LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

XIV. ASPECTS SUPERIEURS DES RELATIONS

 XIV. ASPECTS SUPERIEURS DES RELATIONS


Le mot télépathie a été employé d'abord pour désigner les nombreuses phases de contact mental et l'échange de pensée sans avoir recours au mot ou au signe, parlé ou écrit. Toutefois, ce qui est compris dans cette acception moderne du terme ne couvre pas les aspects supérieurs des "rapports au sein du Mental Universel". Le troisième aspect, celui de l'intelligence, est impliqué lorsqu'a lieu l'interprétation du contact ; le second aspect, celui de l'amour-sagesse, est le facteur qui rend l'impression supérieure possible, ce qui peut se faire pendant que cet aspect se développe ou va passer en activité fonctionnelle. Pendant ce processus de développement, seule la télépathie directe est possible, et ceci de deux façons :
1.
La télépathie sympathique ou compréhension immédiate, connaissance d'événements, perception de faits et identification avec des réactions de personnalité. Tout ceci est en rapport avec l'activité du plexus solaire de la personnalité et devient "la semence ou le germe" de la faculté intuitive lorsque la nature de l'amour, ou second aspect, est développée ou en développement.
Le processus dans son ensemble est donc astral-bouddhique et implique les aspects inférieurs du Mental Universel comme agent.
2.
La télépathie mentale ou l'effet réciproque de la pensée transmise.
Bien que celle-ci soit un phénomène constant parmi les gens intellectuellement avancés, elle est encore à peine reconnue ; ses lois et ses modes d'expression sont encore inconnus, et les meilleurs esprits et interprètes sur les niveaux subjectifs les confondent encore avec les réactions du plexus solaire. C'est une science relativement nouvelle et inexplorée ; mais ses activités ne sont pas d'ordre astral et par conséquent pas en rapport avec le plexus solaire, attendu que la substance avec laquelle cette science opère n'est pas la substance astrale, mais la substance mentale, et que dès lors un autre véhicule est impliqué et utilisé : celui du corps mental. Elle constitue la "semence ou germe" des contacts supérieurs et des impressions venant de niveaux plus élevés que le plan bouddhique ou intuitionnel. Elle est en rapport avec l'aspect supérieur du Mental Universel, avec la Volonté intelligente. Dans les deux cas, l'aspect inférieur de l'amour – réponse émotionnelle et sensitive astrale – et le pur amour de l'âme, sont impliqués.

La sensitivité astrale sympathique est faillible et fréquemment erronée dans ses conjectures et interprétations. La télépathie supérieure est aussi une forme de sensitivité ; elle est comme un concept ou une porte d'entrée et devient finalement infaillible. Dans ses premiers stades et en ce qui concerne les méthodes d'interprétation et de déduction, elle peut se révéler fréquemment sujette à erreur.

La télépathie mentale directe est une des plus hautes facultés de la personnalité ; elle a la nature d'une faculté de liaison car elle constitue un des plus grands pas vers l'impression supérieure ; elle présuppose toujours un stade relativement élevé de développement mental, et c'est une raison pour laquelle elle n'est pas encore une aptitude estimée, éprouvée, et démontrable de l'être humain. Là, le mental est véritablement "le destructeur du réel" ; les sources et modes de connaissance subjectives sont encore dans une sphère obscure de la conscience humaine. Les processus normaux d'évolution démontreront cependant incontestablement l'existence de facultés rendant possible et finalement normales les impressions spirituelles supérieures et subjectives.

