LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

Application des Lois et Règles

Application des Lois et Règles

Au risque de semer quelque découragement parmi mes lecteurs, j'ai sensiblement clarifié le sujet dans les pages qui précèdent en indiquant certaines conditions essentielles exigées chez le guérisseur du Nouvel Age et certains contacts qu'il doit pouvoir établir aisément et rapidement lorsqu'il s'essaye à guérir. J'ai également défini la nature de la Loi. Cela doit précéder Harmlessness, le fait de ne nuire à aucune créature, l'absence de nocivité.

l'étude des lois que le guérisseur devra observer et des règles auxquelles il se conformera automatiquement et intuitivement. Nous allons étudier ces Lois et Règles dans leurs rapports avec les guérisseurs et dans leurs rapports entre elles, car plusieurs de ces Règles sont étroitement liées à une Loi qui contrôle le guérisseur.

La définition donnée des Lois fait ressortir qu'en dernière analyse, maladie, mort, erreurs, fausseté, et désespoir sont inhérents à la planète elle-même, parce que notre Logos planétaire est un "Dieu Imparfait", comme je l'ai dit autrefois lorsque j'aidais H.P.B. à rédiger  La Doctrine Secrète. La présente grande crise mondiale se rattache à un pas en avant effectué par notre Logos planétaire sur le Sentier cosmique. Par suite de Son initiation cosmique en cours, Ses imperfections sont visiblement atténuées. Lorsque les ajustements planétaires correspondants auront été effectués, il y aura moins de détresses et de maladies sur la terre.

Les lecteurs ne le constateront pas eux-mêmes car il faut plusieurs siècles pour effectuer de tels ajustements sur une aussi vaste échelle.

Mes enseignements sur les futurs modes de guérison des maladies n'auront donc guère de valeur pratique avant longtemps, mais il y a déjà lieu d'en étudier et d'en discuter la théorie et les signes d'application possible. De leur côté, la pratique médicale et les connaissances chirurgicales joueront leur rôle utile dans la médecine préventive, les soins de soulagement, et les processus curatifs. De nombreuses méthodes psychologiques de guérison s'y ajouteront constamment et progresseront en cadrant avec les deux méthodes classiques.

Les services des guérisseurs spirituels viendront les renforcer. De la sorte, on verra se développer avec continuité l'étude de l'homme intégral abordée de tous côtés conformément à ce que recommandent unanimement aujourd'hui les pionniers intellectuels de la médecine. De grandes connaissances s'acquerront de la sorte, ainsi que par la méthode des expériences et des erreurs.

Les processus de guérison que je décris et que j'enseigne par ces Lois et Règles sont essentiellement nouveaux. Ils ne sont pas simplement basés sur des affirmations, comme dans le cas de la Science Chrétienne et d'autres cultes de guérison mentale. Ils ne découlent pas de sources dogmatiques Ils ne prétendent pas obtenir des résultats inaccessibles avant que la race ait atteint un degré de perfection bien supérieur à celui que l'on constate actuellement ou à celui qu'elle est susceptible de développer dans un avenir immédiat.

Comme indiqué à plusieurs reprises dans ce Traité, les doctrines des écoles modernes de pensée n'affirment rien de fondamentalement inexact en ce qui concerne l'homme parvenu à exprimer son âme et à réaliser la conscience du Christ. Ce qui est faux, c'est leur prétention à vouloir qu'un homme ordinaire n'ayant évidemment pas atteint ce degré d'évolution puisse accomplir ces miracles de guérison soit pour lui-même soit pour autrui. Ceux qui l'ont atteint sont fort peu nombreux, et dans les cultes et organisations mentionnés, les guérisseurs sont en vérité des exceptions rarissimes.

Les guérisseurs du Nouvel Age discerneront les limitations, les circonstances conditionnantes, et la destinée. Cela présuppose en eux des pouvoirs accompagnés de connaissances.

[17@538] Ils se rendent également compte que, spirituellement, la guérison du corps physique n'est pas toujours le bien suprême. Il n'y a  pas lieu d'attacher une importance majeure à surestimer la vie en forme et à prendre soin du corps physique avec trop de sérieux et d'anxiété.

