont encore mystérieuses tant sous l'angle de l'occultisme que sous l'angle de la médecine.

Les guérisseurs doivent apprendre à travailler avec le principe de vie, et non avec quelque vague énergie mise en mouvement par le pouvoir de la pensée ou la puissance de l'amour, ainsi qu'il en est présentement avec les divers systèmes élaborés par l'humanité. La méthode permettant d'entrer en contact avec le principe de vie et de le mettre en mouvement consiste à dégager certains canaux éthériques au sein de la structure éthérique qui forme le substratum de toutes les parties du corps du patient. Ce n'est ni en pensant à la santé, ni en affirmant la divinité, ni en éliminant les "erreurs" d'approche mentale que l'on obtiendra ce dégagement, mais par la méthode bien plus prosaïque consistant à diriger des courants d'énergie à travers certains centres, et à agir ainsi sur certaines glandes dans la région malade du corps physique où se situent le trouble, la douleur, et l'affliction.

Il reste nécessairement vrai que cela implique de la réflexion et une pensée juste. Il faut que le guérisseur pense clairement avant d'obtenir les résultats désirés, mais l'énergie déversée dans le véhicule du patient n'est pas d'ordre mental. C'est l'une des sept formes d'énergie pranique ou vitale. Elle circule le long de la ligne de force ou chenal qui coordonne tous les centres et les relie aux glandes. N'oublions pas que cet ensemble constitue un réseau directeur entrecroisé et interdépendant englobant les systèmes suivants qui, du point de vue ésotérique, symbolisent de grands processus cosmiques :

1. Le corps éthérique dans son ensemble, avec ses chenaux et ses lignes communicantes d'énergie qui forment le substratum de toutes les parties du corps humain.

2. Les sept centres en liaison, chacun spécifiquement qualifié, et chacun en contact avec chacun des autres par les fibres éthériques ou filaments de force.

3. Les nadis, ce système de chenaux éthériques légèrement plus denses qui sont de minuscules filaments de force sous-jacents à tout le système nerveux, à toutes les sortes de nerfs, et à tous les types de plexus nerveux.

4. Le système nerveux lui-même qui étend sa sphère d'influence dans le corps humain tout entier.

5. Le système endocrinien ou glandulaire.

6. Le courant sanguin, récepteur des courants d'énergie vivante provenant du système endocrinien via ce qu'on appelle les hormones.

7. L'ensemble total inter communicant, qui est la manifestation de l'homme spirituel dans toute incarnation et à tout point d'évolution.

Deux grands courants d'énergie irriguent donc et animent tout cet agrégat de systèmes : le courant de vie et le courant de conscience. Le second agit par le système nerveux, et le premier par le courant sanguin. En fait, ils sont tous deux si étroitement liés et associes qu'il est difficile pour un homme ordinaire de les différencier dans l'action.

Toutefois, le guérisseur ne travaille pas avec l'aspect conscience, mais entièrement avec l'aspect vie. Le guérisseur parfait (qui n'existe pas encore) agira par le foyer fermé et scellé à l'intérieur du centre, le coeur même de ce centre. C'est là que se trouve le foyer de vie. De ce point au sein du centre, la vie rayonne dans les pétales du lotus. L'association de la vie centrale et de la conscience inhérente aux pétales est, sous l'angle physique, l'origine de l'être humain vivant, respirant, et sensible. Il faut que le guérisseur le reconnaisse. A l'arrière-plan de cette vitalité et de cette conscience se trouve l'être, l'homme spirituel, l'acteur, celui qui ressent à des degrés divers, et le penseur. La simplicité de cet énoncé est quelque peu trompeuse, car il faut considérer d'autres facteurs, d'autres relations réciproques, et d'autres énergies.

L'énoncé n'en reste pas moins fondamentalement vrai, et le guérisseur peut se fier à cette vérité pour agir.

Il est intéressant de signaler que la Grande Invocation, actuellement distribuée dans le monde, est basée sur le même concept fondamental de grands systèmes conditionnant l'humanité dans son ensemble. Ces systèmes peuvent être activés par l'influx de courants d'énergie apportant une nouvelle vie et une nouvelle santé au corps tout entier de l'humanité, via les centres planétaires de vitalité et de conscience divines.

La Quatrième Règle accompagne la Loi VII et présente une importance majeure du fait de son extrême simplicité et parce que, si elle est comprise et suivie, elle forme une règle de liaison entre les méthodes subjectives et objectives de traitement des maladies. La loi que l'on vient d'étudier était également fort simple et directe, et ses implications se rattachaient à la nature subjective et à la forme objective. Il faut veiller à ne pas se laisser séduire par un excès de simplicité et par les affirmations évidentes et directes Il y a une tendance à considérer l'enseignement occulte comme nécessairement abstrus et indirect, exigeant toujours l'emploi du "sens ésotérique" pour être compris (quel que soit le sens qu'on y attache). Pourtant il advient fréquemment que plus l'enseignement est élevé, plus il est exprimé simplement. La complexité tient au manque de connaissance de l'étudiant et non au mode de présentation de l'éducateur. Voici la règle en question.