Cette "science suprême du contact" – cela a déjà été expliqué – peut être divisée en phases se développant toutes progressivement l'une à partir de l'autre. N'oubliez pas que cette succession inévitable est la caractéristique particulière du processus évolutif.
1.
La connaissance sensitive astrale, basée sur les réactions du plexus solaire ; le processus entier est poursuivi sur le plan astral et avec de la substance astrale. Dans sa forme la plus élevée, elle devient le facteur qui plus tard rend possible la connaissance et la sensitivité intuitives ; le processus est alors poursuivi dans la substance bouddhique. A une certaine phase de leur développement, les aspirants sont fortement de nature astrale-bouddhique. Il faudrait s'en souvenir.
2.
La télépathie mentale. Celle-ci implique naturellement deux ou plusieurs mentals, et le processus se déroule dans la substance du plan mental. C'est le facteur qui rend possible l'activité que nous appelons "impression". Cette impression provient surtout de certains aspects du plan mental, tels que :
a.
L'âme de l'individu télépathique utilisant les pétales de la connaissance du lotus égoïque ; c'est une forme élevée d'intelligence mentale.
b.
Le mental abstrait, ainsi dénommé. Cet aspect de la substance mentale est largement utilisé par la Hiérarchie pour atteindre le mental des disciples. Elle n'a élevé le foyer de sa vive attention du plan mental au plan bouddhique que ces tout derniers siècles. Ce transfert est devenu possible parce que les aspirants du monde sont maintenant sensitifs aux contacts fondés sur une conscience astrale-bouddhique ; cependant ils sont strictement poursuivis dans la substance mentale. Ceci implique nécessairement les trois aspects qui sont propres à cette substance : le mental concret, le Fils du Mental et la sensitivité ou réaction abstraite puis, sur le plan physique, une activité du corps pituitaire – comme vous pouvez aisément vous en rendre compte – et aussi l'emploi du centre ajna.
3.
La science occulte de l'Impression. L'application de celle-ci devient possible lorsque les deux autres formes de rapport télépathique sont présentes et se développent jusqu'à une certaine précision. Elle dépend aussi de la construction de l'antahkarana et de l'orientation persévérante de l'aspirant ou du disciple vers la Triade spirituelle ; elle devient également possible lorsque le mental abstrait est développé et sensitif, et qu'il peut devenir ainsi la semence ou le germe de la Volonté spirituelle ; ceci implique la responsivité au dessein divin. L'aspect supérieur de ce mental abstrait est le plan atmique. Il est utile de se rendre compte de la nature substantielle de ces deux niveaux de conscience. C'est dans la substance du plan atmique qu'est mise en oeuvre l'activité susceptible d'impressionner le mental abstrait, lequel devient alors le siège de la conscience de l'homme spirituel ; en même temps il demeure en possession et utilisation active de sa personnalité, et continue à employer le mental concret ; la sensibilité astrale commence néanmoins à tomber en dessous du seuil de la conscience et rejoint ainsi la grande troupe des instincts et des réactions instinctives qui sont le patrimoine de l'être humain, et qui l'admettent dans la vie et la perception conditionnée de tout ce qui existe dans les trois mondes, y compris les trois règnes subhumains de la nature. C'est avec des instincts sublimés et contrôlés qu'oeuvrent ceux des Maîtres et des disciples dont la tâche est de superviser l'évolution des formes de vie dans les règnes subhumains.

Les formes supérieures de la télépathie mentale, impliquant l'âme et le mental abstrait, se rapportent uniquement au Plan divin tel que la Hiérarchie le réalise dans les trois mondes. Par conséquent, la science de l'Impression se rapporte tout d'abord au Dessein divin, tel que Shamballa l'exécute, et ensuite à ces aspects supérieurs du travail hiérarchique qui n'ont pas de rapport avec le travail dans les trois mondes. C'est un point sur lequel je vous demande de réfléchir.

Aujourd'hui, à cause du stade évolutif particulier atteint dans le règne humain, un aspect intermédiaire des trois formes d'impression précitées a été institué ; il est assimilable à une période intérimaire entre la pleine expression humaine et la pleine expression du règne des âmes. Nous l'appelons :

4.
La Science de l'Invocation et de l'Evocation. Cette science peut utiliser et utilise les impulsions non intelligentes et les désirs plus élevés, quoique incohérents, des masses humaines sous une forme invocatoire ; elle agit ainsi en vue de jeter un pont sur le vide existant dans la conscience entre la vie de l'homme ordinaire, la vie de la personnalité intégrée et la vie de l'âme. Grâce à l'emploi de cette demande invocatoire, exprimée souvent silencieusement et inconsciemment, les disciples du monde peuvent opérer une focalisation, et générer ainsi une énergie assez puissante pour réaliser un véritable impact et une impression définie sur les Etres et les Vies des niveaux supérieurs à ceux des trois mondes. Cet impact évoque une réaction de ces Etres supérieurs, puis une interaction spirituelle et intelligente de grande valeur est établie pour mettre en oeuvre un stimulant additionnel et une vitalisation intensifiée dans le processus évolutif normal et habituellement lent. Ceci se passe activement aujourd'hui et compte pour beaucoup dans les événements actuels du monde des affaires humaines. La stimulation répandue est de nature très intense. Le cri invocatoire de l'humanité n'est pas seulement l'appel muet que les travailleurs hiérarchiques mobilisent partout, mais il s'exprime aussi dans tous les plans, les projets, les programmes formulés et les nombreux groupes et organisations qui sont dédiés à l'amélioration de l'existence humaine.