Au cours du Nouvel Age, les guérisseurs ne chercheront aucunement à agir directement sur le corps physique Etant des occultistes, ils ne le considéreront pas comme un principe. Ils agiront presque entièrement à l'aide du corps éthérique et des énergies vitales, en laissant ces dernières effectuer, selon une intention directrice, leur impact sur l'automate qu'est le corps physique. Les effets résultants dépendront de la réponse de ce corps, elle-même déterminée par les nombreux facteurs qui le conditionnent dans le cas envisagé. Ces énergies, dirigées par l'intermédiaire du corps éthérique du patient ou émanant de ce corps, peuvent amener une guérison si la destinée du patient le permet ou au contraire stimuler la région malade au point de provoquer un paroxysme dans la maladie suivi de la mort du patient. Cela se produit fréquemment lorsque les patients sont entre les mains de zélateurs d'un culte essayant de les guérir sans connaître les lois de la guérison, et comptent sur l'appui d'une divinité qui omet en général de s'exprimer.

Avant que le système que je propose devienne efficace, il faut que ses partisans aient atteint un degré bien plus élevé de perception spirituelle et de compréhension mentale. Une grande partie de mes écrits représente un travail de pionnier, et il ne faudrait pas l'oublier.

Etudions maintenant la Loi I. Aucune règle ne lui est attachée ou reliée, car il s'agit d'un énoncé de base décrivant la théorie majeure sur laquelle les guérisseurs s'appuieront.

LOI I

Toute maladie résulte d'une inhibition dans la vie de l'âme. Ceci est vrai de toutes les formes et dans tous les règnes. L'art du guérisseur consiste à libérer l'âme, de manière que sa vie puisse s'écouler par les agrégats d'organismes qui composent toute forme particulière.

Cette loi fait ressortir que si l'homme intérieur triple n'est pas sous le contrôle de son âme, la maladie peut le détruire. Parce que le libre flux de l'énergie émanant de l'âme est inhibé et limité, la maladie peut trouver place dans le corps physique. L'énergie créatrice et régénératrice de l'homme véritable, l'âme sur son propre plan, est régulièrement fournie à l'organisme physique. Si l'influx de l'âme vers les sept centres vitalisants ne rencontre absolument aucun obstacle, on constate la présence de la santé parfaite dont est doué l'initié du quatrième degré lorsqu'il ne subit l'effet d'aucun karma disciplinaire, expérimental, ou initiateur. En règle générale, en dehors de ces cas ou de certaines conditions planétaires, un initie de haut rang n'a besoin d'aucun guérisseur. Il n'y a rien à guérir en lui.

Que doit faire un guérisseur confronté avec un patient, lorsqu'il comprend l'inhibition dénotée par la maladie ? Doit-il, selon la loi, opérer avec l'âme du patient ? Doit-il s'efforcer à ce que l'âme du patient sur son propre plan agisse nettement sur l'homme, le guérisseur surveillant le transfert d'énergie de l'âme au corps mental, du corps mental au corps astral, et de là au véhicule éthérique ? Nullement.

En cas de maladie réelle et sérieuse, l'état du patient est généralement tel qu'il lui est impossible, consciemment ou inconsciemment, de réagir adéquatement aux tentatives du guérisseur. Le patient est impuissant à fournir un effort mental quelconque, et ne peut donc coopérer avec l'effort de son âme cherchant à transférer de l'énergie. L'activité de son corps astral se concentre généralement pour formuler un grand désir de vivre et de se débarrasser de la maladie,  à moins que la maladie ne soit si aiguë que le patient n'en arrive au stade où tout lui est simplement indifférent et où la volonté-de-vivre l'abandonne rapidement.

Il faut ajouter à ces difficultés le fait que très peu de gens ont complété leur intégration au point de pouvoir fonctionner comme des personnalités entières pour répondre à la stimulation de l'âme. Ils sont habituellement polarisés dans l'un ou l'autre de leurs trois corps, et ce fait présente à nouveau une puissante entrave pour le guérisseur. Très fréquemment encore, l'homme est si intensément préoccupé par l'inconfort et les souffrances de son corps physique que les impressions émanant de son corps mental ou de son âme sont impuissantes à se faire sentir. En pareil cas, comment doit agir le guérisseur entraîné et instruit ?

Avant tout, il doit comprendre que le corps éthérique est le facteur d'importance majeure et le principal véhicule dont il doit s'occuper. Il se concentre donc sur ce corps énergétique. Cela implique la nécessité de vérifier certains faits et de rendre efficaces certains points de contact.

