LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à R.S.U. 1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.

INSTRUCTIONS PERSONNELLES AUX DISCIPLES PAR LE TIBETAIN à R.S.U.

 

1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le troisième Rayon d'Intelligence Active.
3. Le rayon du mental, le premier Rayon de Pouvoir.
4. Le rayon du corps astral, le premier Rayon de Pouvoir.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial.


Novembre 1931

Mon Frère,
Je veux m'adresser à vous, alors que vous entrez dans une période de grande utilité et de service accru. Vous connaissez bien votre faiblesse et votre force. Il y a peu de choses que je puisse vous dire à ce sujet. C'est dans l'application pratique de vos connaissances que vous échouez. La faiblesse principale des aspirants se situe dans un de leurs corps particuliers ; pour vous, il s'agit de la discipline à imposer au corps physique et de l'incapacité de le soumettre aux idéaux lorsque cela est nécessaire. Souvent, vous traitez ce corps trop bien ; et pourtant, vous alternez parfois les périodes où vous le traitez bien avec celles où vous le traitez avec une dureté exagérée. Si vous pouviez parvenir à une certaine régularité de traitement et à une méthode équilibrée pour traiter vos problèmes physiques, beaucoup de lumière et de connaissance se déverseraient à travers la conscience du cerveau. La chose est entre vos mains et je ne peux guère intervenir. Vous vous trouvez surtout le long de la ligne occulte. Vous travaillez avec énergie et, mentalement comme en fait, vous êtes assez bien dirigé et coordonné. Vous avez besoin de travailler avec le corps physique et d'utiliser celui-ci dans le travail que vous avez à faire ; c'est exactement là que se produit la difficulté. Devant vous se trouvent de riches opportunités que vous avez méritées. Ne vous écartez pas de votre route mais pratiquez l'acuité d'esprit qui est l'un de vos meilleurs aspects.
Je voudrais faire remarquer une chose : tandis que vous faisiez cette semaine vos exercices de respiration, j'ai noté que vous donniez trop d'importance à l'inhalation et que vous faisiez cet exercice avec un trop grand effort. La puissance et la subtilité du processus de pranayama sont dans la puissance de la pensée se trouvant derrière l'acte de respiration et, nullement dans l'inhalation ou l'exhalation qui gonfle et dégonfle le torse. L'action tout entière est résumée dans l'axiome : "L'énergie suit la pensée". L'effet principal doit se faire sentir sur les nadis éthériques qui sont à la base des nerfs et non sur l'activité des poumons opérant comme des soufflets. Vous ne récoltez pas ce que vous devriez récolter... Vous travaillez surtout avec des individus ; votre tâche est de trouver des solutions aux problèmes posés par la vie. Vous pouvez offrir aux autres votre force et l'expérience que vous avez acquise au cours de nombreuses vies. Vous pouvez accroître votre travail si vous traitez ce véhicule qui vous entrave avec fermeté, humour et persévérance.

Juin 1933


Mon Frère,
Dernièrement vous avez foulé avec rapidité le Chemin qui monte. Par conséquent, votre horizon est devenu plus vaste et votre manière de voir beaucoup plus impersonnelle. Continuez à avancer avec fermeté et ne permettez pas que l'énergie ne ralentisse vos pas et ne les rende pesants. Le
travail est en constante augmentation, mon frère de longue date ; on a besoin de vous d'une manière plus dynamique qu'auparavant. Comprenez-le bien et demeurez fermement à mes côtés dans le travail que je cherche à vous confier.
Soyez prêt à donner de votre sagesse à enseigner lorsque le besoin s'en fera sentir...
Dans votre précédant travail de méditation, il vous était recommandé de prononcer le Mot Sacré sept fois consécutivement. Je voudrais que maintenant vous fassiez un septuple travail sur les centres car un travail de synthèse vous aiderait. Je ne l'expliquerai pas ici en détail étant donné qu'il est conçu pour un besoin individuel et qu'il vaut mieux ne pas l'exposer, en l'écrivant, à être lu par
tous. Vous recevrez directement les instructions nécessaires. Suivez-les avec attention et attendez-vous, comme conséquence, à la vitalisation du corps physique ; soyez prêt, au fur et à mesure que le temps s'écoule, à rendre un service plus grand.
Le don de sage enseignement est votre don à mon groupe, sagesse qui ignore la critique et qui est accompagnée de la discrétion propre à l'occultiste entraîné. Vous et F.C.D., vous possédez ce don à un haut degré. Mon frère de longue date, donnez de votre sagesse avec force et discernement, et sans crainte. J'indique à beaucoup de mes disciples le don spécial qu'ils peuvent
faire au groupe auquel je les ai affiliés de manière que, avec délibération et connaissance, ils puissent sans cesse exercer ce don le long des lignes indiquées et contribuer ainsi à la vie du groupe. Il y a le don d'être les qualités incarnées. Il y a le don consistant à comprendre le fait que, parce qu'on incarne dans une certaine mesure un attribut divin, grand ou petit, on peut agir comme canal pour sa transmission en partant du plus grand centre. C'est là, la base de la Doctrine des Avatars ou des Messagers Divins. Le don d'Etre et le don de Transmission délibérée de pouvoirs qualifiés doivent être mieux compris.
Je n'ai à vous donner qu'une brève phrase mantrique ; elle a le sens d'une consécration :
"Je me plonge dans l'étang de sagesse. J'en viens, portant une connaissance de ses mystères pour mes semblables."
Au cours des six prochains mois, cherchez à comprendre non seulement la manière dont un disciple doit procéder mais aussi à pénétrer plus profondément dans la technique permettant de mieux comprendre le coeur de votre frère par une étude de la dualité des énergies de rayon (rayons de l'âme et de la personnalité) qui font de lui ce qu'il est dans cette incarnation.

