LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

LIVRE II - MOYEN III. POSTURE 46. La posture adoptée doit être stable et aisée.

MOYEN III. POSTURE

 
46. La posture adoptée doit être stable et aisée.

 

Ce sutra a provoqué de grandes difficultés parmi nos étudiants occidentaux, car ils l'ont interprété dans un sens entièrement physique. Il a certes un sens physique, mais si on le considère du point de vue de la triple nature inférieure, on peut considérer qu'il a trait à une position stable et immobile du corps physique au cours de la méditation, à une condition ferme, fixe et sans vacillement du corps astral ou émotif dans son passage à travers l'existence terrestre, et à un mental impassible et soumis à une maîtrise absolue. On peut dire que la posture physique est celle des trois qui a le moins d'importance, et que la meilleure position est celle dans laquelle l'aspirant peut le mieux oublier qu'il possède un corps physique. D'une manière générale, on peut poser en principe que la position droite sur un siège confortable – l'épine dorsale étant rigide, les pieds croisés naturellement, les mains jointes au creux des genoux, les yeux fermés et le menton légèrement tombant – constitue la meilleure posture pour l'aspirant occidental. En Orient, il existe une science des postures qui compte environ quatre-vingt-quatre positions différentes, dont quelques-unes sont très compliquées et pénibles.
Cette science est une branche du hatha yoga et ne doit pas être suivie par la cinquième race-racine ; elle est un résidu du yoga qui fut nécessaire et suffisant pour l'homme de la race-racine lémurienne, laquelle devait apprendre la maîtrise physique. Le bhakti yoga, ou yoga du dévot, joint à un peu de hatha yoga, a été le yoga de l'Atlante, l'homme de la quatrième race-racine. En cette race-ci, la race aryenne ou cinquième race-racine, le hatha yoga devrait tomber en désuétude complète en ce qui concerne le disciple, car celui-ci devrait se livrer au Raja Yoga, joint au bhakti yoga ; il devrait être un dévot mental.

Le disciple lémurien apprenait à maîtriser le corps physique et à le vouer au service d'Ishvara au moyen du hatha yoga, l'aspiration étant dirigée vers la maîtrise émotive.

Le disciple atlantéen apprenait à dominer le corps émotif et à le vouer au service d'Ishvara au moyen du bhakti yoga, l'aspiration étant dirigée vers la maîtrise mentale. 

Le disciple aryen doit apprendre à dominer le corps mental et à le vouer au service d'Ishvara au moyen du Raja Yoga, l'aspiration étant dirigée vers la connaissance de l'habitant intérieur, qui est l'âme. Ainsi, en cette race-racine, l'homme inférieur tout entier – la personnalité – est subjugué, et c'est la "Transfiguration" de l'humanité qui intervient.

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