Le premier fait à vérifier est le degré d'emprise que l'âme a possédé et possède encore sur sa personnalité. Du fait que le patient est encore vivant, le guérisseur sait que l'âme est présente par l'intermédiaire des centres coronal et cardiaque du corps éthérique, où les principes de conscience et de vie sont ancrés. Si le patient est inconscient, les difficultés du guérisseur sont grandement accrues dans certains cas, mais allégées dans d'autres. Si le principe de conscience est transféré du centre coronal dans le corps vital, le guérisseur sait que la mort peut survenir, ce qui éclaire d'autant son chemin, surtout si la lumière de vie s'affaiblit dans le centre cardiaque. Si la conscience est encore puissamment présente, il comprend qu'une possibilité de cure subsiste et peut alors poursuivre avec plus de confiance le travail entrepris.

Dans ce qui précède, j'ai pris le cas des personnes moyennement évoluées. Il en va différemment chez les initiés car ils conservent fréquemment leur pleine conscience tout au long du processus de la mort. Les guérisseurs du Nouvel Age devront donc de toute nécessité être doués de clairvoyance, ou – bien mieux encore – jouir de la vraie perception spirituelle dont la qualité est d'être infaillible. Leur première tâche consiste à examiner le corps éthérique du patient ou à le "voir ésotériquement", pour arriver à connaître :

1. La puissance avec laquelle l'âme du patient influence son corps éthérique. Elle est indiquée par le point de lumière dans le centre coronal et l'étendue de la zone qu'il irradie.

2. L'état du centre éthérique qui contrôle ou gouverne la région où le trouble physique a son siège.

3. La relation entre les centres situés au-dessus du diaphragme et ceux situés au-dessous, parce qu'on en retirera une indication générale sur le degré d'évolution de l'homme à guérir.

Après que le guérisseur aura vérifié ces points au mieux de ses capacités, il appliquera la loi de "l'inhibition de la vie de l'âme". Par le pouvoir de sa propre âme opérant sur les niveaux supérieurs du plan mental, et par son centre coronal, il cherchera à stimuler le foyer de la vie de l'âme dans le corps éthérique du patient. Cet acte a pour but d'attirer s'il se peut un influx plus complet d'énergie de l'âme du patient vers son centre coronal, afin que le fil de vie puisse transmettre au coeur un apport de vie plus consistant. De cette manière c'est la "vitalité" propre du patient qui amènera la cure souhaitée. En apparence, il sera guéri par la nature elle-même, ou par la voie naturelle et normale d'une vitalité adéquate lui permettant de repousser la maladie.

Lorsque le guérisseur reconnaît cette loi et la met en oeuvre, les points de contacts suivants sont discernés et utilisés :

1. L'âme du patient, ancrée dans son corps éthérique.

2. L'âme du guérisseur, occupée à stimuler ce point de contact d'âme au moyen du triangle d'énergie ci-dessous :

L'âme du guérisseur

Ce triangle relie le corps éthérique du guérisseur à celui du patient, via leurs deux centres coronaux et le centre cardiaque du patient, parce que le principe de vie est focalisé dans ce dernier, qui est étroitement impliqué et affecté par tous les événements.

3. Lorsque ce triangle d'énergie fonctionne sans à-coups et que le centre coronal du patient réagit dans une certaine mesure un meilleur contact d'âme se trouve évoqué et il en résulte un influx d'énergie d'âme dans le centre coronal que celui-ci transmet au centre cardiaque. Alors, par un acte de sa volonté et l'emploi d'un mantram invocateur, le guérisseur cherchera à rendre efficace ce flot de vie accru arrivant par le coeur vers la région malade, en utilisant à cet effet le centre qui contrôle cette région du corps physique, quelle qu'elle soit. Ceci demande le maximum possible de précaution, afin d'éviter qu'un flux trop soudain ne produise des effets destructeurs. Il faut également prendre des soins particuliers dans le cas des maladies de coeur. Les embolies fatales, par exemple, sont fréquemment dues à ce que le patient exprime violemment sa volonté-de-vivre, ce qui amène l'influx du principe de vie à inonder le centre et à effectuer sur le coeur un impact trop soudain, lequel engendre un mouvement également soudain dans le torrent sanguin, d'où l'embolie qui provoque la mort.

Je m'exprime en termes totalement dépourvus de technicité, et je m'expose ouvertement aux critiques des experts, mais je le fais pour transmettre aux lecteurs non professionnels une idée générale des risques encourus et pour modérer leur enthousiasme.