Certains concepts fondamentaux supportent chaque phase de la science du Contact, car sans eux, il n'y aurait pas de base pour n'importe quel effort visant à maîtriser cette science. Veuillez noter ce fait. Il en existe trois dont il faut toujours se souvenir :
1.
L'élément intermédiaire par lequel les courants de pensées ou les impressions, de n'importe quelle source, doivent passer pour produire un impact sur le cerveau humain est le corps éthérique planétaire. Ceci a des conséquences fondamentales. Ce véhicule éthérique rend toutes les relations possibles, parce que les corps éthériques individuels font partie intégrante du corps vital de la planète. Celui-ci constitue également l'élément intermédiaire de toutes les réactions instinctives, comme par exemple celle qu'un animal manifeste en face d'un danger. Plus le corps éthérique est étroitement entrelacé (si je peux employer cette expression) avec le corps physique dense, plus la réaction instinctive sera pure, comme dans l'exemple donné qui est fondé sur des millénaires de réactions de ce genre ; plus grande également sera la sensitivité et plus il y aura d'aptitude pour le contact télépathique et pour la reconnaissance des impressions supérieures. On peut aussi ajouter que le corps éthérique d'un disciple, et même d'une personne avancée, peut être manié et traité de telle façon qu'il puisse rejeter une grande partie de ce qui, autrement, le heurterait, passerait à travers lui ou l'utiliserait comme canal. Cet entraînement est automatique ; on peut en voir l'évidence dans l'aptitude que possède le mécanisme humain d'éliminer tous les contacts et toutes les impressions dont il n'a pas besoin, auxquels il est si accoutumé qu'il ne les enregistre plus, ainsi que tout ce qu'il juge indésirable ou inutile de considérer. La raison pour la rareté du véritable contact télépathique entre mentals est que peu de gens pensent avec une clarté suffisante ou avec l'énergie requise ; ils ne créent pas de véritables formes-pensées, concises et puissantes ou, s'ils le font, ne les dirigent pas correctement vers l'objectif en vue. Lorsqu'un homme qui est disciple cherche délibérément à être impressionné par son âme, par le Maître ou par la Triade spirituelle, la tâche de l'agent impressionnant est relativement simple ; tout ce que doit faire le disciple est de développer une réceptivité correcte et une intelligence intuitive qui lui permettront des interprétations correctes et aussi de reconnaître la source de la communication ou de l'impression.

Ceci nous conduit au deuxième concept fondamental :
2.
La sensitivité à l'impression nécessite la création d'une aura magnétique sur laquelle puissent jouer les plus hautes impressions. J'ai déjà traité ceci dans la section précédente. Il faut se souvenir que la puissance de l'aura magnétique enveloppant tous les êtres humains réside à présent dans quatre zones de substance, et que celles-ci sont proches de quatre centres majeurs. Lorsque l'individu est strictement de rang inférieur et qu'en lui la nature animale prédomine, la majorité des impressions le frapperont automatiquement au centre sacré ; comme vous pouvez l'imaginer, ces impressions seront grossières et cependant dynamiques ; elles se rapporteront à tout ce qui concerne son être charnel, ses appétits physiques, son confort ou son inconfort physique. Proportionnellement à la population de la planète, il n'y a plus aujourd'hui que peu de personnes employant le centre sacré comme principal centre d'enregistrement. L'aura magnétique, dans ce cas, est relativement étroite ; toutes les tendances de cette faible aura sont basses par nature, et toutes les impressions, qui ne peuvent nécessairement provenir d'une source plus élevée que l'homme lui-même, opèrent par le bas, à travers l'aura du centre sacré. La plupart des impressions sont par conséquent de nature purement instinctive et il n'y a que peu ou pas de pensée impliquée ; il existe cependant ce que l'on pourrait comprendre comme aspiration, même si sa nature n'est pas ce qu'un véritable aspirant considère comme spirituelle.
L'être humain moyen qui ne pense pas encore agit à travers son corps astral, et éthériquement et essentiellement par son plexus solaire, parce que c'est là qu'il est focalisé. Toutes les impressions pénètrent dans l'aura par la zone entourant cette partie du véhicule éthérique. C'est par ce centre majeur qu'opère le médium ordinaire, qu'il reçoit des impressions et des communications émanant d'entités astrales, ou de formes astrales animées que l'on trouve parmi les phantasmes créés par l'humanité.

