LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

SECTION IV — INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à R.S.U. 1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse. IM 17 p1252

SECTION IV

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES DONNEES PAR LE TIBETAIN à R.S.U.

 

1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le troisième Rayon d'Intelligence Active.
3. Le rayon du mental, le premier Rayon de Pouvoir.
4. Le rayon du corps astral, le premier Rayon de Pouvoir.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial.


Janvier 1940.


Vous et moi, mon frère, avons travaillé ensemble pendant de longues années, peut-être pendant plus longtemps que vous ne vous en doutez. Il est peu de chose que je puisse vous dire dans la ligne d'une révélation des mirages qui maintiennent votre personnalité en esclavage. Vous les connaissez bien. Je vous ai souvent dit ce qu'ils étaient. Dans votre cas, il ne s'agit pas tellement d'un mirage particulier, mais de la présence de nombreux petits mirages. Plus une personne est sensible, plus elle est réceptive aux autres.
Vous avez de la sagesse, de la beauté dans le dessein, de la dévotion et de la sincérité, toutes qualités caractérisant le disciple avancé. Le mirage qui vous tient, vous l'avez hérité d'autres vies. Vous ne vous êtes plongé dans aucun nouveau mirage dans cette vie, ce qui est rare et je vous en félicite.
Certains mirages anciens, raciaux et personnels, vous tiennent encore ; les surmonter constitue le problème de votre vie ; c'est votre échec actuel qui vous maintient là où vous êtes. Peut-être, si je vous définissais deux mirages qui font intrusion dans l'expression de votre âme, et empêchent la pleine lumière de l'âme de pénétrer, si je leur donnais des noms qui ne sont pas habituels, il se peut qu'en réfléchissant sérieusement vous en arriviez au point où vous pourriez les dissiper.
Le mirage de la "fuite pour trouver la sécurité de la conscience raciale" est l'un de vos mirages dominants, même si, dans votre conscience, vous le rejetez. Chaque individu sans exception est sujet à ce mirage racial ; sa
puissance est incroyable.
La vie subjective de chaque nation, produisant une psychologie raciale, des tendances et des caractéristiques nationales, constitue un arrière-plan pour chaque individu particulier, dans lequel il peut se jeter à tout moment, et dans lequel il peut se retirer, se réfugiant ainsi dans le passé et accentuant certaines attitudes raciales. Dans votre cas, il est essentiel de surmonter vos caractéristiques et vos attitudes héritées. Vous êtes cosmopolite ; toutefois, dans votre manière de le manifester, personne ne pourrait s'en douter. Les disciples doivent se rappeler que c'est peut-être seulement dans cette vie qu'ils sont nés dans telle race ou nation particulière, et cela seulement sous l'angle de la personnalité. Néanmoins, étant ainsi affiliés temporairement, ils peuvent – s'ils sont sensibles – s'identifier tellement aux problèmes et aux relations de race, à l'histoire et aux caractéristiques de race, que cet héritage ancien (racial et non personnel, donc ne leur appartenant pas) les accablent et provoque un grand conflit. Il en est ainsi pour vous. Dans toutes les races et toutes les nations, il y a des gens qui – au cours des âges – se sont constamment réincarnés dans certains groupes et races. Il existe aussi des gens qui se sont incarnés dans une race particulière, soit pour y acquérir certaines qualités précieuses dont la race ou la nation peut douer un homme, soit pour utiliser cette expérience raciale et nationale comme moyen de briser de telles chaînes et, en conséquence, de se libérer et d'entrer dans la liberté de l'humanité elle même.
Réfléchissez à ceci, mon frère, et ne soyez pas séparatif dans votre sensibilité, et figé dans les origines de votre personnalité, de votre prétendue fidélité et de vos caractéristiques raciales, acquises par les circonstances
environnantes.
Est-ce une leçon et une tâche trop dures, mon frère ? S'il en est ainsi, déterminez en vous-même si la situation est celle-là ou non. Dans une autre vie, la question pourrait être plus claire pour vous. Elle serait claire dans cette
vie si vous acceptiez ma suggestion.
Je n'ai pas besoin de m'étendre sur le deuxième mirage. Nous pourrions l'appeler "le mirage de la frustration continuelle". Dans votre cas, et dans votre échec constant à parvenir à la pleine expression de vos buts spirituels, à cause de petites caractéristiques personnelles sans importance (dont la plupart sont liées à votre héritage racial et aux circonstances qui vous entourent), vous ressentez constamment l'absence de réussite, et l'échec quant à
la réalisation de ce que votre âme vous a très clairement indiqué comme possible. Là je ne peux pas vous aider. La solution est entre vos mains. Vous rendez-vous compte, mon frère, qu'une semaine de discipline parfaite vous
conduirait plus loin que l'aspiration d'une année, accompagnée (comme chez vous) d'une impression permanente d'échec ? Allez donc de l'avant, mon frère bien-aimé, et demeurez insatisfait jusqu'à ce que vous parveniez à la libération.

Août 1940.