Cette première loi contient certaines prémisses de base, et il n'y aurait guère de profit à ce que je m'étende davantage sur ses implications. On apprendra beaucoup en acceptant les prémisses et en travaillant sur leurs implications. Ce que j'ai dit est fort éloigné de ce que j'aurais pu dire, mais j'espère avoir donné aux étudiants une compréhension simple et pratique de certains concepts essentiels et fondamentaux. Passons maintenant à l'étude de la seconde Loi et de la première Règle.

LOI II

La maladie est le produit de trois influences, et elle leur est sujette. D'abord le passé d'un homme, selon lequel il paye le prix de ses anciennes erreurs. Deuxièmement son hérédité selon laquelle il partage avec toute l'humanité les courants souillés d'énergie qui sont d'origine collective.

Troisièmement, il participe au même titre que toutes les formes naturelles à ce que le Seigneur de la Vie impose à Son corps. On appelle ces influences "La Loi Ancienne de Partage du Mal". Un jour il faudra qu'elle cède la place a la "Loi nouvelle de l'Ancien Bien Dominant", sous-jacente a tout ce que Dieu a créé. Cette dernière loi doit être mise en action par la volonté spirituelle de l'homme.

Les énoncés de cette Loi ont une très vaste portée et constituent en réalité le résumé de deux lois, dont l'une exerce actuellement son contrôle, et dont l'autre l'exercera ultérieurement. Pour l'amour de la clarté, et pour la raison que trop de lecteurs lisent avec une certaine négligence, la division de cette loi en ses divers énoncés permettra de se faire une idée plus juste de ses implications.

1. La maladie est le produit de trois influences, et elle leur est sujette

a. Le passé d'un homme, selon lequel il paye le prix de ses anciennes erreurs.

b. Son hérédité, selon laquelle il partage avec toute l'humanité les courants souillés d'énergie qui sont d'origine collective.

c. Il participe au même titre que toutes les formes naturelles à ce que le Seigneur de la Vie impose à Son corps.

2. On appelle ces trois types d'énergie "La Loi Ancienne de Partage du Mal".

3. La "Loi de l'Ancien Bien Dominant" reste à l'arrière-plan de tout ce que Dieu a créé.

4. Cette Loi remplacera un jour la "Loi Ancienne de Partage du Mal"

5. Elle sera mise en oeuvre par la volonté spirituelle de l'homme.

Cette loi ramène tous les penseurs à la loi fondamentale du karma, qui ne souffre aucune échappatoire, mais qui est négligée avec persistance par les guérisseurs de tous les cultes et organisations de guérison. Nous avons déjà étudié ces influences et causes prédisposantes, et il n'y a pas lieu ici de les analyser plus en détail, sauf sur le point suivant qu'il est essentiel de garder présent à l'esprit tant pour le patient que pour le guérisseur : la maladie a ses racines dans le passé, soit individuel soit collectif, et en dernière analyse elle peut constituer un procédé bénéfique pour rembourser d'anciennes dettes.

Ce point de vue incitera le patient à observer une attitude d'acquiescement constructif, un acquiescement ne conduisant pas à l'inertie, mais développant un sens de responsabilité en vue d'une action juste. L'action juste amènera le patient soit à payer la pénalité à plein par le processus bien connu de la mort, soit à réussir dans les mesures prises pour rétablir la santé.

Chez le guérisseur, ce rappel conduira à reconnaître des forces puissantes qui agissent sur le patient et à accepter de bon gré que le destin suive son cours.

Dans les deux cas, on ne verra pas s'interposer entre le patient et l'intention du guérisseur cette anxiété fébrile si fréquente, qui entrave le cours d'événements de bon aloi.

Un second point important pour le patient, si son état lui permet de se le rappeler, c'est que ses épreuves constituent le destin et le lot de la majorité, et qu'il n'est pas seul à les supporter. Un comportement juste envers la mauvaise santé constitue un facteur majeur pour briser les sentiments de séparation, de solitude, et d'isolement. C'est pourquoi, lors qu'on en tire le meilleur parti, la mauvaise santé a pour effet d'adoucir les dispositions d'esprit et d'élargir les sympathies. C'est habituellement par un chemin rude que l'on apprend à partager et à éprouver un sentiment de participation générale – telle est à nouveau la loi.

Cette loi donne la clef de ce qui finira par balayer la maladie de la terre. La voici exprimée en toute simplicité. Lorsque les habitants de la terre s'orienteront rapidement en majorité vers le bien et la justice (au sens biblique Matthieu VI-33.) et qu'ils auront tendance à manifester de la bonne volonté, leur mauvais état de santé diminuera constamment quoique lentement et progressivement, et finalement disparaîtra, s'évanouira, et cessera d'exister.