Néanmoins, n'oubliez pas que l'aspiration véritable est essentiellement un fruit ou une réaction astrale. Dans les premiers stades de leur lente orientation, tous les aspirants oeuvrent par le centre de leur plexus solaire et y focalisent graduellement les énergies inférieures avant de procéder à leur transmutation et leur élévation dans le centre supérieur, celui du coeur. Certains disciples travaillent de propos délibéré sur le plan astral d'après les instructions du Maître de leur Ashram, en vue d'atteindre ces néophytes et de les impressionner par ce moyen avec la connaissance et l'information subtile requises pour leur progrès. Aucun Maître ne travaille de cette façon, c'est pourquoi Ils doivent utiliser certains de Leurs disciples dans ce service.
Ceux-ci dirigent l'impression désirée vers la zone du plexus solaire de l'aura magnétique. Cette aura magnétique possède dans la région du centre de la gorge un autre point de pénétration, utilisé comme récepteur d'impressions supérieures. Ce centre, ou zone d'énergie, est largement utilisé et vitalement activé par ceux qui travaillent en créateurs dans le monde ; ils ont nécessairement opéré un contact direct avec l'âme et sont par conséquent largement ouverts aux idées intuitives qui sont la source de leur travail créateur. L'impression qu'ils transmettent à d'autres dépend du succès qu'ils obtiennent dans ce genre de production créatrice, et de la beauté de leur oeuvre. Assez curieusement, les formes nouvelles et particulières de l'art, qui enchantent quelques personnes et outragent le sens de la beauté chez d'autres, sont en grande partie des créations du plexus solaire et ne sont par conséquent pas d'un ordre vraiment élevé. Dans un très petit nombre d'entre elles le centre de la gorge est impliqué.

C'est l'aura magnétique entourant la tête qui est vraiment sensitive aux impressions les plus hautes et qui constitue le point d'entrée vers son centre. Je n'ai pas besoin de m'étendre sur ceci ; tout ce que je vous ai enseigné est en rapport avec l'éveil de ce centre le plus élevé avant que l'aspirant devienne un membre du royaume de Dieu. Le centre ajna n'est pas impliqué ; il restera pour plusieurs siècles encore l'agent d'impression dirigée, et non l'objectif de telles impressions.

L'importante pensée-clef suivante est exprimée en ces termes :
3.
"Le Plan est la substance dynamique fournissant le contenu du réservoir auquel peut puiser l'agent d'impression et auquel le récepteur doit devenir sensible."

Cette phrase demande probablement un sérieux réajustement de la pensée de la plupart des étudiants. Le concept du Plan comme substance leur est assurément nouveau, et peut-être l'est-il aussi pour vous. Ils doivent néanmoins s'efforcer de le saisir. Laissez-moi l'exprimer quelque peu différemment : Le Plan constitue, ou est composé, de la substance dans laquelle les membres de la Hiérarchie travaillent conséquemment. Reprenons cet important concept et divisons-le, pour plus de clarté, en ses parties constituantes. Je mets puissamment l'accent sur ces mots parce que ce concept est d'une importance qui dépasse presque la compréhension humaine, et parce que sa compréhension est susceptible de réviser et de revitaliser toute votre approche du Plan, et de vous mettre à même de travailler d'une façon entièrement nouvelle.
1.
Le Plan EST substance. Il est essentiellement énergie substantielle. Et l'énergie est substance et rien d'autre.
2.
La substance, qui est le Plan, est de nature dynamique, et est par conséquent imprégnée de l'énergie de la VOLONTE.
3.
Le Plan constitue un réservoir de substance énergisée, tenue en solution par la VOLONTE de Sanat Kumara, et incorporant Son dessein intangible – intangible pour nous, mais non pour Lui.
4.
C'est à cette substance planétaire que puisent les "agents qui impressionnent" : les Nirmanakayas, les Membres de la Hiérarchie, les disciples à l'oeuvre dans le monde, ainsi que tous les sensitifs spirituels d'un certain degré.
5.
Ceux qui sont réceptifs à l'impression désirée doivent devenir sensitifs à cette énergie substantielle Cette proposition toute entière peut être rapportée au Penseur originel Qui amena à l'existence notre monde manifesté, et qui, successivement et sous la loi de l'Involution, fait fructifier l'objectif de Sa pensée. Dans un sens plus large et plus étendu, c'est cette somme totale de l'océan des énergies dans lesquelles "nous vivons, nous nous mouvons et avons notre être". C'est le corps septuple du Logos planétaire.