Mon frère,
Depuis ma dernière communication, vous avez atteint une certaine mesure de libération ; c'est très important et je souhaite vous dire ma satisfaction face à cette réussite, et vous féliciter. Vous êtes en voie de vous libérer pour le service. Tout ce que j'ai dit précédemment de vos problèmes est toujours valable ; je vous demande de relire, dans un esprit de prière et d'aspiration, ce que je disais. A mes injonctions, je souhaite ajouter quelques suggestions. Je cherche à rendre la question plus claire dans votre mental. Quand le disciple comprend clairement, il peut agir de façon intelligente.
Mon allusion aux limitations raciales ne vous ont vraiment pas plu, et cependant, mon frère et je peux dire mon ami, pourquoi en être froissé ? Tous les héritages nationaux marquent leur empreinte sur les personnes du pays.
A.A.B. a des attitudes personnelles typiquement britanniques avec l'orgueil de sa race, de son héritage, de l'ancienneté de sa famille et sa persévérance opiniâtre, sa détermination résolue, son sens de la vérité et sa solitude intérieure. Elle a dû apprendre à transmuer progressivement ces caractéristiques en dignité de la conscience de l'âme, en direction intelligente, en expression claire de son sens de la vérité, et en une large inclusivité. Cela n'a pas été facile ; vous-même, bien que n'ayant pas ce genre de problèmes et de penchants, vous ne vous rendez peut-être pas compte qu'ils sont (ou plutôt ont été) aussi graves que les vôtres. Un jour, je donnerai aux membres du groupe un diagnostic de leur coloration raciale et de leurs tendances subséquentes. Aujourd'hui, je ne traite que de vos difficultés particulières, car c'est là qu'est votre terrain de bataille, car ce sont principalement les défauts raciaux qui vous entravent.
Je voudrais aussi ajouter à cela – ce que je fais rarement – que vous êtes plus libre face à ce qu'impose la maîtrise physique. qu'à n'importe quelle époque antérieure de l'histoire de votre vie, sauf quand vous étiez beaucoup plus jeune. Votre seconde limitation majeure est, comme vous le savez, physique ; elle découle et fait partie des difficultés raciales et de la polarisation raciale. Chaque disciple doit parvenir à la complète libération des limites raciales, et renverser certaines barrières de séparation ; autrement elles demeurent et handicapent, comme je l'ai indiqué ailleurs à S.C.P. C'est néanmoins pour vous une attitude à laquelle vous pouvez parvenir. Vous devez aussi, en second lieu, libérer votre personnalité‚ de la domination de ce qui est le véhicule le plus puissant de votre personnalité, du fait que la pensée et la vie y sont largement focalisées. La visualisation de vous-même, en tant qu'être non limité physiquement dans l'expression de son âme, vous aiderait. D'habitude,
c'est uniquement dans le cerveau (non pas dans le mental) que les réactions et les vibrations raciales se font sentir. Les cellules du cerveau, vies atomiques de l'organe qu'est le cerveau, répondent au cerveau racial, et conditionnent ainsi l'activité sur le plan physique. Un conflit peut alors s'établir entre le mental et le cerveau comme chez vous, mais les habitudes dues à la réceptivité du cerveau peuvent demeurer puissantes pendant longtemps, d'où le problème. Je vous explique ceci, mon frère, car vous pouvez déplacer l'accent, si vous le
désirez, et devenir complètement inconscient de la domination raciale et du karma racial. Actuellement vous les oubliez rarement et ils vous conditionnent exagérément. Je vous en prie, comprenez-moi bien si je vous dis qu'une fois rejetée cette exagération, l'intégration de votre personnalité sera complète, et vous serez prêt pour un pas majeur en avant.
Le Maître observe ses disciples avant qu'ils ne s'aperçoivent de cette surveillance, car eux-mêmes prennent les mesures nécessaires pour pénétrer dans sa présence longtemps avant que le cerveau n'enregistre le contact ou la réponse du Maître. Je vous ai tous observés dans ce groupe, depuis de nombreuses années, et dans trois cas pendant plusieurs vies (tant était lent l'enregistrement de l'impression spirituelle intérieure) avant de vous communiquer mon intention de vous entraîner. Cette direction intérieure précipite nettement des situations difficiles ; elle engendre des problèmes, vous en êtes tous conscients. A notre époque, le sort des disciples
est particulièrement dur du fait que la sensibilité et la réaction consciente à l'impression, simultanément dans tous les véhicules de la personnalité sont si rapides et directes. C'est le résultat d'une certaine mesure d'alignement et
d'aspiration consciente. La compensation serait adéquate si les disciples voulaient bien s'occuper plus des réalités intérieures et être moins absorbés par les difficultés extérieures. Mais, comme vous le savez, il est très difficile d'y
parvenir.
Vous me demandez : que souhaiterais-je vous voir faire concernant votre attitude envers le groupe et le travail dans lequel vous êtes tous engagés ? Il n'est pas difficile de répondre à votre question, car votre tâche est sans
