LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

LIVRE III - 29. De l'attention concentrée sur le centre appelé plexus solaire, s'ensuit la connaissance parfaite quant à la condition du corps.

29. De l'attention concentrée sur le centre appelé plexus solaire, s'ensuit la connaissance parfaite quant à la condition du corps.

 

Dans le commentaire sur le Livre I, Sutra 36, les divers centres sont énumérés et leurs qualités sont indiquées. Dans cette partie-ci du livre, cinq de ces centres sont mentionnés ; ce sont les cinq centres qui concernent de plus près l'aspirant et qui prédominent dans la cinquième race aryenne, étant éveillés mais non développés au sein de la quatrième race. Ce sont :

1.
Le centre à la base de l'épine quatre pétales dorsale
2.
Le centre du plexus solaire douze pétales
3.
Le centre du cœur seize pétales
4.
Le centre de la gorge dix pétales
5.
Le centre de la tête mille pétales

C'est à ces cinq-là que l'aspirant a essentiellement affaire. Le centre dit de la rate était prédominant à l'âge lémurien, mais il est maintenant relégué au domaine des centres en plein fonctionnement, donc centres automatiques, et il est tombé au-dessous du seuil de la conscience. Le centre situé entre les sourcils est celui à travers lequel la lumière qui est dans la tête est projetée sur les choses "subtiles, obscures, cachées ou distantes", et il résulte du développement de la tête et du cœur.

Les trois centres majeurs sont, même à l'état clos, si puissants chez la personne très peu évoluée, qu'ils ont produit des correspondances physiques, ou glandes. Leur vibration est telle que, chez tous les hommes ils résonnent déjà. En résonnant, ils exercent une attraction, et en conséquence, produisent une forme. Chez le disciple ou l'initié, ces trois centres non seulement résonnent, mais encore forment des mots ; ils régentent donc la construction des forces vitales et placent sous leur contrôle l'homme tout entier.

Les glandes correspondant aux trois centres sont :

1.
La glande pinéale et le corps Centre de la tête pituitaire
2.
La glande thyroïde Centre de la gorge
3.
La rate Centre du cœur

"Au cœur se trouvent les débouchés de la vie." C'est à partir de lui que circule le courant du sang vital ; en raison de son développement dans la race atlantéenne, avec la coordination et la croissance consécutives du corps astral ou émotif, le centre du cœur est devenu le plus important du corps. Son activité et son développement ont eu pour parallèle la rate, qui est l'organe de la vitalité, du prana, ou force physique solaire, dans le corps.

Il y a d'autres glandes qui sont en relation étroite avec les divers centres, mais ce sujet est trop vaste et ne peut être qu'effleuré ici. Il n'existe cependant pas de rapport aussi étroit entre les glandes associées aux centres se trouvant au-dessous du diaphragme, qu'entre celles qui sont reliées aux centres majeurs, au-dessus du diaphragme.

Dans le sutra considéré ici, nous avons affaire à l'un des cinq centres les plus importants, et cela pour la raison suivante :

1.
Il est situé au centre du tronc. Il correspond donc au principe médian.
Chez l'homme de l'âge atlantéen, les trois centres majeurs étaient, pour cette race :
a.
La Tête Le Père ou aspect spirituel.
b.
Le Plexus solaire Le Fils ou aspect de l'âme.
c.
La Base de l'épine dorsale Le Saint-Esprit ou aspect de la matière.

L'âme n'était pas, alors, aussi individualisée qu'elle l'est aujourd'hui.
L'âme animale était prédominante et le facteur dominant était en conséquence un contact intégral avec l'anima mundi. Avec le temps, l'âme s'individualisa davantage en chaque être humain et devint de plus en plus distincte, tandis que dominait l'aspect mental (le grand facteur sélectif). A la fin de cette race-ci, les trois centres principaux seront la tête, le cœur et la base de l'épine dorsale. Au cours de la sixième race, nous aurons la tête, le cœur et la gorge.

Au sein de la race finale des fils illuminés de Dieu, la septième, les centres à travers lesquels ceux-ci travailleront seront :

a.
Le centre aux mille pétales de la tête La vie ou aspect spirituel.
b.
Le centre entre les sourcils Le Fils ou aspect conscience.
c.
La gorge Le créateur. St-Esprit ou aspect
 
Grâce au premier, la vie spirituelle affluera, venant de la monade ; par le second – le principe christique, la lumière du monde – l'âme agira, déversant la lumière et la vie sur toutes choses, et l'utilisant en tant que grand organe de connaissance. Par le dernier, l'œuvre de la création se poursuivra et le mot créateur sera émis.

Cette perspective générale tend à présenter à l'étudiant une vision de ce que réserve l'avenir. Elle n'a cependant pour lui pas de valeur immédiate ; pour la plupart des aspirants, c'est le plexus solaire qui est en cause, d'où la nécessité des présentes considérations.