Ici nous ne considérons cependant pas le Tout plus vaste, mais nous nous occupons d'une zone spécifique et focalisée de la conscience planétaire. Elle est située à mi-chemin entre le plan le plus élevé, sur lequel on trouve la Chambre du Concile du Grand Seigneur, et les trois plans qui forment le champ d'activité du travail hiérarchique : les trois niveaux de conscience de la Triade spirituelle. Cette "zone focalisée" a été précipitée par les Agents de la Volonté divine ; ceux-ci connaissent le but ultime de Sanat Kumara et en gardent inébranlablement la vision, la rendant accessible à ces Maîtres de la Sagesse Qui peuvent agir comme "Agents d'impression de la Volonté de Sanat Kumara". Ce sont :
le Manou, le Christ et le Mahachohan, le Seigneur de la Civilisation.

On peut dire ici que les trois Bouddhas d'Activité sont les premiers Agents d'impression, et que les trois grands Seigneurs sont les "Récepteurs impressionnés" sur un niveau excessivement élevé : le niveau atmique de la perception, énergisé par la Volonté divine.

Lorsque j'ai traité du cinquième Point de la Révélation ( L'Etat de Disciple dans le Nouvel Age, volume II, 3ème partie.), j'ai dit qu'il concernait l'aspect le plus élevé de la Volonté – avec ce qui produit la plus haute synthèse, la synthèse finale. Le Dessein planétaire est la synthèse finale de la Pensée initiale du Logos planétaire, et nous donnons toujours à cette pensée la désignation sans signification de "GLOIRE" ; elle comprend tout ce que nous pouvons concevoir du dessein divin, et constitue pour nous un "embrasement de gloire". Au stade actuel, en temps et espace, l'esprit humain est incapable d'enregistrer un aspect quelconque du Dessein ; tout ce que nous pouvons faire est de coopérer aux efforts de la Hiérarchie pour activer les choses et les événements qui rendront finalement possible la manifestation du Dessein. Ce dessein constituera la révélation ultime à la race-racine finale des hommes ; elle se trouve par conséquent très loin au-delà de notre point d'évolution présent.

Je ferai ici une déclaration qui n'apportera probablement rien à l'intelligence du disciple ordinaire, mais qui peut constituer une pensée-semence fructueuse pour l'initié lisant ces mots :
Le Dessein de Sanat Kumara est créé actuellement par la synthèse que révèle la nature des sept Sentiers finals. Il est adapté dans le temps et l'espace à l'intelligence humaine par le Plan présenté et – dans la gloire de la consommation – le Plan parachevé révélera le Dessein sur les sept plans de l'évolution. Puis l'évolution, telle qu'elle est formulée et imposée par la Hiérarchie, prendra fin, et une plus grande expansion dynamique prendra sa place.


Vous remarquerez que tout au long de ces lignes d'enseignement se réalisent une union et une fusion finales, et qu'à un certain point du développement de la conscience, les nombreuses lignes d'approche spirituelles deviennent les quelques lignes de perception spirituelle consciente. Il en est ainsi avec l'énoncé du Plan hiérarchique, et avec la connaissance du Dessein, par rapport au détail du processus évolutif. Parlant pratiquement – et c'est toujours de haute importance – on peut dire que l'évolution contrôle la forme du Dessein, que le Plan concerne la connaissance hiérarchique du Dessein, tandis que le Dessein est la Pensée synthétique qui se déverse dans la conscience suprême du Seigneur du Monde par les sept Sentiers, dont les Maîtres deviennent conscients à une certaine initiation très élevée.