Juin 1934


Frère de longue date,
Les six derniers mois vous ont vu faire un grand effort ; le travail d'affinement des véhicules avance rapidement. Vous avez devant vous encore plusieurs mois de travail ardu avant que la personnalité ne soit à la hauteur des exigences futures, mais votre dévotion et votre humilité, votre claire vision et votre sagesse sont telles qu'on peut compter sur vous et que vous y
parviendrez.
Il y a deux points de mirage naissant, de faibles traces de brouillard, qu'il faut surveiller avec soin de crainte qu'elles ne forment un nuage allant en s'épaississant entre vous et le soleil. Je ne les précise pas afin de ne pas précipiter ce nuage. On ne dissipe pas le mirage en y prêtant trop d'attention. On le fait disparaître par le pouvoir d'une méditation lucide et constante et en se libérant de l'attention portée au soi. Saisissez-vous le sens de cette phrase paradoxale ? Je ne fais qu'indiquer la présence de ce vague mirage qui ne vous troublera sans doute jamais, à condition que vous ne recherchiez pas à faire reconnaître le soi et que vous aimiez avec un pur dessein tous ceux que vous rencontrez.
Votre travail de méditation et la focalisation de votre attention doivent, au cours des six prochains mois, être le facteur d'accélération de votre conscience de l'âme. Votre problème est inhabituel et intéressant ; il est fondé sur le fait que votre conscience passe sans cesse de votre mental inférieur à votre mental supérieur, mais souvent ne parvient pas à toucher le point intermédiaire, c'està-dire l'âme sur son propre niveau. Cela se présente ainsi, mon frère :
Mental supérieur
Ame
Mental inférieur
A ce stade, dans la construction de l'antahkarana, il existe une lacune dans le pont ou l'âme se trouve et vous sautez de la triade inférieure à la Triade supérieure. Cela veut dire que vous reliez le point le plus élevé de la triade inférieure au point le plus bas de la Triade supérieure. Il faut donc que vous fassiez un exercice élémentaire avec soin, l'alignement de l'âme et du cerveau, en passant par le mental. Travaillez-y pendant un certain temps, en vous efforçant de comprendre, et avant de procéder à votre méditation du matin. Que votre méditation soit brève et rapidement conduite. Vous avez l'habitude d'observer les trois "points sacrés", le matin, à midi et au coucher du soleil. Je vous suggère de changer considérablement la méthode que vous suivez quant aux intermèdes dans les activités de la journée. Je suggère que vous opériez davantage avec la couleur qu'avec les formes de mots telles que des penséessemence ou des idées. Vous êtes un occultiste né et vous possédez la clé du domaine des idées ; les mots se trouvant dans de nombreux ouvrages sont dans votre mental. Je suggère donc le processus suivant :
1. Prononcez l'O.M.
2. Après avoir travaillé pendant quelques minutes à effectuer un alignement correct :
a. Dans votre méditation du matin, visualisez un lotus rose foncé.
Construisez-le avec soin ; de son coeur qui s'ouvre, voyez un flot de lumière rose (pas rouge) se déversant, submergeant vousmême et vos condisciples.
b. Dans votre méditation de midi, refaites le même travail symbolique mais avec un lotus jaune.
c. Au coucher du soleil, refaites à nouveau le même travail mais votre lotus sera d'un bleu électrique profond avec un coeur semblable à un soleil d'or.
3. Utilisez alors la phrase mantrique que je vous ai donnée dans mon dernier message, réfléchissant à sa signification.
4. Procédez ensuite à la liaison habituelle avec ceux dont vous vous souvenez toujours dans votre méditation, en leur donnant force et lumière, sachant que vous-même agissez comme intermédiaire.
5. Terminez par l'invocation que vous connaissez et que vous aimez tant :
"Que les Etres Saints dont je suis le disciple me montrent la lumière que je cherche ; qu'Ils me
donnent l'aide puissante de Leur compassion et de Leur sagesse.
Il y a une paix qui dépasse tout entendement. Elle demeure dans le coeur de ceux qui vivent en
l'Eternel. Il y a une puissance qui rend toute chose nouvelle. Elle vit et opère en ceux qui savent que le Soi est Un. Puisse cette paix nous envelopper. Puisse cette puissance demeurer en nous. jusqu'à ce que nous nous tenions là où est invoqué l'Unique Initiateur, jusqu'à ce que nous voyions briller Son étoile."
6. Prononcez l'O.M.
Je vous demande instamment de faire de votre journal spirituel un document plus vital, mieux organisé et plus facilement mis à la disposition des autres pour leur enseignement. Il contient beaucoup de choses intéressantes mais il est un peu désordonné et les idées ne sont pas faciles à saisir. Voulez vous y apporter un peu plus d'ordre et de synthèse, le rendre plus facile à lire de
manière que les idées y soient présentées de façon à être utiles aux autres étudiants ? Vous pouvez faire comprendre bien des aspects de la connaissance occulte ; lorsque vous aurez appris à présenter cette connaissance par écrit, votre service véritable apparaîtra... Présentez ce que vous pouvez offrir ; ce sera beaucoup lorsque vous aurez appris à extérioriser votre connaissance avec sagesse.