2.
Il est l'organe de la nature astrale, des émotions, humeurs, désirs et sentiments, et en conséquence, extrêmement actif en tout. C'est par lui que sont stimulées les fonctions corporelles inférieures : le désir de manger, de boire, de procréer ; par lui s'établit un contact avec les centres inférieurs et le travail commun se poursuit. Chez le disciple, le cœur se substitue au plexus solaire ; chez le Maître, c'est la tête. Tous les centres, cependant, sont l'expression de la vie et de l'amour de Dieu et expriment, en leur totalité et leur perfection, la vie christique.

3.
C'est le centre au sein duquel se poursuit la grande œuvre de transmutation, en désirs supérieurs, de tous les désirs inférieurs et animaux. C'est littéralement par lui que doivent passer les forces de la nature inférieure. Il rassemble les forces du corps situées au-dessous du diaphragme et les dirige vers le haut.

4.
Dans le plexus solaire, l'âme animale vient s'immerger dans l'âme de l'homme et la conscience christique apparaît en germe. Par l'analogie avec l'état prénatal et la germination du Christ en tout être humain, les étudiants dont l'intuition est développée verront la correspondance existant entre l'activité du plexus solaire et sa fonction, d'une part, et les trois premiers mois et demi de la période prénatale, d'autre part.
Puis vient ce qu'on appelle l' "accélération" et la vie se fait sentir. Un soulèvement a lieu et la correspondance se décèle entre le processus physiologique naturel et la naissance du Christ dans la cavité du cœur.
Là, gît le profond mystère de l'initiation et il n'est révélé qu'à ceux qui foulent jusqu'au bout le Sentier du Disciple.

Il est dit dans ce sutra que la connaissance concernant la condition du corps vient par la méditation sur ce centre. La raison en est la suivante : quand l'homme atteint à la compréhension de son corps émotif et du centre de force à travers lequel il fonctionne sur le plan physique, il découvre que tout ce qu'il est (physiquement et éthériquement) constitue le résultat du désir – de kama – et que ce sont ses désirs qui l'enchaînent sur la roue de la renaissance. D'où l'accent mis par le yogi sur la discrimination fondamentale grâce à laquelle l'homme développe l'aptitude à choisir entre le réel et l'irréel, et qui entretient en lui le sens exact des valeurs. Puis vient l'impassibilité qui, lorsqu'elle est développée, lui donne le dégoût de la vie où règne la perception sensible.

Quand l'aspirant peut comprendre la place que tient le désir dans sa vie, quand il se rend compte que c'est son corps émotif, ou astral, qui engendre la plus grande partie des difficultés de sa nature inférieure, et quand il peut saisir le côté technique du processus suivi par l'énergie du désir, alors il comprend ce qu'est l'activité du plexus solaire, et il peut entreprendre le grand et double travail du transfert et de la transmutation. Il lui faut transférer l'énergie des centres placés au-dessous du diaphragme, dans ceux qui sont au-dessus, et par ce processus, transmuer et changer l'énergie. Les centres se trouvent dans le haut de l'épine dorsale, mais l'étudiant sera considérablement aidé s'il peut avoir une idée des endroits correspondants du corps qui sont affectés par ces centres et en reçoivent l'énergie. Tous ces centres ont des organes qui sont, sur le plan physique, le résultat de la réaction de la substance dense à leur vibration.

Les trois Centres majeurs :

1. Le centre de la tête le cerveau, la glande pinéale et le corps pituitaire.
2. La gorge le larynx, les cordes vocales et le palais, la l dth ïd glande thyroïde.
3. Le cœur le péricarde, les ventricules, les auricules, affectés par la rate.

Les quatre Centres mineurs :

4. Le plexus solaire l'estomac.
5. La rate la rate.
6. Le centre sacré les organes génitaux.
7. La base de l'épine dorsale les organes éliminateurs, les reins, la vessie.

Ces organes physiques sont des résultats ou des effets ; les centres sont leur cause physique et ils sont produits au moyen de l'activité des centres éthériques.

Ces détails ont été donnés, et les renseignements comparatifs ci-dessus réunis, en raison de l'importance qu'a le plexus solaire en cette quatrième ronde de la quatrième Hiérarchie créatrice (la Hiérarchie des monades humaines ou esprits), qui est en l'homme le quatrième centre, qu'on le considère à partir du haut ou à partir du bas. Un point technique pourrait encore être touché ici. Dans le processus de transmutation, l'étudiant devrait se souvenir que :

a.
L'énergie qui est à la base de l'épine dorsale doit aller à la tête.
b.
L'énergie du centre sacré doit aller à la gorge.
c.
L'énergie du plexus solaire doit aller au cœur. L'énergie de la rate concerne uniquement le corps physique et va à tous les centres.

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