complication, bien que difficile à accomplir. Soyez sur le plan extérieur ce que vous êtes sur le plan intérieur. Vous avez beaucoup de connaissance et de sagesse. Employez-les autant que possible car vous avez une sphère d'utilité dans ce domaine, juste devant vous... Votre destinée est d'être un instructeur.
Commencez donc à vivre cette destinée. Vous avez été très occupé par du travail d'organisation, choix de vocation fait par votre âme, et qui avait pour but de compenser les limitations que j'ai cherché à vous rendre familières. Une telle tâche devait vous fournir un champ d'expression sur le plan extérieur, ce qu'elle a fait. Maintenant, canalisez vos énergies dans le travail des groupes auxquels vous êtes affilié. Donnez à A.A.B. toute l'aide dont vous êtes capable ; prenez de plus en plus de responsabilités concernant certains aspects du travail, aspects qui vous attirent et qui exigent votre conditionnement. Je choisis mes mots avec soin. Par-dessus tout, donnez l'amour avec impersonnalité et vraie compréhension. Ce ne doit pas être l'impersonnalité atteinte grâce à des plans et des contraintes, mais l'impersonnalité d'un vrai oubli de soi. Cette tâche est si vitale que vous et tous vos frères de groupe devez perdre de vue le petit soi dans la nécessité et l'occasion offerte à présent.
Je vous l'ai dit souvent. Puis-je maintenant voir le résultat de cette vérité souvent recommandée ?
En ce qui concerne votre méditation personnelle, je cherche à vous en donner une qui intensifiera l'activité du centre ajna, qui produira une nouvelle vision et, par-dessus tout, l'intégration. Le centre ajna devient de plus en plus actif à mesure que l'alignement conduisant à l'intégration est obtenu. Je souhaite que vous fassiez cette méditation deux fois par jour, en mettant l'accent sur l'aspect exercice de ce travail, en ne prêtant nulle attention à la valeur spirituelle possible. Je souhaite vous rappeler ici (je parle à tous les membres du groupe et non seulement à vous) que le travail se rapportant aux centres est le corollaire du vrai développement spirituel ; il est ou devrait être purement automatique. Les centres sont physiques, étant des aspects du corps éthérique et construits en matière éthérique ; leur fonction est simplement d'exprimer l'énergie qui afflue du corps astral, ou du mental, ou de l'âme (en trois aspects). Après la troisième initiation, ils enregistreront l'énergie affluant de la Monade – de nouveau par le moyen de trois types de force. Si ceci est compris, les disciples qui sont entraînés n'insisteront pas trop sur le système de centres par lequel doit passer l'énergie d'expression.
L'objet de cet exercice particulier est de centrer la conscience (et les énergies qu'elle perçoit au sein du corps physique) dans le centre placé entre les sourcils, le centre ajna. Une forme secondaire d'intégration est alors rendue possible, c'est-à-dire, l'intégration de forces venant du monde extérieur de l'impression, via les cinq sens, et le sens de synthèse, le mental. Vous avez donc des énergies qui cherchent une issue ou expression, via le corps éthérique qui conditionne ou rend actif le corps physique dense et, en même temps, des énergies faisant connaître à l'homme le monde de l'existence spirituelle. De ces deux mondes de perception sensible, les deux yeux sont le symbole.
1. Parvenez au calme. Détendez-vous aussi rapidement que possible, et avec très peu d'activité mentale. Puis élevez la conscience dans le centre ajna.
2. Prononcez le OM, visualisant l'intégration de la personnalité avec l'âme. Ce faisant, reliez le centre pituitaire au centre de la tête, audessus de la glande pinéale.
3. Faites une pause et, après avoir saisi mentalement ce qui doit être fait, procédez de la façon suivante :
a. Respirez longuement tout en tirant l'énergie du centre de la gorge.
b. Respirez longuement et tirez l'énergie du centre du coeur, en maintenant, par l'imagination, ces deux énergies retirées, dans le centre ajna.
c. Répétez le processus pour le plexus solaire.
d. Répétez aussi pour le centre sacré.
e. Reconnaissant que quatre types d'énergie ont été centrés dans le centre ajna, respirez longuement une autre fois et tirez l'énergie du centre muladhara, vers le point focal du centre ajna.
f. Puis essayez de maintenir consciemment, en ce point, toutes les énergies.
4. A ce stade, dédiez les énergies de la personnalité (s'exprimant par les cinq centres et le centre ajna, ce qui fait six centres) et renvoyez-les, en un souffle – par un acte de la volonté – dans les centres auxquels
elles appartiennent. Ne le faites pas de manière successive, ou une à une, en une seule expiration dynamique ; voyez ces énergies descendre le long de la colonne vertébrale jusqu'à leurs places respectives, apportant une vie nouvelle, une stimulation pure et une volonté dynamique à chacun des centres.
5. Puis, en tant qu'âme informant le corps, prononcez le OM, et mettez vous à la méditation de groupe.
Cette méditation devrait aider nettement à accroître l'activité du corps physique dans la direction souhaitée par vous depuis si longtemps, et à faire que la discipline pour laquelle vous avez lutté ne soit plus une discipline, mais
une vie d'expression spirituelle, automatique et inconsciente.