Janvier 1935


Mon Frère,
Il entre dans votre vie un peu de découragement, un vague dégoût intérieur de vous-même et un sentiment d'échec qui, s'ils persistaient, pourraient porter préjudice à la belle chose que vous construisez. Les effets de semblables pensées ne sont pas de caractère constructif. D'où vient ce découragement ? Il vient du sentiment que votre connaissance intérieure dépasse de beaucoup votre utilité extérieure. Vous prenez conscience, grâce à votre intelligence, que les mondes intérieurs contiennent un grand nombre de choses intéressantes pour vous, mais que vous ne parvenez pas à utiliser sur le plan physique. Il en est ainsi. Vous êtes un étudiant très versé dans l'occultisme ; votre compréhension des réalités occultes intérieures dépasse de très loin celle de l'étudiant moyen. Mais tout cela se trouve à l'intérieur et n'émerge pas pour aider le monde ; cela s'accumule au-dedans de vous-même et, à moins que vous n'en fassiez un usage bien déterminé, vous pourriez créer une situation qu'il serait par la suite difficile de modifier. Quelles en sont les causes, mon frère ?
Il y a trois causes que je vais vous exposer avec franchise, car je sais qu'on peut vous faire confiance pour accepter avec gratitude tout ce qu'on peut vous dire. Pour vous, le test consiste en l'usage que vous pouvez faire des informations que je vous donne ainsi que des autres connaissances que vous pouvez acquérir.
1. Votre sentiment intérieur d'infériorité (héritage racial) est un net handicap. La vie chargée de responsabilités que vous menez dans une grande ville contrebalance fortement ce complexe d'infériorité parce que vous pouvez voir les résultats de votre labeur ; mais dans la vie sensible des plans intérieurs, vous y succombez constamment. Si vaste et si rapide est votre réaction à la vérité et aux réalités intérieures que vous absorbez rapidement beaucoup plus que vous ne pouvez utiliser.
Le radieux kaléidoscope de vérités que vous sentez vous donne presque le vertige.
2. Vous êtes handicapé par votre corps physique. Vous avez hérité (pour assumer des responsabilités karmiques) d'un corps, qui n'est pas d'un degré particulièrement élevé, de type slavo-sémitique où se mêle une influence latine. Cet héritage vous donne la sensibilité dans le
domaine mystique ; il vous donne aussi l'amour de la beauté et rend votre coeur plus aimant. Il vous a révélé un peu du mystère de la douleur et de la souffrance. Mais de cet héritage provient également un corps physique ayant le pouvoir de résister et la capacité d'isoler le monde extérieur du monde intérieur d'expression. En outre, il vous a doté d'un corps d'atomes quelque peu inertes et lourds qui ne peuvent être galvanisés en l'activité exquise dont vous rêvez, sauf par l'effort extraordinaire et la discipline rigide que vous vous imposez.
De là, la tâche que votre âme a choisie pour votre personnalité, tâche qui personnifie le service, fait appel à votre coeur et qui, en même temps, est si nécessaire qu'elle demande forcément votre effort le meilleur.
3. La troisième cause de difficulté réside dans le fait que vous n'utilisez pas constructivement la connaissance que vous acquérez dans vos méditations, par vos vastes lectures et par l'activité incessante de votre pensée intérieure.
Mon attention a été appelée sur vos rapports de méditation. Constamment, mon frère, vous approchez la fontaine de la sagesse et vous vous y abreuvez.
Votre intuition est éveillée ; votre faculté d'interprétation des symboles est peu commune ; votre compréhension du plan de synthèse de la Grande Loge Blanche est réelle. Mais est-ce utile à quelqu'un ? Vous êtes semblable à un réservoir trop rempli et duquel on ne retire pas assez d'eau pour satisfaire les besoins du pays environnant assoiffé. Toute l'eau s'écoule par le trop-plein et se
perd.
Il faut y porter remède, mon frère. Une des premières choses que nous devons faire est d'employer la connaissance et les informations occultes accumulées dans votre mental subconscient et qui ne s'expriment que dans votre journal spirituel et dans vos rapports de méditation. Je ne me réfère pas ici à la vie quotidienne devant être vécue. Je me réfère à l'intelligente appréciation de la vérité qui est la vôtre, à la richesse de votre information occulte qui se perd et qui est la cause de conditions qui conduiront finalement à des difficultés sur le plan astral. Vous vous efforcez de réaliser la vie et de servir, mais je recherche pour vous le service qui serait alimenté pas votre connaissance occulte et par votre tête et non seulement par votre coeur. Il est essentiel que nous utilisions ce réservoir et que nous rendions fructueuse votre vie d'ésotériste... Qu'allons-nous donc faire ?
Tout d'abord, ne pratiquez plus une constante méditation mais utilisez le temps que vous ne lui consacrez plus, à vous étendre davantage sur les idées qui vous viennent et à les mettre par écrit ; ainsi, d'autres pourront les utiliser ; ainsi, elles pourront venir en aide à ceux qui en ont besoin... Exprimé symboliquement, ce que j'ai à vous dire se trouve incorporé dans les mots d'un
ancien Livre de Règles pour disciples qui existait à l'époque du premier Patanjali :
"La porte s'ouvre sur le monde de ce qui peut être connu. Elle s'ouvre du côté du mental. Une fois ouverte, y entre dans la pensée la pluie tombante de ce qui peut être connu. L'autre porte s'ouvre par le désir profond. Elle s'ouvre dans le monde que tous les hommes connaissent. Lorsque les portes se trouvent largement ouvertes, le disciple sert le dessein du Seigneur de la Vérité. La pluie tombe sur son coeur venant de l'extérieur de la porte la plus éloignée. Le disciple fait tomber
la pluie de ce qui peut être connu dans le monde de ce que tous les hommes connaissent. Ainsi, de nouvelles pensées peuvent être amenées dans le coeur des hommes. Ainsi, de nouvelles fleurs d'idées apportent la beauté aux plaines poussiéreuses de la terre."
Dans la paix et la compréhension, suivez votre chemin vers les pieds des Grands Etres.