Rappelons incidemment que la bonne volonté est la seconde expression majeure du contact d'âme dans la vie des individus et de l'humanité, la première étant le sens de la responsabilité.

Lentement, très lentement la prédiction ci-dessus se réalise, non pas encore par la disparition de la maladie, mais par la mise en oeuvre d'une orientation de pensée plus correcte. Cela signifie en réalité que le chenal de contact entre l'individu, son âme, et l'âme de l'humanité devient plus direct et moins rempli d'obstacles. Cela fait à nouveau ressortir la raison pour laquelle le guérisseur doit porter l'accent de sa vie sur le contact et l'alignement, et pourquoi si peu d'entre eux réussissent. On ne rencontre chez les guérisseurs contemporains que de faibles contacts d'âme, si même il y en a, très peu de conscience directe de leur nécessité, et nulle véritable compréhension des techniques à suivre.

Il est sage de saisir l'importance de ce point pour éviter les désillusions. Ce n'est pas soudain et par miracle que la maladie va disparaître du monde pendant cette période annonçant le Nouvel Age. Si cela se produisait, cela signifierait que les implications de la Loi du Karma ont cessé de contrôler l'évolution, ce qui n'est aucunement le cas.

La phrase finale de cette deuxième loi donne une indication fondamentale sur la période de temps : la Loi du Bien Dominant doit être mise en oeuvre par la volonté spirituelle de l'homme. Qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que la maladie ne pourra être complètement éliminée et que le bien ne pourra commander seul qu'à partir du moment où un nombre vraiment considérable d'hommes sera gouverné par la Triade Spirituelle et aura bâti l'antahkarana, qui permet d'utiliser la volonté spirituelle. Ce sera bien entendu un processus graduel, dont les stades initiaux seront presque imperceptibles.

Pourquoi en sera-t-il ainsi ? Parce que le mal, le crime, et la maladie résultent de la grande hérésie de la séparation, et parce que la haine commande et non l'amour. N'oubliez pas que celui qui n'aime pas son frère est un meurtrier, symbole perpétuel de la haine. On ne trouve pas encore sur la terre le sens de l'universalité ni de l'identité avec tout, sauf chez les disciples évolués et chez les initiés. Il ne faut pas confondre la conscience de masse et les manifestations d'instinct grégaire avec le sens d'Unité qui caractérise les personnes bien orientées.

Dans le Nouvel Age, l'enseignement au sujet de l'antahkarana et de la constitution de l'homme sera donné sous l'angle des "trois corps périodiques" et non pas sous celui de l'homme inférieur triple. En mettant l'accent sur ce point spécialement dans les écoles de hautes études, on posera de saines fondations aux écoles ésotériques qui vont émerger lentement, et l'on ouvrira de nouvelles perspectives sur l'humanité. On enseignera la nature de la volonté spirituelle par opposition avec la volonté personnelle égoïste. On libérera ainsi de prodigieuses énergies nouvelles utilisables en toute sécurité au cours de la vie quotidienne.

Jusqu'à présent, les disciples eux-mêmes s'imaginent mal l'extrême puissance de la volonté triadale. On peut affirmer que si un guérisseur possède la conscience triadale et s'il peut exercer la puissance de la vie et de la volonté monadiques via la Triade Spirituelle, il réussira toujours ses guérisons. Il ne commettra pas de faute, car il aura une perception spirituelle exacte qui le renseignera sur les possibilités de cure. Il sera à même d'utiliser la volonté et  d'agir avec sécurité et efficacité sur le centre coronal du patient. Cela limitera nécessairement son pouvoir curatif aux patients dont la vie est focalisée dans la tête, où l'âme est ancrée. Le guérisseur stimulera l'âme et l'incitera à agir efficacement, provoquant ainsi la véritable auto-guérison.

Les explications qui précèdent font ressortir la simplicité relative de ces Lois lorsqu'on les étudie avec soin, et la manière magnifique dont elles sont reliées les unes aux autres. Lorsqu'on en comprend une et qu'on la maîtrise, il est plus aisé de saisir la suivante.

Ayant présent à la mémoire que le centre coronal est celui par lequel opère la volonté, on peut relier les indications fournies au début de ce livre sur la Loi I à celles qui viennent d'être données. Si toutes ces lois sont étudiées en profondeur par ceux qui cherchent à guérir spirituellement, et si le guérisseur s'efforce de conformer sa vie aux règles indiquées, il verra prendre forme dans sa pensée un plan défini de guérison et des techniques naissantes qui accroîtront considérablement l'efficacité de ses services.