Août 1942.


1. Vous avez avancé. Le Sentier est clairement révélé. Vous connaissez le prochain pas en avant.
2. Je vous demande de ne pas regarder en arrière, mon frère, mais de fouler avec confiance la Voie illuminée. Elle conduit à moi.
Votre âme et moi sommes Un.
3. Cependant je suis toujours près de vous – plus près que la brise ou le souffle ou l'air. Votre âme, votre Maître et vous-même êtes véritablement Un. Réfléchissez.
4. Maintenez-vous libre. Ne laissez rien troubler votre calme. Cependant ne recherchez pas la paix. Demeurez en équilibre sur un sommet d'amour.
5. Je souhaite que vous vous rapprochiez davantage du travail. Saisissez l'occasion quand elle se présentera.
6. Avancez dans mon ashram ; le Lieu médian, dans mon ashram, est le lieu extérieur dans le centre de K.H. Vous connaissez votre place.

Septembre 1943.


Mon frère,
Nous avons discuté K.H. et moi-même de la question de savoir si vous deviez, actuellement, vous transférer dans son ashram, ou si vous deviez rester au sein de mon ashram qui – en dernière analyse – est une partie du sien. Je vous ai fait une allusion à ce fait dans l'une des six déclarations communiquées dans mes dernières instructions vous concernant. Nous avons décidé (à condition que ce soit approuvé par votre âme) que le travail de mon ashram exige votre coopération et votre aide, particulièrement du fait que A.A.B. travaille maintenant à son propre poste dans l'ashram de K.H. Nous en sommes venus à cette décision pour des raisons précises qu'il est juste de vous communiquer.
Premièrement : Nous avons pensé que le type actuel de votre véhicule physique ne pouvait pas bien supporter la vibration plus élevée qui distingue l'ashram d'un Chohan de celle d'un Maître. Il faudrait trop d'ajustements, donc de retard dans le travail à accomplir, spécialement en ce temps de crise mondiale où chaque disciple doit donner tout ce qu'il peut. Vous-même savez que je vous ai toujours répété que votre entrave majeure était votre corps physique, corps qui possède les moyens de rendre service et d'achever certains réajustements karmiques dans cette vie. Les gens se rendent rarement compte du fait que le corps physique est un
véritable canal de contact (quelquefois le seul qui exprime les relations sur le plan physique, de nature karmique) entre eux-mêmes et les personnes avec qui ils doivent épuiser certaines relations. Cela a été votre cas ; vous saisirez ce fait avec plus de facilité quand vous ne serez plus limité par le corps physique, comme le sont tous les hommes en incarnation, particulièrement les disciples, à votre stade d'expression.
N'avez-vous pas compris que l'une des leçons que tous les disciples doivent apprendre est la leçon des limitations ? Habituellement, cette leçon a son point culminant dans une incarnation où – comme dans votre cas – il y a expression intérieure libre et complète et en même temps des limitations physiques précises. Si vous étiez transféré maintenant dans l'ashram de K.H., il faudrait que K.H. dépense trop de force protectrice afin d'empêcher la rupture de certains atomes de votre corps, de compenser une purification trop rapide des cellules de votre corps physique, d'endiguer une stimulation trop rapide des centres du corps éthérique, et l'arrêt subséquent du travail que vous faites, et que vous faites si bien.
Votre karma personnel exige que vous restiez encore là où vous êtes, j'ai encore besoin de vous, mon frère.
Deuxièmement : Ce groupe particulier de disciples de mon ashram auquel vous êtes affilié a besoin de votre aide et de votre service. C'est une autre phase du karma (cette fois le karma d'un disciple consacré) que vous avez
assumée. Les années ont prouvé votre pouvoir d'endurance, votre inébranlable dévouement et votre immuable amour de vos compagnons de travail. Tout cela est encore nécessaire et le sera de plus en plus. Un coeur
compréhensif et une application régulière au travail à faire sont de grands attributs et, en termes ésotériques, moi-même et vos frères de groupe "savons où vous trouver". Le rôle que vous devez jouer va se faire jour
lentement et devenir clair dans votre mental ; je sais que vous satisferez aux exigences à mesure qu'elles apparaîtront.
Troisièmement : Votre travail doit de plus en plus être celui de l'instructeur ; vous devez apprendre, de façon croissante, à faire surgir les connaissances accumulées par votre âme au cours de vos nombreuses vies
d'entraînement, afin que de nombreuses personnes les emploient. Cette connaissance, qui se transmue rapidement en sagesse, doit être mise à la disposition de votre personnalité, afin qu'elle l'emploie dans son effort
pour aider d'autres personnalités à prendre conscience de leur âme. Si vous deviez pénétrer dans l'ashram plus avancé, vous pourriez découvrir qu'il vous est impossible d'accomplir cela, car vous seriez occupé non seulement à faire certains réajustements nécessaires, mais vous devriez aussi vous consacrer à apprendre des choses nouvelles. Nous avons donc pensé que pour le reste de cette incarnation vous devriez employer ce que vous avez acquis avec une parfaite aisance. Ainsi le flux de l'enseignement deviendra si direct que, dans votre prochaine incarnation, il vous permettra d'établir une technique et une facilité d'enseignement vous mettant en bonne position lorsque s'ouvrira devant vous le travail que votre âme a prévu pour vous.
Vous avez donc trois choses à faire, à mesure que l'avenir se déroulera :
1. Poursuivre la discipline et la juste maîtrise du corps physique, afin qu'il puisse devenir toujours plus un instrument meilleur et plus utilisable.
2. Former un point focal d'attention aimante, ferme et stable, vers lequel vos frères de groupe pourront se tourner dans les années à venir.
3. Donner aux autres de plus en plus de ce que vous savez. Vous avez un bon champ d'expression, dans le travail dont A.A.B. me dit que vous êtes responsable. Utilisez-le avec fermeté et jugement. Ne laissez pas votre coeur trancher toujours les questions en cause, mais faites appel de plus en plus à l'équilibre de la tête. Le geste immédiat de prétendue bonté, ou ce que l'étudiant désire, n'est pas toujours ce qui est sage ou ce qui l'aidera le plus.
Les remarques que j'ai faites concernant les deux ashrams auront éveillé votre intérêt, et vous allez réfléchir à la relation qui existe entre les divers ashrams. Parsemés dans ces instructions personnelles, ainsi que dans les
enseignements de groupe, on trouvera beaucoup d'éléments qui n'ont pas encore été révélés ou qui sont relativement nouveaux ; d'où l'intérêt qu'il y a à lire soigneusement les instructions individuelles des membres du groupe. Il y avait beaucoup de valeur ésotérique dans les diverses déclarations communiquées l'année dernière aux membres du groupe, et la sixième phrase de vos instructions comporte une vérité nouvelle et intéressante.
Il y a beaucoup d'ashrams sur les divers rayons. Mon ashram, étant un ashram de second rayon, est naturellement en relation étroite avec celui de K.H., qui est l'ashram central et le plus important dans la ligne d'énergie de second rayon qui pénètre le centre hiérarchique. En ce moment, sous l'autorité du Christ, K.H. occupe la fonction de Représentant du second rayon dans la Hiérarchie. Le Christ est le lien entre le second rayon, tel qu'il s'exprime dans la Hiérarchie, et Shamballa. Les initiés de haut degré et les Maîtres de tous les
rayons ont leurs propres ashrams, mais ceux-ci ne sont pas tous des centres d'enseignement ; il faut se souvenir de ce point ainsi que du fait que tous ne sont pas consacrés principalement au développement de la conscience humaine ou aux besoins du règne humain. Il existe d'autres types de conscience d'importance profonde et réelle dans la grande chaîne de la Hiérarchie ; ils vont de ce qui est inférieur au règne humain, à ce qui lui est bien supérieur. C'est un point qu'il est facile d'oublier.
En tant que Maître de second rayon, j'ai un ashram qui est une branche affiliée, une partie spécialisée dépendant de l'ashram de K.H. C'est pourquoi les services de A.A.B. ont été mis à ma disposition pendant deux décennies et même plus. Les mots ici limitent et jettent la confusion. Dans la déclaration de six phrases qui vous a été donnée l'année dernière, il vous était dit d'avancer dans mon ashram. La signification en était que, dans le grand directorat imbriqué de la Hiérarchie, et dans la relation fondamentale entre les ashrams (comme, par exemple, tous les ashrams de second rayon), il survient un point où le cercle d'un ashram recouvre ou pénètre le cercle d'un autre ashram ; à leur point de contact ou de recouvrement, une relation et une influence réciproques
accrues deviennent possibles. C'est là que vous devez trouver votre place. on pourrait représenter la chose un peu comme le fait le diagramme suivant, en ce qui concerne mon ashram et celui de K.H.
A ce point médian, il y a un va-et-vient ; il y a une relation et un contact ; il y a une inspiration et des possibilités accrues ; il y a des points focaux de transmutation, de transition et de transformation. C'est vers cette zone de fusion qu'il vous est maintenant demandé de vous déplacer. Réfléchissez-y et saisissez les implications spirituelles profondes que cette image des relations entre les ashrams peut exprimer pour vous. Par votre effort, votre
détermination et votre compréhension, vous pouvez faire partie du groupe qui se tient dans la "chambre du milieu" (pour employer la terminologie maçonnique) et vous pouvez participer au travail de la vie ashramique à partir de ce point. Ce petit diagramme important peut aussi s'appliquer à la relation entre la Hiérarchie et l'humanité – le Nouveau groupe des serviteurs du monde occupant ce point médian inférieur.