Juillet 1935


Frère de longue date,
La dernière fois que je m'adressais à vous, je vous ai donné d'abondantes instructions. Cette fois-ci, j'ai peu de choses à vous dire puisque vous en êtes encore à élaborer ce que je vous ai suggéré. Par dessus tout, visez à la simplicité. La fertilité de votre mental est un don important et utile, acquis au cours de nombreuses vies où la connaissance a été atteinte. Mais un jardin fertile aussi bien qu'une nature sauvage sont tous deux des expressions de la fertilité ; toutefois, l'un manifeste la beauté et l'autre a besoin de soins, soins qui devront commencer par un processus bien net de destruction.
Dans ces derniers mois vous avez été demandé pour instaurer un travail de réel service ; vous avez donné toute satisfaction et vous avez rendu possible une future révélation. C'est bien et je vous en remercie, mon frère. Je sais que vous ne recherchez pas à faire reconnaître votre service, mais nous le faisons toujours, nous, les instructeurs sur le plan intérieur, lorsque c'est mérité. Je peux donc vous dire que la valeur de votre travail est reconnue.
Mais vous avez beaucoup à faire en vous-même avant que vous ne puissiez être utilisé aussi pleinement que possible. Veillez donc à faire trois choses :
1. Perdez-vous vous-même de vue. Votre constante habitude intérieure de vous sous-estimer indique une trop grande concentration sur le petit soi. Vous nuisez à votre travail et vous vous privez d'une plus grande influence en prévoyant votre échec, tout en omettant de prendre les
mesures qui vous assureraient un véritable succès, mesures que je vous ai déjà indiquées. Pendant un certain temps, mon frère, ne pensez plus au temps et à sa continuité ; pendant trois mois, travaillez au jour le jour, rendant chaque heure de la journée aussi belle et aussi désintéressée que possible.
2. L'aspect sagesse est très développé en vous. Laissez l'aspect amour du second rayon avoir maintenant pleine latitude. F.C.D., et vous, avez à changer la tendance de votre vie opposée. Sa nature aimante est très développée et il doit apprendre à exprimer la sagesse avec plus d'efficacité. Vous avez une sagesse qui se manifeste fortement ; vous devez apprendre à aimer plus pleinement et à ne pas craindre l'amour comme vous le faites maintenant. Votre travail et vos responsabilités ont développé votre sagesse latente. Votre travail dans Mon groupe et dans le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde doit faire émerger maintenant les profondes ressources de votre coeur. Réfléchissez à cette suggestion.
3. Accordez au travail une contribution plus nette... Vous pouvez donner ce dont on a besoin, si vous cessez de vous considérer vous-même et si vous pouvez enseigner à vous-même comment travailler avec joie.
Cette tâche d'un service joyeux n'est-elle pas pour vous l'indice nécessaire, mon frère ? Puis-je vous demander de cultiver cet esprit de joie ? Si vous vous appliquez davantage à donner cette aide et à travailler comme on vous l'indiquera, cela signifiera pour vous une large mesure de libération. Vous êtes en mesure d'aider à accomplir le travail grâce à votre sagesse et à votre mûre expérience.
Suivez fidèlement le simple programme que je vous ai indiqué dans mon message précédent. Je ne peux pas encore le modifier, car vous n'avez pas encore tiré parti de l'aide que je cherchais par là à vous apporter. Mais prenez courage et allez de l'avant sur la Voie avec joie. Il n'y a pas de temps, en ces jours critiques, pour des efforts perdus qui impliquent une introspection et une
auto-analyse trop poussées conduisant à un manque de confiance.

Janvier 1936


La seule chose que je voudrais faire pour vous maintenant, mon frère, est de vous donner une méditation que je vous demande de continuer jusqu'à nouvel avis. Je vous donnerai aussi six pensées-semence sur lesquelles vous méditerez. Le reste de mes dernières instructions est toujours valable ; votre future utilité dans la prochaine expansion spirituelle dépend du soin que vous apporterez à pratiquer l'oubli de vous-même et la juste utilisation de l'amour ce qui vous permettra d'aimer plus facilement. Etudiez, je vous prie, mon dernier message à ce sujet. Cette utilité dépend aussi de l'attention que vous donnerez à un service pratique, aimant, efficace et régulier.
L'expression extérieure de votre connaissance intérieure a progressé lentement et cela sans nécessité. En adoptant une attitude correcte et mieux focalisée, vous auriez pu bondir en avant dans une lumière plus claire et une vie plus efficace. Je vous l'ai dit souvent. Pour l'avenir, votre note-clé est discipline et de nouveau discipline. La soumission du corps physique à votre volonté par l'imposition d'un rythme prononcé et ordonné est votre chemin vers la libération. C'est donc une question de savoir si vous tenez assez aux résultats que vous pouvez obtenir pour entreprendre les ajustements nécessaires et vous imposer les règles de discipline exigées. Quelles sont-elles ? Vous le savez aussi. N'est-ce pas, simplement l'observation de certaines règles de vie
quotidienne si simples qu'elles ne parviennent pas à évoquer votre volonté ?
C'est l'évocation d'une volonté dynamique que je désire amener par la méditation suivante que je vous suggère :
1. Après un bon alignement et la concentration de la conscience dans le mental, procédez ainsi :
O.M.
a. Prononcez l'O.M. comme âme, sur son propre niveau, utilisant alors l'imagination créatrice.
b. Prononcez l'O.M. de nouveau comme âme imposant son dessein au mental.
c. Prononcez l'O.M. comme âme dominant le corps de désir.
d. Prononcez l'O.M. comme âme vitalisant le corps éthérique par la force de sa volonté.
e. Prononcez encore l'O.M. mais cette fois avec la collaboration de la personnalité, galvanisant le corps physique en une juste activité.
Faites tout cela lentement et minutieusement, consacrant toute votre pensée à chacun des cinq stades du processus.
2. Ensuite, visualisez la nature inférieure comme si elle se trouvait dans la conscience de l'âme.
3. Puis méditez durant quinze minutes (pas plus) sur l'une des six pensées-semence suivantes. Il est à souhaiter que toute la méditation soit dynamique et brève. Pratiquée ainsi, elle peut se frayer un passage à travers les obstructions et "dégager la voie" pour l'influx de votre volonté dynamique, mais jusqu'à présent inefficace.
- Premier mois : Mon âme a dessein, pouvoir et volonté. Tous trois sont nécessaires sur la Voie de la Libération.
- Deuxième mois : Mon âme doit répandre l'amour parmi les fils des hommes. C'est son but principal. Je veux donc aimer et fouler le Chemin de l'Amour.
- Troisième mois : C'est en brûlant que le dessein de mon âme doit se révéler. Ce qui obstrue et entrave doit disparaître devant le pouvoir de Dieu. Je suis ce pouvoir. Je foule donc le Chemin sur
le Terrain Brûlant. Là, les entraves disparaissent.
- Quatrième mois : Ma volonté est une avec la volonté de Dieu.
Cette volonté est la mienne aujourd'hui sur les plans de la terre.
Elle conduit au service et au groupe de mon Maître. Je foule donc le Chemin du Service après la fête du feu.
- Cinquième mois : Je me dédie au dessein du plan. Je n'ai pas d'autre dessein que la volonté de Dieu. Je ne cherche pas d'autre  chemin que le Chemin de l'Accomplissement Divin. Je m'abandonne au groupe qui poursuit la réalisation du plan.
- Sixième mois : Le Chemin du Sacrifice est éternellement le Chemin de la Joie. Le Chemin de la Joie conduit au lieu de Paix.
La Paix de Dieu n'est trouvée qu'en se perdant soi-même de vue et en ne voyant que ce qui doit être fait, et fait aujourd'hui même.