Les sept grandes énergies descendent dans notre monde manifesté par les lignes des sept Sentiers ; celles-ci ne sont pas les énergies directes des sept Rayons, attendu qu'ils concernent la conscience d'une manière très particulière ; elles sont les énergies substantielles de l'expression matérielle et leur origine baigne dans un grand mystère. Ces deux lignes d'énergie – énergie matérielle et énergie de la conscience – lorsqu'elles sont assemblées par le dessein divin, constituent le dualisme essentiel de notre vie manifestée.

Tout ce que nous sommes capables de reconnaître du Dessein est le Plan hiérarchique, et seulement les disciples et aspirants avancés peuvent le juger et le reconnaître. Ce Plan est basé sur la connaissance de la direction divine dans le passé ; sur la reconnaissance du progrès fait depuis ce passé jusqu'au présent, puis sur l'effort de devenir sensible à l'émergence correcte de ce Plan – incarnant toujours un aspect du Dessein – dans le futur immédiat. Le Dessein est relié au passé, au présent et à l'avenir ; les Agents du Plan sont impressionnés depuis Shamballa en passant par les Nirmanakayas. Le processus est alors répété et l'humanité avancée fournit les récepteurs sensibles au Plan tel qu'Il leur est transmis par les Agents d'impression, les Maîtres travaillant par l'intermédiaire du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde. Ce groupe est la correspondance inférieure des Nirmanakayas, récepteurs de l'impression de Shamballa. Vous voyez ainsi la beauté et la synthèse, l'interdépendance et l'interaction coopérative, qui se manifestent nettement par la chaîne hiérarchique allant de l'Agent le plus élevé jusqu'au récepteur le plus bas de l'impression divine.

La clé de tout cela est l'énergie. L'énergie est substance, et cette substance est qualifiée par la VOLONTE dynamique divine. Il y a beaucoup à apprendre au sujet de la Volonté. Comme énergie dynamique, elle n'est pas encore comprise dans son véritable sens par les êtres humains. L'humanité connaît habituellement la volonté comme détermination fixe ; c'est en réalité leur effort individuel pour impressionner la substance personnelle ou environnante par leur propre vouloir ou par leur effort bien intentionné de se conformer à ce qu'ils croient être la volonté de Dieu, symboliquement parlant. Mais les hommes ne connaissent encore rien du procédé consistant à oeuvrer avec la substance dynamiquement énergisée, parce que celle-ci les impressionne fondamentalement et les utilise, dès qu'ils prennent conscience du Plan et tombent ainsi sous l'influence de la Triade spirituelle. Les hommes, au lieu d'utiliser, sont donc "utilisés" par ce qui peut servir au développement du Plan : l'énergie dynamique de la Volonté divine. Cette volonté dynamique ne peut devenir accessible, et les disciples ne peuvent réellement oeuvrer avec le Plan que lorsque l'antahkarana est construit de façon adéquate dans une certaine mesure, même imparfaitement.

Il est donc très utile à l'aspirant et au disciple de connaître la nature des Agents qui peuvent localiser leur aura magnétique et y impressionner leur compréhension du Plan ; ces Agents peuvent être soit des disciples acceptés, soit des initiés et des Maîtres ; l'aspirant ou le disciple doit alors trouver ceux sur lesquels il peut agir comme agent d'impression. Il doit donc s'étudier à la fois comme récepteur et comme agent, comme facteur responsif et aussi comme facteur d'émission et d'impression. Ceci peut être considéré comme l'approche scientifique de la vie spirituelle ; la chose est de valeur parce que la nécessité du service est comprise implicitement dans la nécessité de réceptivité ; tout est par conséquent relié à l'Invocation et à l'Evocation.

Dans notre prochain thème de base, la nature du corps éthérique, nous retrouverons les rapports supérieurs et les interdépendances de nombreux facteurs associés. Cette interdépendance apparaît de plus en plus clairement à mesure que l'on progresse dans le système des correspondances. Finalement on atteint un point de fusion.

Vous êtes ici : Accueil 11 LA TELEPATHIE ET LE CORPS ETHERIQUE (VIA ALICE BAILEY) XIV. ASPECTS SUPERIEURS DES RELATIONS