Il vous semblera évident aussi que le symbolisme d'une éclipse vous vienne à la pensée car, lorsque la fusion sera complète, l'humanité et la Hiérarchie seront une ; il n'y aura pas de chambre extérieure ou intérieure ou médiane, mais seulement l'unité complète. Plus tard dans notre histoire planétaire, ce schéma représentera aussi la relation entre Shamballa et la Hiérarchie. Il peut également s'appliquer très utilement à la relation entre l'âme
et la personnalité, où "la lumière envahissante de l'âme oblitère la faible lumière de la personnalité et le disciple apprend à se tenir dans cette zone illuminée".
On pourrait en dire beaucoup plus, mon frère, mais en réfléchissant et en pensant longuement à ce qui a été‚ dit, il vous sera possible d'ajouter des choses supplémentaires.
Je vous suggère de prendre ces pensées dans votre méditation et d'utiliser aussi ce petit diagramme comme thème de réflexion pendant l'année qui vient.
Etablissez vous-même la forme de votre méditation, en incluant ces concepts et en gardant fermement dans votre conscience l'ordre impératif de votre âme : "avancez". Cherchez les signes de ce mouvement en avant dans la croissance d'une plus grande compréhension, dans l'impression, parfois, d'une plus forte vibration et aussi d'une facilité grandement accrue pour communiquer le savoir. Apprenez à vous reconnaître en tant que disciple, et à n'être pas aussi intensément préoccupé de vous-même en tant que personnalité pleine d'aspiration et en lutte. Les personnalités n'entrent pas dans les ashrams ; y entrent seulement les âmes.
Je n'ai pas besoin de vous demander de vous tenir aux côtés de A.A.B. Le rythme des années ne peut pas être rompu ; vous l'avez toujours soutenue et vous la soutiendrez toujours.

Novembre 1944.