Juin 1936


Mon Frère et Ami,
Une grande partie de ce que j'ai écrit à S.C.P. est de première importance pour vous. Je n'y reviens pas ici car je désire vous entretenir d'autres choses. Je vous exhorte du fond de mon coeur (qui vous enveloppe en une constante affection) à cesser de vous considérer vous-même et à ne pas vous appesantir constamment sur ce que vous ne parvenez pas à accomplir. Reconnaissez votre échec, si vous le rencontrez, mais ensuite tournez votre visage vers la lumière, souriez, tournez le dos à cet échec et allez de l'avant avec fermeté.
D.A.O., un membre de mon groupe de disciples, n'apprend pas facilement la leçon de l'autodiscipline ; le mirage de la crainte de l'autorité est descendu sur elle. Elle a demandé l'autorisation de quitter mon groupe et désire que quelqu'un d'autre remplisse ses fonctions. Je lui ai suggéré de se considérer suspendue, ne prenant plus part aux activités du groupe et soustraite à ma prétendue autorité. Je lui demande une année de profonde réflexion avant de prendre une décision définitive. Pour vous prouver que votre échec est essentiellement superficiel, je vous demande un service précis ; je ne le vous demanderais pas si, en fait, vous aviez essuyé un échec ; je vous demande donc de prendre le travail et la place de D.A.O. dans mon groupe pour une période d'un an et d'aider ainsi à sauvegarder l'intégrité des relations du groupe. Ce n'est pas la première fois que vous l'avez fait, et c'est pourquoi j'ai immédiatement pensé à vous. Mais bien que j'aie mentalement et instinctivement décidé de vous demander ce service, j'ai deux raisons pour le faire. Vous avez un bon contact et vous êtes libéré du mirage, ce qui est grandement nécessaire aux membres étroitement associés à D.A.O. dans mon groupe. Vous succombez vous-même dans une certaine mesure au mirage de l'échec, mais vous êtes rarement victime du mirage lorsque les principes du travail de groupe sont en cause. Je peux vous faire confiance pour donner ce qu'il est nécessaire de donner. Secondement, vous possédez une clarté de vision
véritable et constructive lorsque l'amour de votre personnalité n'est pas impliqué ; lorsqu'il l'est, vous avez tendance à surestimer ceux que vous aimez et à les voir meilleurs qu'ils ne le sont. N'est-ce pas vrai, mon frère ?
Dans ce cas, toutefois, votre vision sera claire et vraie. Ainsi donc, prenez la place de D.A.O. et faites de votre mieux. Mais ne quittez pas votre propre place dans mon groupe.
La conception qu'à D.A.O. de la liberté peut avoir l'effet d'une prison, comme c'est le cas pour toute semblable conception. Son idée de la liberté peut devenir une chaîne qui la rend prisonnière ; c'est la leçon qu'elle doit apprendre. Son service dans mon groupe passe après son amour pour son propre progrès et il faudra que je lui en fasse la remarque. Les disciples travaillant dans un Ashram ne sont pas entièrement maîtres de leurs activités.
Chacun d'eux est tenu par le lien de l'âme le reliant à ses condisciples. Les responsabilités assumées et les rapports karmiques reconnus ne peuvent être écartés à la légère et doivent être finalement menés à bien. La discipline de la vie de groupe est une discipline de vie supérieure à toute idée que l'on s'impose à soi-même, relativement à la vérité et à la vie. Lorsqu'un disciple voit son dharma individuel et ses responsabilités de groupe et qu'il établit un rapport entre eux, il est en mesure de faire ce qu'il convient.
Voulez-vous m'aider à résoudre ce problème ? Je sais que vous accepterez de le faire. Voulez-vous considérer cette offre comme une preuve de la foi et de la confiance que je mets en vous et aussi comme la preuve de l'inutilité de l'anxiété astrale qui vous fait constamment souffrir ?
Je vous demande aussi un petit travail d'ordre personnel. Relisez toutes les instructions que vous avez reçues de moi et dressez la liste des informations précises que je vous ai données au sujet de vos activités sur le plan physique.
Notez ensuite ce que vous êtes parvenu à faire et ce qu'il reste encore à faire.
Cela vous aidera à redoubler d'efforts pour maîtriser le corps physique qui est le véhicule vous donnant le plus de difficultés et qui peut être soumis beaucoup plus facilement que le corps astral ou le corps mental. Et c'est pourtant ce corps qui, dans cette incarnation, suscite le plus de difficultés. Si vous le maîtrisez, votre travail progressera à grands pas.

