LE TIBETAIN

LES ENSEIGNEMENTS DU TIBETAIN

LIVRE II - 23. L'association de l'âme avec le mental et, de ce fait, avec ce que perçoit le mental, provoque une compréhension de la nature de ce qui est perçu, ainsi que de celui qui perçoit.

23. L'association de l'âme avec le mental et, de ce fait, avec ce que perçoit le mental, provoque une compréhension de la nature de ce qui est perçu, ainsi que de celui qui perçoit.

 

Dans ce sutra, l'attention de l'aspirant est attirée sur la qualité majeure qu'il doit développer, c'est-à-dire la discrimination. Son sens est donc très clair. Les couples de contraires, l'esprit et la matière, purusha et prakritri, deviennent étroitement associés et cette union doit en définitive être reconnue par l'âme, la conscience qui perçoit. Grâce à ce processus de fusion des dualités, l'âme, le penseur, en vient à comprendre sa nature propre et essentielle, la nature spirituelle, ainsi que la nature du monde phénoménal qu'il perçoit, avec lequel il établit un contact, et qu'il utilise. Le mental et les cinq sens qui, du point de vue de l'âme, ne forment qu'un seul instrument, constituent ensemble l'organe de perception. Pendant une longue période, et à travers maintes incarnations, l'âme – ou le penseur – s'identifie avec cet organe de perception et aussi, dans les stades de début, avec ce qu'elle perçoit par l'image de cet organe. Elle considère le corps phénoménal qu'elle utilise, le corps physique, comme étant elle-même, ainsi qu'en témoignent les expressions "Je suis fatigué" ou "J'ai faim". Elle s'identifie avec son corps de sensation ou de désir et dit "Je suis en colère" ou "J'ai besoin d'argent". Elle s'identifie avec le véhicule mental et, pensant ceci ou cela, considère que c'est elle-même. C'est cette identification qui a pour résultat les divergences théologiques et les diversités doctrinales sectaires que l'on trouve partout. En cette cinquième race-racine, et particulièrement en cette cinquième sous-race, cette identification atteint son apogée. C'est l'ère du soi personnel, non du Soi spirituel. Cette prise de conscience de la nature inférieure fait partie du grand processus évolutif, mais doit faire place à la prise de conscience du pôle opposé, le Soi spirituel ; cela se réalise quand l'âme commence à pratiquer la discrimination, d'abord théoriquement et intellectuellement (d'où la grande valeur de l'ère actuelle avec son esprit critique et ses polémiques, lesquels font partie du processus sélectif de la planète) ; puis, plus tard, expérimentalement. Cette discrimination conduit finalement à trois choses :

1.
La compréhension de la différence existant entre l'esprit et la matière.
2.
Une compréhension consécutive de la nature de l'âme, qui est le produit de cette union, étant le fils issu de l'union du père-esprit et de la mère-matière.
3.
Un développement par lequel l'âme commence à s'identifier avec l'aspect spirituel et non avec le monde phénoménal des formes. Ce stade ultérieur est grandement favorisé et hâté par la pratique du Raja Yoga, et c'est pourquoi la Hiérarchie a décidé d'offrir cette science à l'occident critique et discriminateur. Il faut garder présent à l'esprit le fait que l'âme passe par de longs stades au cours du processus d'unification et que le mot yoga concerne l'ensemble du développement évolutif de la Monade humaine.
1.
L'union de l'âme avec la forme et son identification avec l'aspect matière.
2.
L'union de l'homme pensant, ou reflet de la conscience de soi dans les trois mondes, avec l'homme spirituel sur son propre plan.
3.
L'union de l'homme spirituel, ou penseur divin, avec son Père dans les Cieux, la Monade ou aspect de l'esprit. Le Stade I concerne la période allant de la première incarnation jusqu'au cheminement sur le Sentier de Probation. Le Stade II couvre la période ascendante qui va, du Sentier de Probation à la troisième initiation, sur le Sentier du Disciple. Le Stade III comprend les stades finals du Sentier de l'Initiation.

 

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