Mon frère,
L'année passée a vu beaucoup de changements dans votre vie ; j'avais essayé précédemment de vous y préparer ; ces changements sont en grande partie de nature à vous libérer en vue d'un service plus efficace. En revoyant ce que je vous ai dit l'année dernière (ce que j'ai fait soigneusement afin de vous aider plus efficacement dans le processus d'adaptation qui vous attend), je suis impressionné par la nature et la portée des informations que j'ai jugé bon de vous communiquer. Je me demande si les implications de ce que j'ai dit ont fait
l'impression voulue sur votre mental. Je vous ai donné les informations suivantes :
1. Que le Maître K.H. était conscient de vous et de votre relation avec lui.
2. Qu'il avait été décidé que, vu le rappel de A.A.B. dans son ashram afin qu'elle y travaille plus complètement, vous continueriez à travailler dans mon ashram pendant le reste de cette vie. A.A.B. avait temporairement abandonné une partie de son travail dans l'ashram de K.H., afin de m'aider dans le travail spécialisé que j'essaie de faire et auquel ses moyens lui permettaient de coopérer.
3. Que le "point médian" entre les auras ou sphères d'influence des ashrams reliés devrait être votre objectif immédiat et le but de votre effort. Dans votre cas, cela signifierait que, lorsque vous serez parvenu au "droit de cité du point médian", vous seriez réceptif à l'impression de moi-même et de mon ashram (auquel vous êtes
actuellement affilié), mais que vous seriez aussi réceptif aux impressions de l'ashram de K.H., par le canal de A.A.B.
4. Il était aussi indiqué que le véhicule qu'il fallait vous efforcer de discipliner et d'affiner était le corps physique. La densité de votre véhicule physique est à la fois un atout et une entrave ; à vous de découvrir la nature de ces deux facteurs, de compenser les entraves par la discipline et d'employer les atouts dans le service actif.
Voilà quatre des faits les plus importants que je vous ai antérieurement communiqués, et que je rappelle à votre attention vu leur portée majeure concernant la vision des possibilités et des nécessités. Il y a dans l'avenir
beaucoup de vrai service et de vraies possibilités pour vous, là où se trouve votre coeur. Je vous exhorte à regarder l'avenir dans l'attente joyeuse d'une vie plus pleine et plus riche, quand vous vous serez libéré avec succès d'autres exigences. La grande loi de Compensation joue d'une manière particulière et selon des voies spéciales en ce qui concerne les disciples acceptés. L'insistance mise sur la discipline, sur la purification, sur le travail dur et exigeant et sur l'abandon de tout ce qui est cher à la personnalité, est une phase nécessaire du
développement occulte. Cela est reconnu généralement, et souvent tristement.
Mais – parallèlement à cette période de douleur et de difficulté – il y a une activité compensatrice de l'âme, qui met toute la vie et toutes les circonstances dans leur vraie perspective, et change les attitudes si complètement, qu'une récompense adéquate est reconnue et supplante la conscience de la douleur. La loi de Compensation et la loi de Sacrifice sont étroitement liées, mais la première à devenir active dans la vie, et à être un facteur reconnu dans la vie quotidienne est le sacrifice. Plus tard, la compensation sera reconnue.
Vous avez, mon frère bien-aimé, vécu une vie pleine et riche ; vous avez été mis en contact avec des milliers de personnes de tout degré, de toute religion, de tout point de vue ; vous avez connu une vie de famille
comportant souvent de grandes tensions, mais aussi fréquemment le bonheur ; vous avez rempli vos devoirs et satisfait à vos obligations. Parallèlement aux nombreux impacts sur votre vie et aux nombreuses exigences s'adressant à vous, vous avez tenté avec succès de vivre la vie double du disciple, de me servir et de participer dans la mesure de votre vision au travail de mon ashram.
Il y a eu des échecs et souvent je n'ai pas hésité à vous les signaler.
Il reste encore à affiner consciemment le véhicule physique afin que vous puissiez, dans votre prochaine incarnation, pénétrer dans le cercle infranchissable de l'ashram du Chohan K.H. Personne ne peut le faire pour
vous. Dans vos actuelles conditions, il devrait vous être facile d'appliquer la discipline reconnue et désirée – discipline tellement pratique que vous n'avez pas besoin que je vous l'indique. Elle peut et doit être appliquée
progressivement ; cette méthode a beaucoup plus de chances de réussir qu'une méthode et une vie de sacrifice physique, au tracé rigide, imposé vigoureusement ; cette façon d'agir pourrait réussir, mais risquerait néanmoins
de vous entraîner dans un autre "champ d'échec".
Votre place par rapport à mon travail dans le monde est nettement reconnue par vous, et je souhaite que vous vous rappeliez que votre responsabilité spirituelle majeure est essentiellement du travail cher à mon coeur. Chaque âme que vous touchez dans l'accomplissement de ces devoirs est placée dans une relation particulière et spéciale vis-à-vis de vous. Pourquoi, mon frère ? Parce que, comme membre de mon ashram, et comme disciple
s'approchant de l'ashram plus important de K.H., vous pouvez, grâce à votre relation avec des aspirants et des étudiants, les mettre en rapport avec la force hiérarchique, ce que vous faites en effet. Il faut vous en souvenir et aussi garder à l'esprit la pensée que les effets de cette relation seront à la fois bons et mauvais. Le contact avec tout disciple agit à titre d'agent de précipitation, mettant à jour ce qui est bon et amenant à la surface tout ce qui est indésirable et doit être révélé afin d'être rejeté. Il vous faut manier avec plus de compréhension consciente cette force et cette responsabilité. Ne redoutez pas les résultats, mais veillez à ce que la réaction à votre contact et au contact de vos associés ait des résultats précis. A.A.B. a dû apprendre à manier ces réactions, à les comprendre et à les utiliser ; vous devez apprendre aussi, mon frère.
Je serai de plus en plus en contact avec vous, à mesure que votre véhicule physique atteindra un plus grand degré de pureté et de raffinement. De toute façon, vous êtes sensible à mon impression. Avancez dans la lumière et vous m'y trouverez toujours.

Août 1946.