On remarquera également que je ne donne ni règles ni lois pour traiter des maladies spécifiques, et je crains que cela ne déçoive grandement de nombreux chercheurs sérieux.

Ils souhaiteraient que je leur indique ce qu'il faut faire pour guérir par exemple un cancer du foie, une pneumonie, un ulcère de l'estomac, ou diverses formes de maladies de coeur. Telle n'est pas mon intention. Mon oeuvre présente un caractère beaucoup plus fondamental. Je m'intéresse aux causes, et principalement au corps éthérique en tant que distributeur d'énergies ou que frein à ces énergies lorsqu'elles sont transformées en forces. J'étudie l'état de conscience du guérisseur, les théories qu'il devrait adopter, sa compréhension des relations réciproques entre l'âme et ses véhicules d'expression (plus spécialement le véhicule éthérique lorsqu'il s'agit de guérison) et la prédominance du contrôle par les centres. Ceux-ci se trouvent dans toutes les régions du corps, tantôt distribuant librement de l'énergie et préservant le corps en bonne santé, tantôt, par suite d'un sous-développement et d'une inhibition d'activité, amenant les conditions qui rendent la maladie possible et probable.

Le processus de guérison apparaît donc simplifié lorsqu'on en reconnaît les causes et que l'on comprend leur responsabilité dans le fonctionnement du corps sur le plan extérieur. Le guérisseur doit toujours se rappeler que les événements se succèdent dans l'ordre suivant :

1. L'âme est un fait, et elle opère par

2. Les corps astral et mental dont les énergies conditionnent

3. Le véhicule éthérique qui est un tourbillon d'énergies focalisées dans de nombreux centres tant majeurs que mineurs.

4. Les sept centres majeurs conditionnent des régions définies du corps par l'intermédiaire

a. des nadis,

b. des nerfs,

c. du système endocrinien,

d. du courant sanguin.

Ces quatre groupes d'aspects conditionnés de l'homme concernent la vie et la conscience, c'est-à-dire les deux aspects majeurs de l'âme lorsqu'elle se manifeste sur le plan physique.

Jusqu'à présent, la médecine orthodoxe s'est nécessairement limitée aux symptômes objectifs et à leurs causes immédiatement apparentes, donc aux effets et non aux véritables causes. La guérison à laquelle je m'intéresse est orientée vers la réorganisation et la revitalisation du corps éthérique, avec l'intention de pénétrer plus loin que les symptômes formels extérieurs de mauvais état, jusqu'au véhicule des énergies qui maintiennent le corps physique en bon état et le préservent des maladies, si ce véhicule fonctionne correctement et se trouve bien ajusté.

Les connaissances requises du guérisseur dans le Nouvel Age seront donc plus fondamentales et moins détaillées. Il s'occupera de régions et non d'organes. Il s'intéressera à des énergies et à leurs points de distribution, mais non aux détails du corps physique, à la structure des organes, et à leur mauvais fonctionnement. Il s'occupera des sept centres éthériques et des nadis par lesquels ils affectent et stimulent le système nerveux, radiation mise à part. Il surveillera avec soin le système nerveux et le courant sanguin sur lequel les centres agissent par radiation au moyen des hormones qui s'y trouvent. Mais la distribution commandée restera la note dominante de son travail, et les chenaux de cette distribution – le système entier des centres éthériques – restera le point de mire de son attention.

Je prie le lecteur de méditer tous ces renseignements avec une studieuse application. En termes ésotériques, la note tonique de la bonne santé est  le partage ou la distribution , de même que c'est la note tonique du bien-être général de l'humanité, car les maux économiques sont étroitement homologues des maladies chez l'individu. Les produits nécessaires à la vie n'affluent pas librement aux centres de distribution. Ceux-ci sont oisifs. La distribution est dirigée d'une manière défectueuse, et les maladies ne guériront que si l'humanité saisit à l'échelle du monde le principe de partage du Nouvel Age.

C'est également par la juste distribution de l'énergie que les maux physiques du corps de l'individu seront guéris . Ceci est un principe fondamental, ou plutôt le principe fondamental de toute guérison spirituelle. En dernière analyse, il présuppose la reconnaissance définitive et scientifique du corps éthérique de la planète, donc de l'homme.

Etudions maintenant la Première Règle.