Janvier 1937


Frère,
Je voudrais commencer en vous adressant quelques mots de louanges. Au cours de l'année passée, vous avez progressé ; vous avez passé d'un état relativement statique à un état de sensibilité et de croissance plus grandes.
Dans le passé, je vous ai fait observer vos échecs et fréquemment j'ai dû faire pour vous votre propre analyse, en vous blâmant surtout ; j'ai enregistré maintenant en vous une croissance et une capacité grandissante d'aller de l'avant qui me remplit donc de joie. Laissez-moi maintenant vous dire qu'il y a trois ans, je considérais votre état avec de sérieux doutes ; je me demandais si vous n'aviez pas atteint votre plus haut point de réalisation pour cette existence et si, pour le reste de votre vie sur la terre, vous n'alliez pas simplement vous contenter de vous en tenir à ce que vous aviez accompli. Ce n'est donc pas un petit succès que vous avez remporté, mon frère, étant donné l'équipement avec lequel vous avez débuté sur le Sentier, il y a trois ans ; mais il n'indique pas votre possibilité la plus élevée, laquelle est fondée sur le travail fait au cours de votre dernière vie sur terre. Allez maintenant vers de plus hauts sommets de désintéressement et d'amour, et devenez de plus en plus une tour solide et une source de sagesse et d'illumination pour vos condisciples.
J'ai deux messages à vous donner. L'un est fondé sur les instructions que je vous ai données dans le passé et que je résumerai en disant : disciplinez votre vie sur le plan physique par un effort de volonté ; soumettez-vous à cette discipline à tout prix. Vous êtes en mesure de la déterminer vous-même et d'une bonne manière ; il n'est pas nécessaire que je le fasse.
Le second message est fondé sur une réflexion que vous m'avez faite vous même et suivant laquelle vous avez permis que votre vie soit gouvernée par les opportunités qui se présentent et par l'habitude, mais non par un plan. Je vous demande de réfléchir profondément à cette phrase ; je vous demande de l'appliquer à la vie de service la plus élevée. Ne vous limitez pas à l'appliquer à
une vie disciplinée, ordonnée dans le cadre que vous vous imposez vous même, mais étendez cette application au service auquel ce groupe de disciples s'est consacré. Ainsi, toute activité se trouve soulevée au-dessus du domaine de la vie de la personnalité ; elle remplira la vie de vos pensées de l'immensité de notre plan.
Vos connaissances à tous sont très vastes. Vos théories sont bonnes et saines ; mais vous devriez commencer à mettre en harmonie votre pratique avec vos théories si vous voulez que ce groupe progresse et accomplisse un réel travail mondial comme il est souhaité. Qu'il se produise parmi vous tous un rapide ajustement, une nouvelle consécration et un nouvel alignement de
manière que, la main dans la main, l'épaule contre l'épaule, les yeux fixés sur la même vision, vous puissiez faire face à la vie et à ses vicissitudes, tous ensemble, et éclairer mutuellement votre chemin. Il n'en est pas toujours ainsi.
Par conséquent, mon frère, laissez le plan modeler votre vie et ses activités ; que la discipline produise l'instrument nécessaire au travail devant être accompli. Des groupes de disciples sont aujourd'hui entraînés au travail télépathique et rendent au monde un service d'ordre télépathique ; c'est une réplique en petit du travail que la Hiérarchie a toujours accompli avec les pensées des hommes. Quand vous commencez donc ce travail, vous pouvez apporter des changements aux conditions existantes et influencer certaines vies.
Mais ce travail ne peut pas vraiment être fait s'il y a critique, apitoiement sur soi-même ou paroles regrettables, car une seule personne peut bloquer le flux de la pensée du groupe. Par conséquent, je demande à mon groupe de disciples de se préparer, cette année, à un service grandissant et de penser sérieusement au travail de transmission de pensée au service du monde.
Les phrases occultes que je vous demande de considérer sont les suivantes :
"Le dessin s'étale devant le Maître Artisan et le plan, dans tous ses détails, est exposé sur la Table. Dans la Chambre du Milieu attendaient ceux qui devaient construire le Temple conformément au plan exposé.
"Mais le plan n'était pas complet. Il manquait certaines informations relatives au plan du terrain sur lequel devait être élevé le Temple, et celui qui les cherchait et celui qui les détenait ne se trouvait pas là. Le Maître Artisan attendait.
"Celui qui cherchait les informations nécessaires, qui guidait ceux qui avaient préparé le terrain pour la construction future, celui-là dormait, mangeait et s'amusait dans la plaine extérieure. Et pourtant à chaque heure sa pensée était centrée sur la Chambre du Milieu, sur les artisans qui attendaient et il se souvenait. Son âme, par instants, planait au-dessus des plans dans la Chambre Intérieure et regardait en face le Maître Artisan. Et le Maître attendait toujours. Puis le souvenir revint et avec lui l'activité."

Juillet 1937


Mon Frère,
Ainsi que je vous l'ai souvent dit, vous n'avez qu'un seul problème important ; il est lié à votre corps physique. Laissez-moi d'abord vous indiquer vos forces de rayon et je pense qu'ensuite une plus vive lumière éclairera vos problèmes.
Votre corps mental est un corps du premier rayon et c'est ce qui fait de vous un véritable étudiant de l'occultisme. Le contact avec votre âme est si net et si réel qu'aucune barrière n'existe entre votre âme et votre personnalité, ni entre vous et vos condisciples. Mentalement, vous comprenez
toujours et vous êtes toujours inclusif. Je ne veux pas dire que vous l'êtes théoriquement mais bien en fait. Votre corps astral est aussi sur le premier rayon, ce qui est un fait exceptionnel et rarement rencontré. C'est par là qu'entre le sentiment de séparativité, car cette tendance de premier rayon produit en vous deux choses :
a. Elle alimente votre sentiment de séparativité et vous pousse ainsi à vous isoler.
b. Elle entretient la crainte que vous avez de vous attacher.
Ainsi, vous êtes souvent émotionnellement détaché et isolé de ceux qui vous aiment et de vos semblables. De là provient un conflit continuel entre votre âme aimante et votre véhicule astral isolé. La solution vous apparaîtra immédiatement.
Votre corps physique est sur le septième rayon. Réfléchissez donc aux rapports intérieurs et à l'effet extérieur de vos forces de rayon telles que je vous les indique :
1. Le rayon de l'âme, le second Rayon d'Amour-Sagesse.
2. Le rayon de la personnalité, le troisième Rayon d'Intelligence Active.
3. Le rayon du mental, le premier Rayon de Pouvoir.
4. Le rayon du corps astral, le premier Rayon de Pouvoir.
5. Le rayon du corps physique, le septième Rayon d'Ordre Cérémonial.
Vous noterez combien votre âme a affaire avec les lignes d'énergie se trouvant toutes reliées au premier rayon : 1-3-7. Vous serez réconforté de noter aussi à quel point votre amour domine en fait votre travail et votre service. Je m'en rends bien compte. Est-ce que je vous loue ou est-ce que je vous encourage, mon frère ? Peut-être les deux. Laissez souvent vos pensées se fixer
sur ces faits au cours des prochains mois.