Mon frère,
Je vous demande cette fois de relire les dernières instructions que je vous ai données, et de les lire à la lumière des circonstances présentes. Vous traversez un moment d'épreuve douloureux et assez redoutable et – jusqu'ici – la conclusion immédiate est incertaine, bien que la conclusion finale ne le soit pas.
Le problème que vous affrontez (si vous vouliez bien penser clairement) se divise dans votre esprit en deux parties : le problème de votre réaction quant à la question des minorités, et le problème de votre relation avec D.R.S. Vous dites que le premier problème n'existe pas ; vous considérez que, pour le second problème, D.R.S. est entièrement fautif ; donc, mon frère, vous êtes exempt de tout blâme et de toute responsabilité des deux côtés. Comme vous habitez encore une personnalité, et que vous n'avez pas encore pris la troisième initiation, une innocence aussi complète est loin d'être vraisemblable.
Qu'y a-t-il réellement, à la base de votre réaction ? Permettez-moi de vous le dire. C'est une jalousie latente, insoupçonnée et tout à fait inconsciente. Vous allez évidemment le nier, mais cela n'a pas d'importance si vous tentez d'établir un contact immédiat avec votre âme de second rayon. Revoyez vos instructions. Je vous ai souvent dit, n'est-ce pas, qu'il vous faut aimer davantage.
Je vous ai dit cela afin de vous aider à voir et à penser clairement. Depuis des années, mon frère bien-aimé, je vous ai enseigné que votre limitation majeure est votre corps physique ; cela signifie nécessairement que votre
cerveau physique est un centre de limitation. Depuis presque quinze ans, je vous demande de discipliner votre corps et de tenter de le rendre plus fin et plus sensible à l'impression spirituelle. Il est sur le septième rayon ; sa tâche est donc de relier l'intérieur à l'extérieur. Vous ne pouvez pas le faire correctement, car vous avez pris peu de mesures pour l'affiner et changer sa qualité. Votre cerveau, donc, répond facilement à votre mental de premier rayon et, jusqu'ici, très peu à votre âme de second rayon. S'il l'avait fait, la vérité et l'amour vous auraient caractérisé au cours de cette période d'épreuve, mais ces deux facteurs ont été peu apparents. La manière dont vous traitez ce double problème devrait vous rendre évidentes vos limitations.
Je n'ai pas l'habitude de parler des relations des personnalités sur le plan physique ; cependant votre attitude a créé une situation ashramique particulière, à cause de vos relations, dans le passé, avec l'ashram de K.H., et
par rapport au travail qui avait été prévu pour vous, celui d'agent de liaison se tenant au point médian. A.A.B. a une position bien précise dans l'ashram de K.H. ; normalement, elle devrait agir en collaboration avec vous. La situation est donc changée et doit être redressée. C'est de votre côté qu'elle doit être redressée, et c'est là que gît la difficulté.
En voilà assez sur cette désolante question. Actuellement, elle est seulement liée à cette vie, mais elle a ses racines dans le passé, et – à moins que vous ne l'élucidiez – il faudra le faire dans une prochaine incarnation. Je le
répète encore, cela est surtout dû à ce que vous n'avez pas affiné le corps physique.
Vous êtes un disciple zélé, mon frère ; vous êtes orienté vers la Hiérarchie et la servez ; vous êtes voué à ce travail et vous avez beaucoup à donner.
Mettez-vous donc en mesure de donner davantage. Rejetez la pitié de soi, l'impression de supériorité magnanime que vous avez récemment cultivée, et soyez tout simplement (comment m'exprimer afin de vous aider ?) désolé,
vraiment désolé, des difficultés que vous avez provoquées.
Je ne vous donne pas de schéma de méditation. Ce qu'il vous faut actuellement, est une période de calme réflexion. J'ai demandé à K.H. s'il avait quelque chose à vous dire, car Il a senti la situation, bien qu'Il n'ait pas de
temps pour les détails. Il répondit : "Dites à R.S.U. de se déplacer vers la périphérie de votre ashram, de s'éloigner du point médian, et là, d'apprendre à aimer véritablement et d'aimer les petits."
Je ne peux pas vous laisser avec une meilleure pensée en ce moment, mon frère bien-aimé. Je suis constamment à vos côtés comme A.A.B.

Novembre 1948.


