LIVRE IV - 17. Ces formes sont connues ou non, selon les qualités latentes de la conscience qui les perçoit.

17. Ces formes sont connues ou non, selon les qualités latentes de la conscience qui les perçoit.

 

Ceci a été remarquablement traduit par Charles Johnston, en ces termes :

"Un objet est perçu ou n'est pas perçu, selon que le mental est, ou n'est pas, teinté par la couleur de l'objet."

Nous voyons ce que nous sommes nous-mêmes ; nous prenons conscience de ce qui, en d'autres formes, est également développé en nous-mêmes.
Certains aspects de la vie échappent à notre vue, car en nous-mêmes ces aspects sont encore non développés et latents. Nous pouvons en trouver une illustration dans le fait que le divin qui est en notre frère nous échappe ; car, comme nous n'avons pas encore établi un contact avec le divin en nous, il nous reste inconnu. C'est l'aspect forme et ses limitations qui est développé en nous, et l'âme y est tellement cachée que nous ne sommes conscients que de la forme de notre frère, et ne voyons pas son âme. Du moment où nous prenons contact avec notre propre âme et vivons dans sa lumière, nous voyons l'âme de notre frère, nous sommes conscients de sa lumière et notre attitude à son égard est entièrement transformée.

Là se trouve la clé de nos limitations et la clé de nos succès. La faculté latente, une fois développée, nous révélera un monde nouveau. Les pouvoirs cachés de l'âme, lorsqu'ils seront amenés à leur pleine expression, nous feront connaître un monde nouveau et nous révélerons un ordre de vie et un domaine de l'être dont nous avions jusqu'alors, faute de les voir, nié l'existence. De là résulte, pour tout investigateur des mystères de l'existence, l'obligation de consacrer à sa recherche tous les moyens dont il dispose, de poursuivre ce processus d'épanouissement de l'âme et de développer ses facultés potentielles, s'il veut prendre conscience de la vérité dans toute sa plénitude.