Janvier 1938


Frère de longue date,
Que puis-je vous dire ? Si je ne vous rappelle pas que vous devez soumettre votre nature inférieure à une certaine discipline, vous n'aurez aucun respect pour moi, car je ne serais ni un véritable ami, ni un instructeur. Si je vous rappelle cette nécessité, je ne fais qu'augmenter votre
responsabilité, ce qui n'est pas le fait d'un véritable ami, ni celui d'un instructeur.
Les disciples pénètrent nettement dans l'aura de la Hiérarchie. Vous êtes un disciple. Les disciples évoquent de nous, qui sommes les instructeurs sur le plan intérieur de la vie, de nombreuses et diverses réactions. Nous regardons certains d'entre eux et nous sentons que bien du temps devra s'écouler avant que nous puissions avoir en vous une pleine et entière confiance ; intégration, sagesse et contact avec l'âme doivent d'abord se produire. D'autres émergent dans la Lumière hiérarchique, et nous savons, en les examinant, que s'il y a contact et connaissance, il y a également ambition, violence et égoïsme, et que ces aspects doivent être neutralisés et maîtrisés, avant qu'il ne puisse y avoir liberté d'action, aussi bien de leur côté que du nôtre.
D'autres encore offrent un aspect aimable, avec une haute et douce vibration, mais ils sont faibles, craintifs, chagrins ou accablés de soucis. Il faut leur enseigner le chemin de la force et de la divine indifférence avant que leur service soit à la hauteur de la demande. D'autres encore qui viennent dans notre sphère d'influence sont intégrés, sages, dignes de confiance, avec une capacité de service et une utilité très supérieures à la moyenne. Le pouvoir qu'ils ont de vivre, d'influencer et de servir est très grand. Et pourtant, quelque part dans leur nature, se trouve une faiblesse, et leur expression est limitée. Cette faiblesse pourrait si facilement être contrebalancée si le désir illuminé et la volonté spirituelle se manifestaient suffisamment (qualités présentes mais non
utilisées). Vous êtes un tel disciple, mon frère et camarade depuis longtemps.
Votre principale entrave se trouve être votre corps physique qui refuse toute discipline et qui, jusqu'à présent, a déjoué tous vos efforts. Vous le savez, et vous vous y référez avec un sentiment d'échec aveuglant. Comment puis-je vous aider alors que vous connaissez les causes de cette entrave, les obstacles à une plus vaste influence et la nature du problème que vous avez à résoudre ?
Il n'y a rien d'autre que je puisse faire, sinon vous dire que, lorsque vous aurez aligné votre nature physique avec la demande de votre âme, vous aurez alors beaucoup plus à donner que le disciple moyen. Vous avez la sagesse et beaucoup d'expérience, individuellement et racialement. Vous avez un profond amour ; vous le craignez et, par conséquent, vous ne parvenez pas à l'exprimer comme vous le pourriez ; votre travail l'a gêné et entravé.
Vous avez une compréhension occulte éprouvée qui peut faire beaucoup pour les autres. Vous avez un rayonnement magnétique. Mais il existe toujours un point au-delà duquel vous paraissez incapable d'aller, un point où intervient le corps physique qui refuse de devenir un libre canal pour l'expression de la beauté et du rayonnement intérieurs.
Vous ayant signalé tout cela, vous ayant demandé d'aligner cet aspect de vous-même sur la demande spirituelle, et vous ayant indiqué le champ plus vaste qui pourrait s'ouvrir à votre service. il ne me reste plus qu'à vous laisser, soit réussir dans cette tâche, soit refuser de l'entreprendre, suivant ce que vous considérez devoir faire. Plus tard, peut-être verrai-je un changement bien
prononcé, un alignement complet et un rayonnement plus grands.
Je vous demande de consacrer beaucoup de temps chaque dimanche (une heure au moins) à essayer de prendre contact avec mon aura et, à travers elle, avec l'aura de la Hiérarchie. Le résultat de cet effort devrait être pour vous vital, et très important pour traiter vos problèmes. Je vous quitte avec les derniers mots des phrases occultes que je vous ai citées il y a un an :
"Puis le souvenir revint et avec lui l'activité."
J'espère que bientôt je serai en mesure de le dire à votre sujet et non pas de me référer à ce qui est dit plus haut, "et le Maître attendait toujours".