Mon frère,
Vous n'êtes plus dans mon ashram. Je me demande si vous avez pris conscience de ce fait ? Comme A.A.B. vous êtes de retour dans l'ashram de K.H. ; dans une certaine mesure, vous êtes la doublure de A.A.B., afin de la
libérer pour du travail nettement lié à la venue du Christ. Vous savez que la règle dans tous les ashrams est que les disciples anciens soient associés à des disciples pouvant reprendre leur travail, si la nécessité s'en fait sentir. Quand A.A.B. exprima le souhait que vous soyez entraîné à son travail (que vous reprendriez dans certains de ses aspects, mais non dans sa relation directe avec K.H.), le transfert fut fait. Votre travail actuel à... offre un excellent terrain d'entraînement pour votre futur travail, pourvu que vous mettiez constamment l'accent sur l'aspect ésotérique de tout l'enseignement que vous devez donner de plus en plus, et que vous appreniez à vivre toujours dans le monde de l'âme.
L'année dernière, vous avez subi une terrible épreuve et, pendant un certain temps, il a semblé que la vraie signification de tout cela allait vous échapper ; la forme-pensée nationale de n'importe quelle nation est nécessairement une puissante entité. Vous pouvez en observer un exemple dans la forme-pensée des Juifs qui est la plus puissante de toutes, car ils ne sont en aucun sens une véritable nation, mais une ancienne religion. Ils ont fait revivre quelque chose qui est mort depuis des siècles et des siècles, et ils essayent maintenant d'appeler cela une nation. C'est comme si les anciens Incas ou les Aztèques se déclaraient soudain être des nations en Amérique du Sud, et tentaient de se faire reconnaître ; ils furent de grandes nations et étaient aussi civilisés que les Juifs, possédant une grande et belle religion. Il y a toujours des ennuis lorsque ce qui devrait être passé et avoir disparu tente de se faire reconnaître selon les lignes anciennes ; c'est une leçon que tous les Sionistes
seront forcés d'apprendre.
Mais vous, mon frère, vous n'appartenez à aucune nation ; des disciples de votre niveau n'ont pas d'allégeance nationale, mais représentent l'Humanité Une ; c'est la leçon fondamentale que vous avez affrontée l'année
dernière. Vous avez appris la leçon et gagné le droit de faire un travail avancé.
Il est difficile pour les disciples de saisir quelle beauté et quelles possibilités s'offrent dans l'avenir, lorsqu'ils affrontent une situation où – sur le moment – ils ne voient aucune lumière, et qui comporte l'épreuve de leur perception mentale, de leurs réactions émotionnelles et de leurs relations physiques. Ces trois facteurs étaient impliqués dans l'épreuve de l'année dernière, et il vous a fallu quelques mois pour saisir clairement la tendance des événements.
Tout ceci est passé. Aujourd'hui vous vous sentez dégagé ; vous êtes un disciple qui peut aller et venir dans tous les ashrams de second rayon, portant avec vous la bénédiction. La bifurcation des chemins est venue pour vous dans cette vie, en ce qui concerne la famille à laquelle vous avez été associé par la naissance physique, à l'exception de ses membres qui sont – peut-être encore inconsciemment – associés à mon ashram. La famille sur le plan physique peut, dans telle incarnation particulière, être ou ne pas être aussi la famille spirituelle... Cette incarnation comporte pour vous une très grande leçon : vous avez appris à être libre de toutes les limitations de l'entourage, bien que donnant assidûment de l'amour là où une association existe ; ceci, avec un détachement complet. C'est l'idée ou le concept sous-jacent à l'épisode apparemment singulier de la vie du Christ, où il répudia sa mère ; c'est une histoire symbolique qui n'a probablement pas de base dans les faits, mais qui, néanmoins, fournit une leçon à tous les disciples.
La ligne de votre vie maintenant coïncide avec celle que votre âme désire, car votre frère fait route avec vous et vous accomplissez le travail nécessaire.
Ceux qui portent, ou ont porté le même nom de famille que vous, invoquent votre sens aimant des responsabilités et des obligations, mais seulement temporairement et seulement pour cette vie. Ces paroles sont-elles pénibles à entendre pour vous ? N'y pensez pas trop, mon frère ; votre prochaine incarnation est nécessairement dûment prévue, les relations nécessaires sont maintenues et les relations inutiles rejetées.
L'une des grandes leçons que tous les disciples doivent maîtriser, et peutêtre l'une des plus difficiles, est l'entraînement à reconnaître à quelle famille spirituelle on appartient ; c'est rarement la même que la famille terrestre. A.A.B. dut apprendre qu'aucun membre de sa famille terrestre n'avait de lien avec elle, ce qui ne fut pas une leçon facile, car elle dut l'apprendre encore très jeune. C'est une leçon, qu'actuellement, je vous signale sans hésitation.
Votre travail consiste à entraîner les étudiants les plus avancés ; vos moyens sont tout à fait à la hauteur de cette tâche, et il ne faut pas qu'une dépréciation de vous-même vous handicape comme l'a fait A.A.B. pendant des années. C'est une forme de fausse humilité et un désir de voir les gens se rendre compte que l'on n'a pas d'orgueil, moyennant quoi il vous aiment, A.A.B. l'a appris. Ecartez cela, frère de longue date, et avancez avec confiance dans la plénitude du service en ce monde et dans l'ashram de K.H.
Je ne vous indique pas de travail de méditation. En faisant le travail de méditation du groupe avancé et en présentant les problèmes, vous leur apportez à la fois vie et substance. Voilà votre service, et celui qu'A.A.B. a rendu silencieusement pendant des années. Chaque groupe – par son travail de méditation – doit avoir son point focal et sa zone énergétique ; à vous de tenter de la leur fournir. C'est l'un des arts les plus ésotériques. Dans les Groupes de Neuf et dans le Nouveau Croupe Semence, ce fut la cause de beaucoup de difficultés. J'étais le point focal central et le centre énergétique, et ma qualité vibratoire était trop puissante pour la majorité ; plus de la moitié de ceux qui avaient été choisis réagirent de telle manière qu'ils sortirent du groupe. Il se peut que je traite de cette question avec plus de détails lorsque je communiquerai avec P.G.C. qui a toujours montré un profond intérêt et un profond souci quant aux causes des diverses défections. Une poignée reste profondément attachée au travail et au dessein. Une autre poignée reçoit toujours les instructions de groupe, mais manque de dynamisme. Le reste s'est temporairement déplacé vers la périphérie extérieure de l'ashram, en attendant
une autre vie.
Ceci, mon frère, est tout ce que j'ai à vous dire à l'heure actuelle. Mon amour vous accompagne, et vous pouvez me demander de la force quand les pressions de la vie semblent trop lourdes.

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