LIVRE III - 18. La connaissance des incarnations précédentes devient accessible quand le pouvoir de voir des images-pensées est acquis.

18. La connaissance des incarnations précédentes devient accessible quand le pouvoir de voir des images-pensées est acquis.


La portée de ce sutra est considérable, car il donne la base permettant de retrouver la connaissance des expériences passées. Cette base est strictement mentale, et seuls ceux qui sont axés sur le mental – celui-ci étant maîtrisé – peuvent retrouver cette connaissance, si c'est là leur désir. Le pouvoir de voir des images-pensées ne vient que par la maîtrise du mental, et le mental ne peut être maîtrisé que par l'homme réel ou spirituel. En conséquence, seuls les gens centrés sur l'égo peuvent réellement acquérir cette connaissance. On pourrait demander ici : que voient donc ces gens qui, étant émotifs et non mentaux, prétendent savoir qui ils sont et pouvoir décrire les vies passées de leurs amis ?
Ils lisent dans les chroniques akashiques et, comme leur maîtrise mentale et leur équipement ne sont pas adéquats, ils ne peuvent ni débrouiller ni vérifier avec précision ce qu'ils ont vu.

Les chroniques akashiques sont semblables à une immense pellicule photographique enregistrant tous les désirs et expériences terrestres de notre planète. Ceux qui les aperçoivent y verront représentés :

1.
Les expériences de la vie de chaque être humain depuis le début du temps.

2.
Les réactions du règne animal tout entier aux expériences faites.

3.
L'agrégat des formes-pensées de nature kamique (basée sur le désir) de chaque unité humaine au long du temps. Là réside la grande duperie de ces enregistrements. Seul un occultiste éprouvé peut établir une distinction entre une expérience réelle et les images astrales créées par l'imagination jointe à un vif désir.

4.
Le "Gardien du Seuil" planétaire, avec tout ce que ce terme comporte et tous les agrégats de formes qui se trouvent dans son entourage.
Le voyant exercé a appris à dissocier ce qui appartient à sa propre aura de ce qui appartient à l'aura de la planète (celle-ci constituant réellement les chroniques akashiques). Il peut établir une distinction entre ces enregistrements qui sont :

a.
Planétaires,
b.
Hiérarchiques ou se rapportant au travail des douze Hiérarchies créatrices, en voie de concrétiser le plan du Logos,
c.
Des formes imaginaires, résultant de l'activité des pensées-désirs de myriades d'humains qu'anime le désir d'une forme quelconque d'expérience,
d.
La chronique historique se rapportant aux races, nations, groupes et familles dans leurs deux grandes divisions sur le plan physique et sur le plan astral. Il faut garder à l'esprit le fait que tout être humain appartient à une famille physique qui constitue son lien avec le règne animal, et qu'il appartient également à une famille astrale. En raison de cette appartenance, il est relié, sur l'arc ascendant, à son groupe égoïque, et sur l'arc descendant au règne végétal.
e.
La chronique astrologique, ou les formes assumées sur le plan astral sous l'influence des forces planétaires. Ces formes se répartissent en deux grands groupes :

1.
Les formes ou images produites dans l'akasha par l'influx de la force solaire, par la voie des planètes.

2.
Les formes ou images produites par l'influx de forces cosmiques de l'un ou l'autre des signes du zodiaque. c'est-à-dire des constellations qui leur correspondent.
Cette énumération a pour but de démontrer à quel point il est impossible que la majorité des prétentions se rapportant à des incarnations passées puissent avoir un caractère d'authenticité. Elles sont les résultats d'une vive imagination et d'un postulat prétendant que les éclairs de vision astrale qui révèlent des fragments de la pellicule akashique, présentent à celui qui les voit quelque chose le concernant. Ce n'est pas plus le cas que si, dans une grande ville, les gens et les activités contemplés d'une fenêtre étaient censés offrir à la vue du spectateur ses propres parents, amis ou entreprises.

La connaissance dont il est question dans le sutra s'obtient de trois façons :

1.
Par une aptitude immédiate à voir les enregistrements, si on le désire.
Cette forme d'acquisition de la connaissance est rarement employée, sauf par les initiés et adeptes et en corrélation avec leurs disciples engagés. 

2.
Par la connaissance directe des activités et relations de groupe du propre égo d'un homme. Ceci, cependant, ne s'applique qu'au cycle de temps qui débuta lorsque l'homme fit ses premiers pas sur le sentier de probation. L'importance des expériences antérieures à ces premiers pas, n'est relativement pas plus vitale qu'une seconde de la vie d'un homme âgé lorsqu'il se livre à un examen rétrospectif de sa longue vie. Tout ce qui importe est constitué par des circonstances ou des événements, et non par des heures ou des secondes particulières.

3.
Par la vie de l'instinct. Ceci se base sur la mémoire, sur les facultés et les capacités acquises et sur la possession des qualités inhérentes à l'équipement de l'égo. L'égo sait que le pouvoir qu'il possède de faire ceci ou cela dans les trois mondes, est le résultat direct de l'expérience passée ; il sait aussi que certains effets ne peuvent être réalisés qu'en fonction de certaines causes, auxquelles il peut remonter grâce à une méditation concentrée.
Les images-pensées dont il prend conscience sont :

1.
Celles qui se trouvent dans son aura au moment de sa méditation.
2.
Celles qui se trouvent dans son entourage immédiat.
3.
Celles de sa famille, de son groupe et de sa race actuels.
4.
Celles de son cycle de vie actuel.
5.
Celles de son groupe égoïque.

Ainsi, par un processus d'élimination, il se fraie graduellement son chemin en passant par des degrés successifs d'images-pensées ; jusqu'à ce qu'il arrive à la couche distincte de pensées impressionnées, où il est question du cycle auquel il est lui-même intéressé. Ce n'est donc pas simplement une perception de certains aspects des enregistrements, mais un processus nettement scientifique, que seul connaît l'occultiste éprouvé.