Janvier 1939


Mon Frère et Ami,
Que puis-je dire que je n'ai déjà dit ? Je peux vous rappeler le fait intéressant que chacune des forces de votre personnalité se trouve sur le premier rayon de pouvoir, d'isolement et de séparativité. La seule influence de second rayon par laquelle l'amour peut parvenir est votre âme, et vous êtes en mesure de comprendre ce que cela implique. Par conséquent, votre vie d'amour
dépend de la mesure de votre contact avec votre âme, et ce contact doit être gardé vivant et vital ; sinon l'idée de votre personnalité, votre désir de maintenir les gens loin de vous, votre sentiment d'isolement et de vanité domineront. La difficulté est augmentée, en ce qui vous concerne, du fait que le rayon qui gouverne votre race est le troisième, et qu'il gouverne votre personnalité beaucoup plus fortement que vous ne le concevez. Par conséquent, le caractère très ancien de votre origine augmentera votre tendance à éviter tous les contacts de la personnalité. Il mettra devant vos yeux l'illusion que les seuls contacts possibles pour vous sont ceux atteints par l'âme. S'il en était vraiment ainsi, mon frère, pourquoi donc vous trouvez-vous dans un corps physique.
Pourquoi êtes-vous dans un groupe de disciples ? Pourquoi êtes-vous si aimé par ceux qui vous entourent ? Vos condisciples vous aiment et vous donnent, autant qu'ils le peuvent, l'amour de leur âme. Ceux qui se trouvent autour de vous sur le plan physique vous donnent aussi l'amour et la dévotion de leur personnalité. Vous acceptez le premier avec fierté et compréhension ; vous
rejetez le second avec fierté et sans compréhension.
Avant de pouvoir vous prévaloir de toutes les prérogatives du disciple accepté que vous êtes, il vous faut pénétrer derrière l'écran ou le volet de votre personnalité et devenir conscient de la violence véritable de vos sentiments sur la question de différence raciale, de position sociale, de distinction de classe et d'affection de la personnalité. Il y a en vous quelque chose qui correspond
presque à une haine dont vous vous défendez. Elle est en partie raciale, en partie européenne et en partie un sentiment d'infériorité sociale et personnelle absolument superflu. Vous vous donnez à vous-même l'assurance que cela n'existe pas. Vous refusez délibérément de le reconnaître. Vous vous dites : Je suis tout amour et toute compréhension parce que je suis une âme. Et très souvent, vous êtes une âme et votre influence est l'influence venant de l'âme.
Mais derrière tout cela il existe un endroit caché. C'est un genre de mirage consistant à "appliquer la politique de l'autruche", à refuser d'enregistrer les limitations de la personnalité en cette matière. Avec la sagesse et le contact de l'âme que vous avez, vous pourriez le plus facilement du monde traiter ce problème si vous le vouliez.
Je vous parle ainsi, franchement, mon frère, parce que j'ai confiance en vous et je sais que vous avez confiance en moi. J'ai également confiance dans l'amour qu'ont pour vous vos frères de groupe.
Votre problème ne doit pas être abordé de la même façon que celui de vos condisciples. Il est beaucoup plus difficile, du fait, inhabituel, que votre corps astral est sur le premier rayon. Le rayon de votre personnalité, le troisième, est focalisé sur votre corps astral, ajoutant ainsi son pouvoir, son mirage et sa prise sur vous. Votre problème est de faire intervenir l'énergie de l'âme avec une telle force qu'elle chassera la force de premier rayon et, vers la fin de cette incarnation, vous laissera en possession d'un corps astral de second rayon.
La méditation que je vais vous donner est basée sur les mots "comme un homme pense en son coeur, ainsi est-il". Je voudrais donc que vous réfléchissiez avec soin à la différence qui apparaîtrait dans l'expression de votre personnalité si vous aviez un corps astral de second rayon. Je vous donne également la tâche de rédiger pour moi, mon frère, une note dans laquelle vous ferez ressortir les caractéristiques d'un corps astral de second rayon. Vous vous efforcerez ensuite, chaque jour, d'édifier en vous les qualités de second rayon.
Cela se fait par des méthodes propres au second rayon, d'amour, de contact, d'attraction, de compréhension, de sympathie et de compassion. Ces deux dernières sont presque totalement absentes dans votre équipement, et votre carrière de directeur d'administration a, par la force des choses, augmenté ce défaut. Je vous fait remarquer que je n'ai pas dit que vous manquiez d'amour.
Dans le passé vous aviez l'habitude de suppléer à cette lacune par une appréciation intuitive des gens, mais récemment vous vous êtes durci sur ce point, l'aspect sympathie, et vous vous êtes cristallisé en une attitude raciale qui n'est pas réellement la vôtre ; elle est basée sur le développement du centre cardiaque qui ne s'est ouvert jusqu'à présent que dans la seule direction de votre propre peuple et de la Maçonnerie.
Voulez-vous consacrer dix minutes chaque matin à l'exercice que je vous indique ici (...) Ensuite, poursuivez un alignement cerveau-mental avec l'âme, et voyez l'amour de votre âme se déverser dans votre personnalité, transformant sa force et opérant jusque sur le plan physique. Il s'exprimera comme amour de la personnalité, animé et dirigé par l'amour de l'âme. Pouvez-vous voir l'image comme je la vois, mon frère ? L'amour parfait chasse la crainte. Votre personnalité n'est pas sur la ligne d'amour mais sur celle du pouvoir. Elle craint l'amour et l'expression d'amour. Je vous donne dans cette phrase une indication relative au problème de votre âme.
Vos condisciples vous aiment et vous aimeront de plus en plus.
Actuellement, vous ne les laissez pas vous aimer ; vous ne les comprenez pas et vous vous méprenez sur eux. Lorsqu'il n'y a qu'un peu d'amour véritable, il n'y a qu'un peu de véritable compréhension. Si vous fonctionnez comme âme, vous aimez beaucoup et tout à fait impersonnellement. Toutefois, vous n'êtes pas encore un Maître et par conséquent vous n'êtes pas encore en mesure d'aimer impersonnellement sans provoquer de la peine. Il est donc nécessaire que vous aimiez également d'une manière personnelle. Je vous aiderai lorsque je le pourrai, et je vous donne mon amour personnel ; quant à mon amour impersonnel, il a toujours été vôtre.

NOTE : Rien n'a arrêté ce disciple dans la coopération active qu'il a donnée au Tibétain et à son groupe de disciples.

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